Représentation de la FAO au Liban

 

Ses fonctions
Son action
Structure et financement
Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après
Programme spécial pour la sécurité alimentaire
Programme de coopération technique

EMPRES
Qui a faim et pourquoi ?
TeleFood

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a été créée en octobre 1945 dans le but d'améliorer l'état nutritionnel, le niveau de vie, la productivité agricole et le sort des populations rurales en général.

Ses fonctions

Aujourd'hui, la FAO est l'une des plus grandes institutions spécialisées du système des Nations Unies, chef de file dans les domaines de l'agriculture, des forêts, de la pêche et du développement rural. Organisation intergouvernementale, la FAO regroupe 183 Etats membres, auxquels s'ajoute la Communauté européenne.

Depuis sa création, la FAO lutte contre la faim et la pauvreté en oeuvrant en faveur du développement agricole, de l'amélioration nutritionnelle et la sécurité alimentaire - à savoir l'accès de tous, à tout moment, à la nourriture nécessaire à une vie active et saine.

L'organisation privilégie la promotion du développement rural et de l'agriculture durable, stratégie d'amélioration à long terme de la production vivrière et de la sécurité alimentaire permettant de conserver et de gérer les ressources naturelles. Son objectif est de satisfaire les besoins des générations présentes et futures en suscitant un développement qui ne dégrade pas l'environnement, tout en étant techniquement approprié, économiquement viable et socialement acceptable.

La production vivrière a augmenté à un rythme sans précédent depuis la création de la FAO en 1945, dépassant le doublement démographique durant la même période. Depuis le début des années 60, la part de personnes souffrant de la faim dans le monde en développement est passée de plus de 50 pour cent à moins de 20 pour cent. En dépit de ces progrès, plus de 790 millions de personnes des pays en développement - plus de la totalité des habitants d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Ouest réunis - sont encore mal nourris.

Son action

Structure et financement

La FAO se compose de huit départements: Administration et finances, Affaires générales et information, Agriculture, Coopération technique, Développement durable, Forêts, Pêches et Politiques économiques et sociales.

La FAO emploie 3 700 personnes - 1 400 membres du cadre organique et 2 300 membres des services généraux - réparties dans cinq bureaux régionaux, cinq bureaux sous-régionaux, cinq bureaux de liaison et plus de 78 bureaux nationaux, ainsi que dans son siège de Rome.

Le financement de l'organisation se répartit en deux grandes catégories: le Programme ordinaire et le Programme de terrain.

La FAO a lancé une campagne coordonnée d'activités et de programmes destinée à mobiliser les gouvernements, les organisations internationales et tous les secteurs de la société civile afin d'éliminer la faim dans le monde et transformer en réalité le slogan: "La nourriture pour tous".

Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après

Au Sommet mondial de l'alimentation (SMA), organisé par la FAO à Rome en novembre 1996, les représentants de 186 pays, y compris 41 Présidents et 41 Premiers ministres, avaient convenu de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de personnes sous-alimentées qui s'élève à 840 millions. Cependant, il reste beaucoup à faire. Les projections actuelles laissent entendre que le but ne sera pas atteint avant 2030 - avec 15 ans de retard. Pour étudier les moyens d'intensifier les efforts pour atteindre cet objectif, la FAO a tenu en 2002 le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après.

En 2000, cet objectif a été incorporé au premier des objectifs de développement du millénaire, qui établissent un certain nombre de sous objectifs visant à réduire de moitié aussi bien la proportion des personnes souffrants de la faim, que celle des personnes vivant avec moins de 1$/jour.

Programme spécial pour la sécurité alimentaire

Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) lancé en 1994, vise les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) qui abritent la grande majorité des personnes souffrant de malnutrition chronique. Lors d'une phase pilote, les agriculteurs choisissent certaines technologies et en font la démonstration. Les stratégies profitables sont ensuite largement appliquées durant une phase d'expansion.

Programme de coopération technique

La coopération technique entre pays en développement et pays en transition fait appel à l'expertise technique d'un pays au bénéfice d'un autre. Jusqu'à présent, 1 000 experts de 125 pays ont partagé leurs connaissances avec d'autres.

EMPRES

Le Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES), également créé en 1994, renforce la contribution de la FAO en matière de prévention, de lutte et, si possible, d'éradication des maladies et des ravageurs. Les deux premières priorités d'EMPRES sont les acridiens et la peste bovine.

Qui a faim et pourquoi ?

Le droit le plus fondamental de la personne est le droit à une alimentation essentielle, à la survie et à l'existence.

L'insécurité alimentaire est la faim au quotidien et la crainte permanente de la famine. La sécurité alimentaire repose sur 3 piliers essentiels : la disponibilité, l'accessibilité et l'utilisation de la nourriture.

En dépit du progrès scientifique et technologique et malgré des avances significatives, des millions de personnes aujourd'hui souffrent de la faim et de la malnutrition.

La faim et la malnutrition existent sous une forme ou une autre dans tous les pays.

La première cause de la faim et de malnutrition est la pauvreté.

Selon les statistiques et les informations de la FAO :

-         Années 1998-2000 : 840 millions de personnes sous-alimentées

dont : 799 millions dans pays en développement (75%)

dont : 200 millions de personnes pour qui la faim est une souffrance chronique

25 000 morts/jour provoquées par la faim et la pauvreté

6 millions d'enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque année des conséquences de la faim donc : 1 sur 7 enfants est destiné à mourir avant l'âge de 5 ans (à cause, directement ou indirectement de la faim et la malnutrition)

d'où : le risque de décès est 2,5 fois supérieur pour enfants souffrant de malnutrition légère, 4,6 pour ceux souffrant de malnutrition modérée et 8,4 pour ceux gravement sous-alimentés.

Ce risque est 9 fois plus élevé pour les enfants dont l'insuffisance pondérale est accentuée (indicateur de sous-alimentation chronique).

Les enfants en insuffisance pondérale courent un risque 2 à 3 fois plus élevé de mourir de malaria et d'affections respiratoires aigues dont la pneumonie, que les enfants bien nourris.

L'espérance de vie dans les pays les plus touchés est de 38 ans en bonne santé alors qu'elle est de 70 ans en « pleine santé » dans les pays les plus riches

-         Le nombre des personnes sous-alimentées a diminué de 2.5 Millions/an par rapport à la période de base 1990-1992.

-         Il faut multiplier par 10 pour pouvoir réduire le nombre des affamés de moitié d'ici l'an 2015 au lieu de 2150

-         Le coût de la lenteur des progrès est écrasant : millions de personnes qui souffrent de la faim et plus même, des retards de croissance physique et mentale, des pertes d'opportunités, de la santé condamnée, de l'espérance de vie abrégée et de la mort prématurée.

-         Un seul chiffre peut être très significatif : 6 Millions d'enfants de moins de 5 ans meurent des conséquences de la faim et de la malnutrition (y compris au Japon, en France ou l'Italie)

-         Alors que, selon la FAO, un simple et unique investissement public de 24 Milliards de $/an suffirait pour atteindre l'objectif du SMA, tandis que les pays développés (surtout européens) ont consacré en 2001, 300 Milliards de $ pour le soutien de leur agriculture.

-         Le rendement des 24 Milliards est 120 Milliards de $ /an sous forme d'avantages tels qu'une plus grande longévité, une meilleure santé et une meilleure productivité pour des centaines de Millions de personnes délivrées de la faim

-         Si ces 24 Milliards sont partagés entre pays donateurs et pays en développement, il s'avère qu'il suffit d'augmenter de 20% leur budget consacré à l'agriculture et le secteur rural.

-         L'Afrique subsaharienne reste la région la plus marquée par la sous-alimentation : surtout l'Afrique centrale sous l'effet de la guerre chronique au Congo où le nombre des sous-alimentés a triplé.

-         La situation s'est améliorée en Afrique Occidentale, Asie du Sud-Est et l'Amérique du Sud, alors qu'elle est particulièrement inquiétante pour l'Amérique Centrale, le Proche-Orient et l'Asie de l'Est (à l'exception de la Chine) ; Cela est dû surtout aux faibles progrès accomplis concernant la réduction de la pauvreté : c'est en Asie que le nombre des sous-alimentés  est le plus élevé et au Proche-Orient et Afrique du Nord le moins élevé (le nombre absolu de personnes souffrant de sous-alimentation chronique est en croissance); au Liban pour la période 1998-2000, le taux des personnes sous-alimentées est de 2,5-4%

-         Les adultes souffrant de la faim et de malnutrition obtiennent, pour leur travail, des salaires inférieurs èils s'enfoncent plus dans la pauvreté extrême et dans la faim et la sous-alimentation grave/chronique è réduction du PIB des pays et altération des performances économiques des nations è une utilisation non durable des ressources terrestres et forestières

-         De nombreuses personnes, notamment de pauvres, participent directement ou indirectement aux activités agricoles et tirent de multiples bénéfices de son caractère multifonctionnel. Lorsque le développement agricole fait défaut ou échoue dans le pays où il n'existe pas d'autres secteurs en forte croissance pour employer la population, les personnes démunies ont peu de chance de dépasser le seuil de la pauvreté pour participer pleinement au développement économique de leur pays. Le secteur agricole offre donc les meilleures capacités de parvenir à des améliorations durables de la sécurité alimentaire des ménages et au bien-être nutritionnel individuel.

-         Il faut donc veiller à accroître la production et la consommation alimentaires, et s'assurer que les populations appauvries peuvent se procurer des aliments sains, de bonne qualité et en quantité suffisante pour se nourrir correctement. Cela concerne non seulement les glucides, les protides et les lipides mais aussi les micronutriments, c'est-à-dire les vitamines, minéraux et autres oligo-éléments indispensables à une croissance et à un développement normaux.

TeleFood

TeleFood

TeleFood est une initiative de la FAO et est l'une des mesures mises en ouvre pour répondre à l'appel à l'action pour atteindre l'objectif du SMA.

TeleFood est une campagne annuelle d'émissions, de concerts et d'autres évènements destinés à mobiliser l'action internationale et les fonds nécessaires pour aider les populations souffrant de la faim à lutter elles-mêmes contre ce fléau.

Les fonds récoltés sont redistribués à tous les pays en développement sans distinction des sources de financement. Ils sont consacrés à des projets sur le terrain et servent uniquement à l'achat de semences, d'outils et d'autres matériaux ; et jamais à couvrir des frais administratifs. Les fonds recueillis grâce à TeleFood permettent de financer des projets agricoles et d'élevage modestes pour aider les familles pauvres à produire davantage. Depuis sa création en 1997, il a permis d'approuver plus de 800 projets.

Chaque projet de TeleFood fournit une assistance directe aux groupes d'agriculteurs d'un village ou d'une communauté rurale donnée. Les financements à hauteur de 10 000 $ servent à lancer des activités indépendantes et autonomes d'accroissement de la production vivrière et des revenus, en permettant aux bénéficiaires de les poursuivre à l'avenir. Les projets TeleFood coûtent entre 5000 et 10000 $ mais ils peuvent aider les petits agriculteurs à produire plus pour leur famille et l'ensemble de la communauté, pas seulement dans l'immédiat mais de manière permanente.

     Saviez-vous que :

- Au Liban, plusieurs projets ont été conçus et exécutés dans cet esprit : pour aider les élèves à cultiver un jardin/potager ou verger dans leur école pour leur propre nourriture ou pour assurer  des rentrées supplémentaires pour leurs activités de solidarité ; de même pour des communautés et des groupes d'agriculteurs ou pour construire des pépinières, des poulaillers, ou établir une production de champignons, un lac collinaire pour la production des truites, .. Vous êtes tous invites a les visiter pour constater sur le terrain même le rendement de ces petits projets

- Nous pouvons tous jouer un rôle pour aider à vaincre la faim et la malnutrition, et chacun d'entre nous, même à un niveau modeste, peut être un héros pour quelqu'un d'autre

- Même des dons modestes peuvent être d'une grande utilité

- Nous pouvons tous agir, aux niveaux individuel, communautaire et national pour aider à réduire la faim

- La lutte contre la faim, village par village, est l'affaire de tous.

En tant qu'Ambassadrice de la FAO, Mme Majida Al Roumi aide à sensibiliser le public au problème de la faim.

Avant de lui passer la parole pour vous expliquer sa participation dans cette lutte et vous communiquer son témoignage relatif à son engagement public en faveur des plus défavorisés, je voudrais la remercier au nom de la FAO au Liban et du peuple libanais d'être la première personne arabe à être Ambassadrice de la FAO.

Collège Notre-Dame de Jamhour, LIBAN
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