« Flâneries à travers le monde » par une visite de la France du XXIe siècle

Mot du Père Salim Daccache, recteur du Collège

Excellence monsieur l’Ambassadeur de France
Excellences Messieurs les Ministres

            En vous souhaitant la bienvenue, en cette soirée Spécial monde de la création, œuvre du ciel mais aussi de la terre, je ne peux que me rappeler les mots du célèbre écrivain Georges Courteline : « Venez quand vous voudrez, vous serez le bienvenu ».       Vous êtes les bienvenus en cette institution séculaire, pétrie de mission éducative et culturelle au service de la formation et de l’avenir de la jeunesse.

            Au nom de la Communauté des pères jésuites, des éducateurs, des parents, des amis et des élèves, je suis heureux de vous accueillir ce soir.

            C’est avec la plus grande joie que nous assistons au retour à l’Alma mater de notre ancienne, Maya Siblini (Promo 87), devenue aujourd’hui Madame André Parent. Les visites de nos anciens sont toujours un événement festif, un moment d’émotion, d’évocation des bons vieux souvenirs, malicieux ou moroses, que vous êtes nombreux à ressentir ce soir. Le Père Jean Dalmais, votre recteur de ce temps, et notre recteur émérite, du poids de ses quatre-vingts ans récemment célébrés, aurait bien des souvenirs à nous raconter, lui qui est le témoin de la présence active de la Compagnie de Jésus, de ses partenaires, ainsi que le témoin de la francophonie. M. Hani Chmaitelli (Promo 90), consul du Liban à Paris, me rappelait encore les dangers que Maya Siblini affrontait, lorsque défiant le sort, elle traversait la ligne de démarcation qui séparait alors les deux Beyrouth, pour rejoindre Jamhour…

            Chers amis,

Il n’est pas insolite que Jamhour accueille une exposition dédiée à la France. Notre Collège n’a-t-il pas, depuis plus d’un siècle, depuis ses origines, adopté la langue française en tant que langue de communication et d’enseignement ? Chaque année, des centaines de Jamhouriens passent le baccalauréat français en même temps que le baccalauréat libanais.       Hier encore, plus précisément au cours du mois de juillet, M. Émié, ancien ambassadeur, avait tenu à faire ses adieux à Jamhour, rendant hommage au Collège pour son action en faveur de la francophonie, et remerciant le Centre Sportif qui l’accueillait pour pratiquer ses sports favoris. La francophonie n’est-elle pas ce trait d’union, ce bâtisseur de ponts entre les cultures et les civilisations ?

            En accueillant aujourd’hui l’exposition des créations françaises du XXIe siècle, nous poursuivons notre mission au service de la culture, même si, au regard de la théologie, le terme création prête à équivoque. Néanmoins, le christianisme accepte que la création soit œuvre commune entre le ciel et la terre, entre le Verbe Divin et le charisme des hommes, fruit de leur intelligence éclairée.

            D’aucuns se demandent s’il est opportun, dans ces moments de crise politique, d’organiser de telles manifestations. Pour saint Ignace de Loyola, il convient, dans les moments de crise, de s’en tenir aux décisions prises. Notre avons choisi d’être des constructeurs de la cité demain. Nous le serons, pour et avec nos jeunes élèves, avec des hommes et des femmes de culture.

            Vive la France
            Vive le Liban