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Nous du Collège - N  298 - Mars 2023
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    96            Comité d’Activités Sociales















          le pose sur ma chaise de bureau et je rentre me       pour  moi  dans  cette  magnifique  famille  qu’est  le
          coucher.                                              C.A.S.
          C’est  le  jour  J.  J’enfile  mon  sweat.  Je  me  sens   Je conclus avec cette phrase clé sur laquelle repose
          bizarre, je sens que je vais à l’école, je sens qu’après   ce beau mouvement, ce phénix qui actuellement
          les cours je vais rejoindre les autres volontaires pour   renait  de  ses  cendres,  cette  flamme  qui  touche
          ensuite quitter le Collège et aller rendre visite aux   aujourd’hui de nouveaux volontaires :  En  todo
          enfants de l’AFEL ou aux personnes âgées d’Amour      amar  y  servir. Le CAS ne m’a jamais quitté. Il
          et Partage. C’est comme si ces trois dernières        m’accompagne chaque jour de ma vie, partout où
          années ne se sont pas écoulées. Mais il est 16h30 et   je vais, il fait partie intégrante de moi, il m’a formé
          nous sommes en 2022.                                  à aimer et servir. Volontaire un jour, volontaire
          Ma mère me dépose aux locaux du CAS, au grand         toujours.
          collège. Je ne sais pas sur qui je vais tomber. Mais                               Yorgo Scheib, Promo 2021
          je ne suis pas seul. Il y a avec moi Raja, mon meilleur
          ami qui, lui aussi, porte son sweat C.A.S. Je sens
          mon cœur battre. On marche le long du couloir, et
          après s’être échangé un sourire complice, on pousse
          ensemble la porte de la salle dans laquelle on doit
          se réunir.
          Tout passe trop vite. Je revois des têtes familières,
          que je  n’ai pas vues  depuis bien  longtemps.
          Nombreux sont celles et ceux qui ont répondu à
          l’appel. Au total, une quarantaine de volontaires
          répondent présents. Chacun a ramené avec lui de
          quoi rassasier au moins cinq personnes. Je bois un
          nescafé « 3 in 1 » que j’ai l’habitude de boire durant
          les réunions de préparation des grands projets avec
          l’équipe cadre. Si Proust a sa madeleine, moi j’ai ce
          nescafé.
          On est assis en demi-cercle, et Rita Baroud,
          coordinatrice du CAS, anime la soirée. Nous sommes
          tous très émus. J’ai presque mal aux joues à force
          de sourire. À tour de rôle, on parle de nous, on
          raconte nos histoires, on se remémore d’anciennes
          anecdotes. On rit et on danse en se rappelant plus
          ou moins les chorégraphies que l’on connaissait
          par cœur à l’époque, comme par exemple la danse
          phare de mon premier centre aéré (Les étoiles dans
          les yeux, été 2017) sur la chanson « Another day of
          Sun », du film LaLaLand (Damien Chazelle, 2016).
          J’ai même la chance d’animer un petit jeu, « Pan-
          Pan », après un lever de main et une introduction
          orale improvisée.
          Cette soirée était vraiment unique, et même si à
          l’instant où j’écris ces lignes je suis dans ma petite
          chambre à Paris, je sais qu’il y a toujours une place
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