| André
Dubois, s.j. (1877 - 1962) Témoignage de Jacques Flammet, s.j. |
Après de lourdes responsabilités en Chine (entre 1930 et 1951) à Tien-Tsin puis à l'Université de l'Aurore de Shangaï, le père André Dubois arrive à Beyrouth le lundi 26 novembre 1951.
Dès ce moment-là et jusqu'à la fin, sans chercher le moindre repos, le père Dubois sera toujours en quête de travail : enseignement, ministères, direction spirituelle... Il est intégré à la Communauté de l'Université Saint-Joseph, où il va très vite se voir attribuer un enseignement à l'Ecole Supérieure d'Ingénieurs et au Collège Secondaire jusqu'au 31 juillet 1953. Il se fait déjà connaître et apprécier par "ses exigences affectueuses pour obtenir ferveur chrétienne et propreté morale". Et l'on connaît des personnes de renom dans la ville qui ont été présentes à ses funérailles seulement parce qu'en 1952 ou 1953, ils avaient pris part à la "Retraite des Messieurs" donnée par le père et qui les avait marqués.
Le 31 juillet 1953, le père est désigné pour faire partie de la Communauté qui se transporte à 10 km de la ville dans les nouveaux locaux du Collège Secondaire "Notre-Dame de Jamhour". Il prend part avec une exigeante attention à tous les problèmes de cette fondation. Il sera d'abord père Spirituel et Econome de la Communauté, tout en continuant à aller enseigner à Beyrouth à l'Ecole Supérieure d'Ingénieurs jusqu'en juin 1956. Et quand on le décharge de cet enseignement, il en reçoit alors un au Collège. Il y devient aussi Père Spirituel d'une division des Grands, où se réalise l'accord parfait de ce vieillard aux contours spirituels fort peu nouvelle vague et au cur d'or avec des garçons qui ont été finalement très sensibles (et ils le montreront le jour de ses funérailles) à ce témoignage d'une très grande charité et compréhension dans une vie sainte et personnellement très exigeante.
Le mercredi 14 novembre 1962, une chute lui cause une fracture au bras. Il dut se faire aider d'un boy dans certains déplacements. Cela était contraire à son tempérament. Un peu téméraire, il fit une nouvelle chute qui provoqua "quelque chose" à la colonne vertébrale. On dut l'aliter et l'immobiliser. Ce fut alors, sans plus de maladie, le commencement de la fin.
Il rendit le dernier soupir le samedi 22 décembre. Jusqu'à la veille au soir, et peut-être aussi le matin il reconnaissait, et en éprouvait une joie très grande, les jeunes anciens de Jamhour qui revenaient si volontiers auprès de lui.
Jacques Flammet, s.j. (+ 1985)