Mot de l'Emir Samir Abillama
le mercredi 16 novembre 2005
Merci à tous d'avoir répondu à notre invitation pour l'inauguration du Bâtiment Wafic Saïd. Votre présence est un signe de soutien à Jamhour.
Aujourd'hui je voudrais vous raconter une histoire mon histoire avec Jamhour.
Étant de la promotion 51 du collège de l'USJ, je ne suis pas un Jamhourien cependant l'éducation des pères Jésuites m'a marqué et j'en suis fier et mes cinq petits enfants aujourd'hui à Jamhour en sont la preuve et les autres vont suivre.
Mon histoire à Jamhour commence le 30 avril 1950 lors de la pose de la première pierre je n'avais jamais pensé que cette histoire allait continuer. On m'a demandé en 1983 d'être en conseil de Gestion, c'est ainsi que mes liens avec Jamhour se sont renforcés.
En 1996 lors d'un de ces conseils on a décidé d'entamer la construction de ce centre. Mais ou trouver les fonds ? Nous disions en nous même faisons l'avant projet on verra après. Cet après c'est aujourd'hui.
Je me souviens encore que lors de l'inauguration du centre sportif le 18 mais 2002 nous avons senti qu'il ne serait pas complet sans le centre culturel. Le don de M. Wafic Saïd nous a encouragé à démarrer la construction.
Aujourd'hui cet espace de 17000m² répond à la vision qu'on s'était fixé en le réalisant. Bien que n'ayant pas les spécifications d'un sportif et d'un intellectuel j'ai été nommé président de ce centre. Cela a marqué une étape de mon histoire.
Je tiens ici à remercier les pères jésuites qui m'ont fait confiance et principalement le père Salim Daccache qui malgré ses énormes tâches journalières a été un moteur pour sa réalisation. Je tiens aussi à remercier mon comité et tous ceux qui m'ont aidé dans ma mission.
J'ai personnellement retenu de l'éducation des jésuites deux facteurs importants qui ont guidé ma vie et qui sont enseignés à Jamhour :
Il me devait de les appliquer et de rendre avec gratitude ce que mes professeurs m'ont appris.
Jamhour c'est savoir écouter dans le respect de l'autre et dans le regard de l'autre :
Nous avons su le faire dès l'avant projet de cette construction.
Nous avons écouté tous nos anciens qui nous ont formulé leur besoin.
Nous avons écouté les sportifs.
Nous avons écouté le collège.
Nous avons écouté nos architectes décorateurs, régisseurs, entrepreneurs avec eux nous avons discuté longuement de la conception du budget et du détail du projet.
A nos réunions de chantier chaque mercredi à 8h30 (non précis) nous avons écouté tous les corps intéressés par l'exécution du projet en équipe nous avons pris les décisions adéquates pour la réalisation de ce centre.
Nous avons écouté notre sens du devoir dans la transparence, la discipline et le respect pour transmettre nos connaissances aux générations futures.
Le fruit de cette écoute a été un magnifique travail d'équipe qui m'a rappelé ma jeunesse, mes camps scouts, mes camps sociaux et j'en passe.
Jamhour c'est savoir donner :
On nous dit que les anglo-saxons savent mieux donner que les francophones et l'exemple des universités, des alumnis, des fondations en Amérique en témoignent.
En fait notre éducation ignacienne nous a donné le sens du don et Wafic Saïd et les nombreux donateurs de Jamhour ont consacré par leurs générosités l'esprit du don.
Oui le centre sportif et culturel est un don.
Un don des pères jésuites qui ont donné le feu vert pour la réalisation de ce projet et qui ont largement contribué à sa construction.
Un don des nombreux donateurs que je ne pourrais nommer et qui chacun à sa manière depuis la médaille, jusqu'à l'espace jusqu'au bâtiment ont généreusement participé à la construction de ce centre.
Un don des 1455 adhérents qui ont contribué au financement de ce centre bien avant sa construction.
Un don de tous ce qui ont ouvré pour l'exécution de ce projet. Les nommer est trop long et les pénaliserait.
Mais ce don ne doit pas s'arrêter là car il a besoin d'être complété par des facilités annexes tels que parking, terrain couvert etc. et en sollicitant de nouveau la générosité de nos anciens je suis sûr que mon appel va être entendu car nous avons appris dans ce collège à donner et j'espère que nous le feront de nouveau.
Aujourd'hui l'inauguration de ce projet marque une étape de mon histoire et mon bilan est satisfaisant.
Je n'ai pas de procès avec l'entrepreneur.
Les sous traitants que j'ai un peu pénalisé me saluent.
Les architectes et décorateurs dont j'ai modifié quelques plans restent mes amis.
Le compte bancaire du centre est normalement débiteur, momentanément car les anciens vont combler ce débit.
L'eau n'a pas coulé de la toiture à la première pluie, l'eau est chaude à la piscine malgré le prix du gaz.
De plus les anciens que j'ai sollicité pour des donations ont presque tous répondu, à mon appel en disant لل كرم Jamhour et mon histoire avec Jamhour se termine avec un merci un merci pour ceux qui ont travaillé avec moi et un autre merci pour ceux qui ont organisé cette soirée.