Le Président Charles Hélou est né le 25 septembre1913.
Son père, Alexandre Hélou, était un important
pharmacien de Beyrouth et il avait obtenu de nombreuses médailles
aux expositions internationales d'Europe.
Sa mère, Marie, était la fille de Khalyl Nahas,
un grand commerçant de Damas.
Charles Hélou avait reçu son prénom à
la suite d'un tirage au sort entre les prénoms de trois
officiers d'un navire français, invités à
la cérémonie de son baptême.
A cinq ans, il perd son père et est élevé par sa mère qui l'inscrit chez les pères jésuites pour y faire ses études au Collège de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il les a achevées, en 1929, en obtenant le " Prix d'Honneur " de philosophie décerné par l'Amicale des Anciens et qui avait pour sujet : " Les mathémathiques sont une forme des humanités ".
Licencié en Droit de la Faculté Française de Droit de Beyrouth en 1934.
En 1933, muni de la Licence en Droit, et sorti premier de sa promotion, il fait son stage à l'étude de Me Georges Béchara.
Il fonde et dirige le journal " L'éclair du Nord " à Alep (Syrie) en 1930, puis le journal " Le Jour " à Beyrouth jusqu'en 1946. Ce dernier défendait les idées du Parti Constitutionnel présidé par Cheikh Béchara el-Khoury.
Il est nommé premier représentant du Liban près
le Saint-Siège en 1946, à titre de ministre plénipotentiaire
et envoyé extraordinaire où il occupe ce poste de
1946 à 1949.
En 1948, il préside le " Bureau Inter-Arabe "
de défense de la Palestine à Paris.
Ministre de la Justice en 1949.
Député de Beyrouth en 1951.
Ministre des Affaires Etrangères en 1951, il préside la Délégation Libanaise à l'ONU.
Ministre de la Justice et de la Santé Publique de 1954 à 1955.
Ministre de l'Information et de l'Education nationale en 1958.
Président du Conseil National du Tourisme en 1962.
Ministre de l'Education Nationale en 1964.
Président de la République Libanaise de 1964 à 1970.
1987-1992 : Président de l'Association Amicale des Anciens
Elèves du Collège de l'U.S.J. et du Collège
Notre-Dame de Jamhour.
Président et Fondateur de l'Amicale des " Restaurants
du Cur " au Liban en 1983 (aujourd'hui, 27 restaurants
gratuits pour personnes âgées, enfants et handicapés
nécessiteux).
Président d'honneur du " Comité des Amis des Ecoles Officielles " au Kesrouan depuis 1990.
Président d'Honneur de " Télé Lumière ", ainsi que de plusieurs uvres caritatives et sociales.
Dès la fin de son mandat, en 1970-1971, il fut sollicité par l'Association des Parlementaires de Langue Française pour être membre d'honneur de cette Association. Il n'y avait alors qu'un autre membre d'honneur, M.André Malraux.
Deux ans plus tard, l'Association décida, à l'unanimité, de l'élire à la présidence de tous les parlementaires francophones. C'était en 1972. Ce mandat lui fut renouvelé une demie douzaine de fois.
Il est utile de noter deux réalisations dues à son initiative : la première consistait à exposer, seul, sa propre vision des perspectives de la francophonie, la seconde était la création de l'Ordre de la Pléiade, ordre parfaitement régulier et enregistré auprès des autorités compétentes et qui assurait une distribution des médailles qui portaient deux inscriptions : l'une empruntée à une déclaration de l'Abbé Grégoire à la Convention (" Le français est la langue de la liberté "), l'autre, à l'envers, prise d'une déclaration du Président Senghor disant : " Les mots du français brillent comme des étoiles au firmament ".
Au cours d'une cérémonie du 14 juillet 1978, il décore le Président Giscard d'Estaing à l'Elysée, ainsi que tous les premiers ministres français à Matignon, et les autres référendaires des pays francophones, à Versailles, à la Salle des Batailles.
Président d'honneur, depuis 1979, de l'AIPLF (Association Internationale des Parlementaires de Langue Française).
A la même époque, il a été, pendant trois ans, président de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). A l'une des séances, il préconisa qu'il y eut, à l'instar du Concours de l'Académie de Berlin, un concours sur l'universalité de la francophonie.
En 1986, il fut nommé membre du Haut Conseil de la Francophonie qui venait d'être créé par le Président de la République Française.
Ses ouvrages en langue française sont les suivants :
- Mélanges, Tome I (19 mars 1970)
- Mélanges, Tome II
- Discours sur l'Universalité de la Francophonie (1987)
- Liban, cette part de Dieu
- Liban, remords du monde (1987)
- Nina, ou la quête de l'impossible
- Théâtre : La vérité au bout du fusil
- Théâtre : Où l'amour commence (1994)
- Mémoires (5 tomes)
- Mémoires (5 tomes, 2ème édition 1995)
- Mélanges (4 tomes, 1995)
Ses ouvrages en langue arabe sont les suivants :
- Recueil de discours : septembre 1964 - septembre 1970
- Mémoires 1964-1965
- Mémoires 1995
Il avait proposé, en 1985, un concours international sur la francophonie. Une intervention du délégué du Québec, suivie par d'autres délégués, consistait à donner à ce concours international le nom de Charles Hélou. 10 ans plus tard, ses amis ont organisé un 2ème concours international.
Il a participé activement aux différents colloques organisés par l'Association des Ecrivains de Langue Française.
Tout cela ne l'a jamais empêché d'écrire régulièrement, jusqu'à ce jour, dans plusieurs revues et journaux libanais.