Jamhour, le 17 octobre 2007

Réunions des parents avec le préfet
Classes de 7e
Synthèse

- Lieu : salle d'académie

- Date : Mercredi 17  octobre 2007
- Heures : 16h – 17h. 

Mesdames, Messieurs,

Soyez les bienvenus.

Dans notre société de consommation, nombreuses sont les sollicitations qui concurrencent l’offre scolaire, la rendant difficilement accessible… et le Collège de penser davantage, non seulement à la transmission d’un  savoir, mais aussi, et surtout, à la formation humaine et intégrale de ses élèves ;  il  se veut un lieu où « l’on  apprend à vivre » pour reprendre la formule de Jean-Jacques Rousseau, dans l’Emile, car c’est bien cela l’éducation, se donner l’épanouissement humain pour finalité, viser à  former des hommes capables d’affronter les problèmes vitaux et fondamentaux qu’ils rencontreront dans leur vie  de citoyens et d’êtres humains.

            Partant de là, nous aborderons 3  volets  principaux :

I. Les contraintes administratives

II. L’accompagnement dans ses diverses dimensions

III.  L’éducation à la responsabilité

1er VOLET : LES CONTRAINTES ADMINISTRATIVES

1.  Évaluation trimestrielle :

- L’année scolaire est répartie en trois trimestres. Un seul examen est prévu en fin d’année, dans toutes les matières.

- La moyenne générale par matière est calculée en comptabilisant 25% les notes de chaque mensuel ainsi que celles de l’examen final.

N.B. : En début d’année scolaire, nos élèves  passent l’évaluation nationale française (à la demande du ministère de l’éducation nationale française).

Quelques informations :

- Ces évaluations de rentrée sont à visée diagnostique ; elles ne sont pas comptabilisées.

- Elles fournissent aux enseignants des repères utiles pour l’analyse des résultats de chacun de leurs élèves et de la classe qui leur est confiée, ce qui permet une remédiation individuelle ou collective, au besoin.

2. Critères de passage de classe :

"De la 7e à la 3e, une moyenne générale de 10 sur 20 est requise pour le passage à la classe supérieure. Toutefois, un élève qui aurait obtenu une moyenne annuelle inférieure ou égale à 08/20 dans l'une des matières de base (Arabe ou  LV1, Français ou Mathématiques) ou une moyenne annuelle faible dans l'ensemble de ces matières, pourrait ne pas être admis à la classe supérieure." (cf. Règlement intérieur, chap.5, §5.2)

Attention ! Une note éliminatoire en LV1 empêcherait le passage à la classe supérieure.

 N.B. :

3. Communication avec le Collège  

-  Internet :

- Circulaires :

            La communication se fait aussi par le biais de circulaires ; la circulaire vous est envoyée par l’intermédiaire de vos enfants et l’on vous demande parfois de la signer et de remplir le coupon-réponse qui lui est rattaché. Veuillez, s’il vous plaît, remplir ce coupon-réponse et nous le rendre dans les délais, afin de mieux nous aider à encadrer vos enfants. 

- Agenda :

Les pages de correspondance, placées au début de l’agenda, favorisent l’échange entre vous, parents, et le Collège (préfet, animateur spirituel, professeur…) pour transmettre une information ou demander un rendez-vous… 

- Téléphone :

Un moyen efficace et rapide pour régler notamment des problèmes ponctuels : le téléphone. Attention ! Les professeurs ne peuvent pas être joints par téléphone.

En cas d’absence de votre enfant, en aviser le Collège, par téléphone, avant 9h (cf. règlement intérieur, chap.2, §2.4).

2e VOLET : L’ACCOMPAGNEMENT DANS SES DIVERSES DIMENSIONS

L’éducateur, le surveillant,  le personnel de santé scolaire (infirmière, médecin, psychologue, etc.) bref, toute personne  en charge de l’élève est appelée à être «  un accompagnateur de qualité » pour le bien de chacun et pour celui de la collectivité. Seulement, ne pouvant aborder toutes ces formes d’accompagnement aujourd’hui, je me contenterai de mettre en valeur deux missions principales,  celle  des membres de l’aumônerie et  celle de l’adjointe au préfet.

1.  L’accompagnement spirituel et social

La société contemporaine, centrée sur le culte de soi et l’apparence, ne favorise pas beaucoup le développement d’une vie intérieure riche. Elle sollicite l’enfant, influence sa manière d’être, de penser et le rend rarement satisfait.  Aussi se retrouve-t-il dans le manque, en train de consommer frénétiquement. Afin d’éviter qu’il n’entre dans cette addiction et qu’il ne devienne un consommateur invétéré, il nous faut l’enrichir de valeurs spirituelles et morales. C’est bien pour cette raison que le Collège renforce le rôle de l’aumônerie. Comment ? (Cf. Intervention de l’animateur spirituel, M. Maroun Aoun).

- Présence d’un père spirituel : rôle et fonctions 

- Projets spirituels et sociaux

2.  L’accompagnement pédagogique et académique

2.1. Encadrement individuel et collectif (cf. Intervention de l’adjointe au préfet, Mlle Marie Farès).

2.2. Les heures de vie de classe :

« La vie au Collège, ça se parle » (B.O.)

- Objectifs : la communication, l’échange, la vie en collectivité… mais aussi, la formation à l’autonomie, l’organisation du travail, la gestion du temps, les résultats scolaires…

- Modalités : une heure hebdomadaire gérée par le tuteur : il s’agit d’un rendez-vous régulier placé dans l’emploi du temps. Les heures de vie de classe tentent de répondre à cette attente de dialogue, de concertation, de cogestion entre des adultes et des élèves responsables. Les élèves sont ainsi invités à devenir des acteurs citoyens de la structure «classe».

- Animation des HVC :

7e 1 - 7e 2

M. Maroun Aoun

7e 3 - 7e 7

Mlle Rana Hajj

7e 4 - 7e 6

Mlle Marie Farès

7e 5

Mme Randa Chraim

- Dimensions :

N.B. : La dimension personnelle n’a pas été mentionnée d’une manière explicite parce qu’elle est inhérente aux diverses formes d’accompagnement. Il a fallu se contenter d’une répartition qui prenne en considération la dominante de chaque aspect.

3e VOLET : L’ÉDUCATION À LA RESPONSABILITÉ

Thème de l’année

« Préparons-nous aujourd’hui pour construire la cité de demain »

1.  L’autorité : pierre angulaire de l’éducation

A rebours du pouvoir qui se veut inconditionnel et qui nie l’identité de l’enfant sous prétexte qu’il est petit, l’autorité le valorise et l’incite à faire confiance à l’adulte, dans le respect, le partage et l’échange.

Quelques conseils pratiques :

- Poser des limites :

Élever un enfant dans du coton ne le rend pas plus fort ; certes, cela lui fait plaisir mais ça le fragilise face à la réalité. Un enfant à qui on cède tout est un enfant sans limites et il en veut toujours davantage. Ainsi, lui dire « non » parfois, le préparer à être aux prises avec les difficultés, à ce qu’il y ait des déceptions par moments, des montagnes de temps en temps, c’est l’ancrer dans la réalité qui n’est pas dure tout le temps mais qui peut l’être, c’est le soumettre aux petits écueils qui l’aident à grandir et à avancer.

L’interdit « autorise » et « libère », même si ce n’est pas facile à comprendre, même si ce n’est pas tout de suite, même si cela impose des contraintes, parce que l’absence de  toute forme de frustration (de stress, d’une légère pression…) donne à l’enfant une image erronée de la vie. Evidemment, il s’agit de ne pas exagérer et de garder la communication dans la fermeté. La discipline est très constructive à condition de ne pas être excessive.

- Avoir le dernier mot :

L’enfant doit savoir qu’il n’est pas l’égal de ses parents et que la hiérarchie est inhérente à toute structure sociale et familiale ainsi qu’à toute vie en collectivité. Lorsque nous avons à prendre une décision, fût-elle ponctuelle ou dans la durée, nous avons à la communiquer à notre enfant d’une façon claire, sans ambages ni détours, et notre enfant doit comprendre à notre ton que nous ne cèderons pas à ses engouements, qu’il n’obtiendra pas gain de cause même s’il insiste.

L’interdit des parents, quand il est justifié, est un soulagement pour l’enfant parce qu’une attitude trop compréhensive ne l’aide pas. L’excès de tolérance est souvent assimilé à l’indifférence. Même si l’enfant revendique haut et fort qu’on le laisse en paix, il est en attente d’une réaction, il quête cette vertu cardinale qu’est l’autorité.

- Adopter la même position :

Les partenaires d’un même projet  ne sont pas toujours d’accord sur les décisions à prendre, a fortiori les parents, partenaires dans l’éducation de leur enfant. Ainsi, lorsqu’un enfant n’obéit pas, la sanction prise par l’un des parents peut ne pas plaire à l’autre et il arrive que chacun reproche à l’autre son dysfonctionnement, trop dur, trop négociateur, trop absent, trop présent… or, ces conflits donnent du pouvoir aux enfants.

Même en cas de désaccord, il est préférable que les parents s’entendent sur un même point de vue devant l’enfant, quitte à en discuter ultérieurement. Lorsque l’un d’eux prend une décision et que cette décision est remise en cause par son conjoint, l’enfant profite de ce manque de cohérence pour s’arroger le pouvoir et faire ce que bon lui semble.

- Transmettre une culture de l’exigence :

D’habitude, la famille a pour rôle et mission d’éduquer, de transmettre des valeurs morales, religieuses, culturelles… On dirait qu’elle change parfois de discours, du genre « profite et sois heureux »… Il est vrai que le bonheur est le but ultime auquel chacun aspire mais tenir à l’enfant le discours du bonheur uniquement sans lui inculquer la notion de responsabilité, ne lui parler que d’épanouissement sans aucune contrainte éducative, ne l’aiderait pas à s’armer contre les vicissitudes de la vie. Sans doute, sera-t-on en porte-à-faux avec la mentalité courante mais être parent, c’est éduquer autant qu’aimer… ce n’est pas que de l’affectif !

Eduquer par la parole, certes. La parole réconforte, sécurise, libère… mais quand on a recours à la parole d’une manière excessive et exclusive, l’autorité pose malheureusement problème. Clairement, nous, parents, pensons qu’il faut parler à l’enfant et le convaincre de tout ce qu’il a à faire. Du coup, nous expliquons à notre enfant de 11-12 ans, par le menu, pendant des heures, pourquoi il faut étudier, se taire en classe… et passons, donc, à côté de la notion de devoir et d’obligation. Force est de clarifier à un enfant le sens de ce qu’il entreprend mais il doit comprendre qu’en dépit de tout, il a des limites à respecter, des obligations à remplir et combien il est important de travailler dans la vie parce que l’on n’obtient jamais rien sans rien faire.

Finalement, assumer son rôle de parent, c’est aussi accepter d’assumer le mauvais rôle : celui qui interdit et critique, sanctionne et déçoit… Loin d’être toujours agréable, cette attitude est bien plus structurante et formatrice pour l’enfant que le laxisme  et le laisser-aller.

2. Une « philosophie de la volonté»

Les enfants ont des tempéraments différents d’où leur richesse ; certains sont enclins au travail, d’autres y sont plus réticents…  Il ne s’agit pas de les couler dans un moule particulier, mais, quel que soit le tempérament de l’enfant, il faudra l’amener à la voix médiane, l’aider à trouver l’équilibre, le juste milieu… ni paresseux, ni angoissé de travail mais responsable et sérieux.

- Travailler sur l’habitude :

Rendre un enfant fort, studieux, persévérant… c’est lui donner des habitudes. C’est mettre en place des routines quotidiennes qui seront accomplies, systématiquement, sans y penser. Quand l’école ou la famille ne donnent pas de tâches, l’enfant dira plus tard : « je n’ai pas eu l’habitude d’agir ainsi… ». Aussi n’est-il pas possible de lui donner des exigences d’un seul coup parce qu’il pourra difficilement les supporter. Il s’agit, tout simplement, de l’habituer à accepter la contrainte. Même s’il n’y a pas forcément une notion de plaisir, toute routine peut être bonne tant qu’elle a un sens et qu’elle n’est pas excessive. C’est ainsi qu’il sera fortifié pour faire face aux tribulations de la réalité.

- Éduquer à la persévérance :

                   Chaque expérience est un combat que l’on réussit à force de travail et d’assiduité. Un enfant ne peut pas développer le sentiment de persévérance s’il ne croit pas en ses capacités ni en sa volonté. En revanche, il doit savoir, d’une part, qu’il « peut » car il a sûrement des capacités à exploiter et, d’autre part, qu’il devra toujours redoubler d’efforts et aller de l’avant car rien n’est facile à atteindre, afin de parvenir à reconquérir ce qu’il a perdu.

- Apprendre à rebondir :

À force de brimades et d’échecs, l’enfant se conforme et se soumet plutôt que de lutter pour s’affirmer. Pour cela, il nous est bon de répéter des refrains, certaines phrases que l’enfant finira par intégrer, du genre : «La vie ne passe pas sans difficultés… Dans chaque déception, il est possible d’entrapercevoir une leçon de vie… ». Ce n’est qu’en étant conscient de ses failles et des « pourquoi » de ses échecs, tout en étant confiant en lui-même, que l’enfant parviendra à s’élever de nouveau et à redevenir acteur et maître de sa vie.

- Rendre autonome :

Il est bien plus facile à un parent de faire à la place de son fils ou de sa fille que de prendre le temps de lui apprendre quelque chose. Étant souvent dans une logique d’immédiateté, nous agissons vite, à défaut de pouvoir patienter et accompagner notre enfant. Or, l’autonomie prend du temps, tolère les erreurs et valorise le moindre progrès afin d’atteindre le but requis. Par exemple, encourageons l’enfant à ranger seul sa chambre, ses habits, son cartable… même s’il peut se tromper. Évidemment, il s’agit de lui demander d’accomplir ce qui relève de ses capacités parce que, faute de pouvoir atteindre le mouton à cinq pattes, il se retrouvera démotivé et peu confiant en lui-même. L’autonomie, c’est finalement cette capacité à se prendre en charge et à s’organiser sans que cela vienne d’en haut.

                   In fine, l’idée, c’est de faire comprendre à l’enfant qu’il convient de « vouloir pour avoir ». En tant que parents, il ne suffit pas de lui asséner des vérités et des principes, il s’agit plutôt de rester à l’écoute de ses doutes, de l’encourager quotidiennement, tout en assurant une  qualité de présence positive qui favoriserait l’échange et la communication.

3. Un regard positif et constructif

Être parent nous oblige à oublier une image d’enfant idéalisé et à accepter de voir son enfant tâtonner, hésiter, commettre des erreurs… c’est le lot de chaque apprentissage. Pour avoir confiance en lui, en ses compétences, un enfant doit être suivi quotidiennement, reconnu, valorisé, et ses parents sont les principaux acteurs de son bien-être.

- Renforcer la confiance en soi :

Il convient d’encourager l’enfant à prendre des initiatives en lui disant que ns croyons en lui. Il doit savoir que l’essentiel n’est pas de réussir mais de donner le meilleur de lui-même et qu’un échec de sa part ne changera rien à l’amour que nous lui portons.

Reconnaître ses faiblesses, ses talents et savoir composer avec…voilà ce dont chaque enfant a besoin pour être fort. Cela demande évidemment une disponibilité ainsi qu’une écoute et une communication inconditionnelles. Toutefois, la première chose à faire en cas de démotivation serait de féliciter l’enfant chaque fois qu’il fait quelque chose de bien et ce, dans n’importe quel domaine.

- Découvrir son potentiel :

Que la performance scolaire pèse sur l’enfant, d’une façon damocléenne, comme une exigence couperet, au point de l’étouffer, voilà ce qui ne peut que le fragiliser et anémier sa capacité à accepter les contraintes et la frustration dans une société de sur-stimulation et de sur-consommation. Lui arrive-t-il d’avoir de mauvaises notes, il faut comprendre, analyser et dédramatiser ; quelques mauvaises notes ne font pas de lui un enfant perdu ! Elles représentent seulement un signe d’alerte dont il convient d’entendre la cause. Mauvaise compréhension ? Manque de méthode ? Manque de travail ? de concentration ? de confiance ? Aussi est-il essentiel de ne pas atrophier dans l’œuf les potentialités de l’enfant. Les parents doivent tenir un rôle quotidien de guide et de soutien sans perdre de vue qu’on ne construit pas l’ego de son fils ou de sa fille en fonction de son bulletin.

Un enfant n’est pas la somme d’une suite de résultats scolaires. Pour exister, il doit se sentir enfant avant de se sentir élève. Force est alors de l’encadrer et de fixer des objectifs raisonnables avec lui, sans toutefois créer un climat anxiogène. Le bien-être d’un enfant n’est pas uniquement physique mais il est aussi, et surtout, psychologique.

- Connaître et accepter ses limites :

Ils ont 10 ou 11 ans, tiennent un discours de grands, sont pressés, toujours en compétition et se mettent la barre très haut… Chacun y va de ses compétences et de ses potentialités, s’échine à optimiser ses atouts pour faire mieux que l’autre, au lieu de penser à faire de son mieux. Si d’aucuns considèrent cette attitude motivante, il y a fort à parier que l’enfant développe un sentiment de stress aigu et de fortes chances qu’il soit bien déçu par moments, à défaut de pouvoir tenir le coup longtemps. Certains enfants, les plus confiants, ceux qui jouissent d’une estime de soi stable et équilibrée, peuvent gérer cette situation…. D’autres, plus fragiles, finissent par rompre ; ils baissent les armes et sont rongés par cette pression qui les use et qui sape leur enthousiasme ainsi que leur volonté.

L’excellence est forcément mesurée par rapport à soi, elle ne peut l’être par rapport aux autres, faute de miner la confiance en soi des enfants concernés par cette compétition. Toutefois, il n’est pas question d’extirper et d’éradiquer toute forme de stress ; il est avéré qu’une certaine tension, dite positive, peut aider l’enfant à se dépasser, s’il la supporte, mais chercher toujours à faire la course en tête, à vouloir être immanquablement le meilleur, stressera l’enfant et le rendra plus vulnérable à la vie. Contrairement à l’idée reçue, dans certains cas, être continuellement performant, voire le meilleur, tout en étant épanoui est extrêmement paradoxal. Éviter l’excès de stress s’affiche donc comme le leitmotiv et la condition sine qua non de tout bien-être.

- Initier à des activités :

Nos enfants ont besoin d’être portés par un idéal immatériel, par une passion particulière (lecture, sport, etc.) pour se dépasser et se réaliser. Les motiver à faire des activités est une bonne chose pour leur épanouissement. Cependant, si un enfant est de caractère plutôt angoissé, il vaut mieux éviter de l’inscrire à des clubs sportifs qui, trop souvent, privilégient la compétition au loisir et à la détente ! Et ce qui devait être un plaisir se transforme en source d’anxiété. Il serait bon simplement de l’encourager à faire ce qu’il aime, à s’investir dans une activité pour augmenter sa confiance en lui-même. Quand il y a du plaisir, la confiance en soi vient d’elle-même.

Par ailleurs, un enfant ne peut enchaîner sans repos les activités : passer de la danse à la peinture puis à la natation. Le tout sans perdre de temps ! Nous baignons dans l’idéologie de la rentabilité, certes, mais il est urgent de réhabiliter le temps perdu parce qu’il est facteur de bien-être et d’équilibre mental. Il va sans dire que l’enfant a besoin d’un temps pour se retrouver face à lui-même… Il faut lui laisser le temps de souffler ! C’est bien à ce niveau que s’apprend aussi cette capacité à se ressourcer et à trouver l’énergie et la volonté d’apprendre.

Finalement, la plupart des parents rêvent d’enfants studieux, épanouis, responsables, intelligents… or, l’enfant idéal n’existe pas, le parent idéal non plus. Il existe des enfants façonnés par l’éducation … et des parents qui font de leur mieux pour leur offrir le meilleur. Aussi faut-il accepter les limites de son enfant,  valoriser les diverses aptitudes qu’il recèle en lui et estimer le savoir dont il est porteur.

En conclusion, nous ne pouvons pas réclamer le beurre et l’argent du beurre ; l’enfant que nous avons la charge d’éduquer ne peut pas être, à la fois, un enfant accro à la consommation, féru de rentabilité et un enfant pétri de valeurs traditionnelles. Dans son projet éducatif, le Collège a fait son choix : il opte pour la pédagogie de l’humain et se veut, d’abord, un lieu de l’apprentissage de soi et de l’autre, un lieu où l’on vit  bien avec soi et avec l’autre.

Merci

Patricia Rached
Préfet des Petits


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