Frère Louis Labry, s.j. infirmier
du Collège (1904-1988)
Témoignage de Jean Fallah
Il était très humain, d'une fervente générosité
de cur, tout entier pour les autres. J'avais dix ans quand je
l'ai connu au
Collège
en 1942, avec son assistant toujours actuel, Monsieur Akl. J'étais
pensionnaire comme tant d'autres élèves ; il était
pour nous tous le bon papa et en même temps la mère-poule
qui prenait soin des petits et des grands, de notre état de santé
physique et spirituelle ; il était aussi l'Ami, le Conseiller,
le Médecin par excellence (sans en avoir le titre) qui réunissait
autour de lui, à l'infirmerie, une pléthore de personnes
de tous les âges venues retrouver chez lui la sérénité
du corps et de l'esprit.
Malgré son travail intense et délicat d'infirmier, il
trouvait le temps d'entreprendre des travaux artistiques (encadrement
de photos et tableaux, restaurations de gravures d'art, etc
).
Lorsque le Collège s'est transporté à Jamhour,
il a continué à soigner les pères et frères
de Beyrouth. De plus, et avec sa grandeur d'âme, il visitait les
personnes âgées et les malades du quartier, pour qui il
était devenu " le médecin ", surtout spirituel
; il n'avait pas son pareil pour prodiguer des soins variés qui
n'avaient pas besoin d'un vrai médecin ou d'un hôpital.
Il a gardé une étroite relation, même épistolaire,
avec beaucoup d'entre nous après notre départ du Collège.
Ceux qui l'ont connu se souviennent de lui avec nostalgie, gardant en
eux un émouvant et pieux souvenir.
Jean Fallah
Promo 1950