Réunions des parents avec le préfet
Classes de 6e

 « La tyrannie, c’est lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter », écrivait Platon dans la République. Certes, nous n’avons pas encore atteint ce stade, fort heureusement…  Mais il est sûr qu’en ce début de millénaire, le besoin d’autorité revient sur toutes les lèvres et certains parents et éducateurs se demandent s’ils ne sont pas allés trop loin…

Remettre donc les pendules à l’heure, rétablir l’autorité, voilà qui devient urgent mais le travail est de longue haleine… D’une manière générale, pour toutes choses, dans l’humain, il faut du temps et du travail, a fortiori, pour accompagner les enfants… la colère, l’incantation, le rappel à l’ordre, ne suffisent pas, d’où l’importance de la communication… notamment dans le cadre où évolue notre enfant, dans ses rapports avec ses parents comme  avec ses camarades.

Nous aborderons dans cet exposé deux points importants :

1.      La culture de l’effort

1.1.   « Peut-on construire son avenir… sans effort ? »

1.2.   Quelques conseils pour favoriser l’effort 

2.      Le  vivre ensemble

2.1.   S’intégrer à la vie collective

2.2.   Porter un regard positif

Varia :

    Rappel du système d’évaluation Présentation et rôle des tuteurs

1. La culture de l’effort

1.1. « Peut-on construire son avenir… sans effort ? » (Thème de l’année)

Il arrive qu’un élève nous dise : « J’ai de la bonne volonté… mais pas de volonté… ». Combien sont-ils ces élèves d’aujourd’hui que le sens de l’effort a totalement désertés… et pourquoi ?!

Nous vivons dans une société de consommation débridée, celle de l’instantanéité et de la jouissance immédiate. Nos enfants deviennent soumis à l’instant, à la tyrannie du présent, au « tout, tout de suite et maintenant »… ce qui leur donne l’illusion de « toute puissance » et l’impression que tout est facile, presque magique, qu’il suffit d’avoir un don pour obtenir, sans effort, richesse, confort, et plaisir sans limite. Or, disait François Mauriac, « notre vie vaut ce qu’elle nous a coûté d’efforts ». Même si ça ne se voit pas, les grandes réalisations sont faites au prix de beaucoup de travail et de dépassement de soi… On ne monte pas sur le podium, sans effort… Il est bon que nos enfants réalisent que, pour construire son avenir, il faut beaucoup d’effort… et comme le système scolaire ne peut être le seul lieu de contact avec l’effort,  on apprend  à le fournir, chaque jour, dans la vie familiale… Remettre donc l’effort aussi bien dans la classe que dans la famille, dans une sorte de solidarité éducative, devient une grande priorité. 

À l’inverse, la culture de l’effort peut parfois devenir contre-productive. Nous devons nous rendre compte de l’importance de la notion d’effort, sans forcément retomber dans la souffrance. S’il doit être de juste mesure, l’effort a aussi besoin de sens. Sans but, l’effort est une brimade…

1.2.   Quelques conseils pour favoriser l’effort :

  • Mettre en place des routines quotidiennes qui seront accomplies, systématiquement, sans y penser (le temps des études, du repas, du bain…)
  • Habituer l’enfant à accomplir progressivement quelques tâches adaptées à son âge pour ne pas lui donner des exigences d’un seul coup.  Favoriser son autonomie, son engagement personnel ainsi que ses prises de responsabilité.
  • Lui expliquer la notion de contrainte dans la vie puisque la réalité est faite de certaines obligations. Ne pas chercher à éradiquer toute forme de stress ; il est avéré qu’une certaine tension, dite positive, peut aider l’enfant à se dépasser.
  • Même s’il n’y a pas forcément une notion de plaisir, toute routine peut être bonne tant qu’elle a un sens et qu’elle n’est pas excessive.
  • Maintenir fermement les interdits fondamentaux relatifs aux valeurs et ne pas baisser les bras devant l’argument préféré des enfants pour justifier leurs transgressions « tout le monde le fait ».
  • Favoriser la communication, dire l’importance de la parole pour accompagner les enfants. Les mots ne suffisent peut-être pas  mais ils sont toujours nécessaires. Ne pas trop « moraliser ». La surdose, la multiplication des exigences morales aboutit à l’inverse de ce qu’on cherche. 

2.      Le vivre ensemble

2.1.   S’intégrer à la vie collective

La cour de récréation est un espace social où se créent des groupes, où se jouent des alliances et des conflits… Cette cour de récré n’est jamais très tendre et chacun doit y faire l’apprentissage de l’altérité. Tout parent est soucieux du bien-être de son enfant et voudrait le voir bien intégré à la vie collective. Il cherche, par conséquent, à renforcer son ego. Seulement, il s’agit de ne pas confondre la confiance en soi avec le sentiment de toute puissance ou l’arrogance. La confiance en soi est loin d’être une  force d’airain… Il s’agit d’une réserve d’énergie puissante et fondatrice. Nos enfants devraient gagner en assurance et en aisance sans manifester du mépris vis-vis d’autrui. Le camarade n’est pas un rival, mais quelqu’un que l’on peut apprendre à respecter et qui nous respecte, quelles que soient les limites, voire les imperfections des uns et des autres.

2.2.   Porter un regard positif

Faire comprendre à un enfant qu’il n’est pas tout seul sur terre et que les autres ont des droits comme lui, l’initier à la relation à l’autre, requiert du temps et de la disponibilité. La famille est bien le lieu privilégié pour développer au quotidien les attitudes de bienveillance et de gentillesse. C’est en cultivant ces qualités, en leur apprenant le respect, l’honnêteté, l’ouverture aux autres et tout ce qui va dans le sens de l’amour du prochain, que les parents permettent à leurs enfants de porter un regard positif sur eux-mêmes et sur les autres.

Varia 

1.   Rappel du système d’évaluation :

  • L’année scolaire est répartie en trois trimestres. Un seul examen est prévu en fin d’année, dans toutes les matières.
  • La moyenne générale par matière est calculée en comptabilisant 25% les notes de chaque mensuel ainsi que celles de l’examen final.
  • Critères de passage de classe : 
    • moyenne générale supérieure à 10 sur 20
    • moyenne annuelle supérieure à 10 sur 20 dans l’ensemble des matières de base
    • moyenne annuelle supérieure à 08/20 dans chacune des matières de base
N.B. :
  • Les leçons particulières sont interdites par le Collège, sauf autorisation du Préfet.
  • Un soutien scolaire est mis en place dès la rentrée scolaire ; il s’agit d’une permanence assurée par un professeur de matière de base pendant une récréation par semaine ; ce professeur reçoit uniquement les élèves, sans rendez-vous.

2. Rôle et présentation des tuteurs

  • Rôle du tuteur : le tuteur est un médiateur entre les différentes personnes, responsables des  élèves (parents, professeurs, personnel de santé…) ; il vise à assurer une bonne marche de la vie scolaire aussi bien au niveau individuel (encadrement de chaque élève) qu’au niveau collectif (gestion du groupe classe). 
  • Présentation des tuteurs (Cf. circulaire du 3 octobre 2008)
  • En conclusion, la hiérarchie est inhérente à toute structure sociale et familiale ainsi qu’à toute vie en collectivité et nos enfants doivent comprendre qu’ils ne peuvent, en aucun cas, réclamer un traitement d’égal à égal ni avec leurs parents ni avec leurs éducateurs. Les parents sont, par définition, supérieurs aux enfants ; c’est un rapport d’antériorité à postériorité : ils ont le devoir de les éduquer, de les protéger, de les aider à grandir, surtout, par la force de  l’exemple qui « touche plus que ne le fait la menace » (Corneille).

Par conséquent, bien qu’ « ondoyants et divers » (Montaigne), nous sommes tous appelés, parents et éducateurs, à être des modèles de vérité, d’honnêteté et de justice afin de donner à nos enfants le goût du bien, du beau, du vrai… afin qu’ils soient dans l’esprit de Saint Ignace, à l’écoute d’eux-mêmes et à l’écoute des autres et de leur environnement, dans le magis  et l’excellence, faisant en sorte de leur dire toujours : « Donnez du sens à ce que vous faites, donnez le meilleur de vous-même, donnez-vous un projet de vie qui réponde à vos aspirations profondes».


Collège Notre-Dame de Jamhour, LIBAN
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