Ateliers culturels au Centre
2008-2009

Ouverture de l’année culturelle
au Centre sportif, culturel et social
du Collège Notre-Dame de Jamhour

le mardi 14 octobre 2008

Mot du P. Bruno Sion, sj, vice-recteur du Collège

 

 

Son Excellence Monsieur le Ministre Raymond Audi,
Notre Émir Monsieur Samir Abillama, Président du Comité directeur du Centre sportif, culturel et social du Collège Notre-Dame de Jamhour,
Madame le Vice-Président,
Mesdames, Messieurs,

Nous sommes réunis pour ouvrir l’année culturelle de notre Centre Sportif, Culturel et Social. Les cérémonies d’ouverture ont quelque chose de solennel, d’empesé, de répétitif qui pourrait lasser ; et cependant on ne saurait s’en passer. Notre nature humaine est ainsi faite : les saisons rythment nos vies. L’automne est la saison des rentrées. Nous avons besoin de ces recommencements saisonniers.

Recommencer, c’est reprendre élan. C’est se concentrer pour que la nouvelle année soit encore plus réussie que la précédente. Nous en sommes déjà à la sixième année. C’est joli, une sixième année. C’est encore proche de la première. On a encore la fraîcheur de l’initiative, l’élan des commencements. On a encore plein d’idées, et plein d’enthousiasme pour les réaliser. Mais on commence aussi à avoir de l’expérience. On ne tâtonne plus : on va droit à l’essentiel. On connaît les qualités des animateurs. On équilibre, on tempère. Ainsi vient le temps de la maturité, ainsi s’établit une tradition.

L’initiative et l’enthousiasme, la tradition ont un nom : Mme Joumana Hobeika, vice-président du Comité directeur du Centre Sportif, Culturel et Social. Elle porte les Ateliers culturels depuis leur création. Elle a l’art de rassembler les animateurs autour du projet commun. Elle a l’art d’intéresser les participants, d’être attentive à leurs réactions, de leur cuisiner un programme toujours plus appétissant. Qu’elle en soit ici vivement remerciée, elle et sa fidèle assistante, Mme Nada Maatouk.

Nous ouvrons l’année par l’exposition « PIÈCES CHOISIES » de la collection privée de la Banque Audi. Dans une institution jésuite, le rapport à l’argent est un point sensible : nous connaissons tous l’histoire du chameau et du trou d’aiguille. Ce qui est en cause est l’attachement à Mammon, l’argent-dieu : « On ne peut servir deux maîtres, Dieu et Mammon. » Saint Paul en tire les conséquences, quand il conseille Timothée : « Aux riches de ce monde, recommande de ne pas juger de haut, de ne pas placer leur confiance en des richesses précaires, mais en Dieu… . Qu'ils fassent le bien, s'enrichissent de bonnes œuvres, donnent de bon cœur, sachent partager; de cette manière, ils s'amassent pour l'avenir un solide capital, avec lequel ils pourront acquérir la vie véritable. » Le mécénat est assurément l’une de ces bonnes œuvres : aider – et parfois pousser – des artistes à créer leur œuvre, mettre cette œuvre à la portée commune par l’édition, par des expositions, par des musées : l’histoire de l’art, en musique ou en peinture, n’est-elle pas aussi une histoire du mécénat ? Une institution jésuite n’a donc pas besoin de trop de casuistique pour accueillir avec joie une si belle exposition, et pour en remercier très chaleureusement le généreux mécène.