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30        4 août 2020                                                     Nous du Collège - N  294 - Février 2021
                                                                                                 o




          Nous étions tous solidaires, luttant pour une même
          cause, celle de reconstruire notre pays. Cela m’a
          vraiment procuré une joie extrême, de l’espoir pour
          ce pays qui souffre de tout.

          Vous voyez-vous continuer d’œuvrer dans le
          social ? Si oui, comment ?
          Plus tard, je me vois toujours active dans le volontariat
          et avec les associations. C’est ce qui me procure la
          plus grande joie et ce qui me permet de développer
          mes capacités tout en acquérant de nouvelles
          compétences.






          À l’instar de ces jeunes élèves, nombreux ont été les « Jamhouriens » qui se sont mobilisés auprès des plus
          démunis. Malgré les difficultés, le dégoût et parfois le désespoir, ils étaient là, fiers de rebâtir Beyrouth. Est-
          ce par devoir, par obligation ou par éthique que ces jeunes ont aidé ? Non, c’est par leur simple volonté,
          peut-être par la force des choses… cette incapacité à rester inertes face à cette situation qui nous dépasse
          tous. Ce besoin de vaincre l’absurdité du monde. Maintenant, la capitale reluit petit à petit. Elle brille de
         cette lueur d’espoir qui ne fait que se répandre, transportant ailleurs le reste des cendres.
         Mais les cendres disparaissent et les souvenirs restent.
         À jamais, dans nos cœurs sera ancré ce 4 août au goût de vomi et de nausée.
         Affamés de justice, nous ne serons point rassasiés, tant que demeure impuni ce crime contre l’humanité.









          « L’espérance est l’audace : marchons dans l’espérance »

                                                                                                       Pape François
          Devinette : Quel est le lien entre le webinaire proposé aux éducateurs le 10 septembre 2020 sur le thème
          de la résilience, le concert virtuel donné par Joumana Mdawar en hommage aux victimes de l’explosion du
          Port de Beyrouth et la Cellule de crise qui s’est efforcée d’aider des familles du CNDJ et du CSG touchées
          par l’explosion du 4 août ?
          Solution : c’est la même petite équipe d’éducateurs qui en est à l’origine.
         Tout a commencé durant la période de confinement. Nous sommes six éducateurs qui nous connaissons
         bien et nous apprécions. Nous avons décidé de nous réunir via Teams pour réfléchir ensemble et trouver des
         moyens pour continuer à avoir une présence active et être, encore davantage, au service de la Communauté
         éducative du Collège. Tout en restant informelle, notre petite équipe a rapidement adopté le nom de
         « Remue-Méninges ».
         À travers nos discussions et à partir de celles que nous avions avec d’autres collègues, nous avons senti
         combien nombre d’entre eux étaient affectés par le confinement d’abord mais aussi par la dégradation de
         la situation sanitaire et socio-économique de notre pays. De là est né un premier projet : celui d’effectuer
         un sondage auprès des éducateurs du Collège pour mieux cerner l’impact de la crise sur eux ainsi que leur
         capacité de résilience.

          Cette initiative, nous l’avons partagée avec le Recteur et le Vice-Recteur, qui l’ont accueillie et soutenue. Le
          sondage a vu le jour, 185 (presque 45%) éducateurs l’ont rempli avec sérieux et... ceux qui avaient souhaité
          s’engager « pour aller plus loin », une trentaine de personnes, ont été conviés à une réunion, le 30 juillet 2020.
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