[Article paru dans L'Orient-Le Jour]
Conférence du Dr Gaby Sara* le jeudi 4 janvier 2007 au Centre Sportif Culturel et Social du Collège Notre-Dame de Jamhour.
*Le Dr Gaby Sara est un ancien de Jamhour, promo 72. Il a entamé ses études
de médecine à l’USJ et ensuite à New York où il est installé aujourd’hui.
Oncologue, il occupe le poste de « Senior attending » dans le
département de cancérologie à « Salt Lake & Roosevelt Hospital»
à Manhattan. Il enseigne également à la prestigieuse « Columbia
University »
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Devant un auditoire composé en majorité de jeunes, le Dr Sara a tenu tout d'abord à définir le cancer, ce fléau qui peut se manifester sous des formes très diverses, et dont la simple évocation suffit à faire frémir et à évoquer un couperet qui s'abat sur nos têtes. Tout commence quand une cellule de notre corps refuse de suivre son processus normal. Elle se multiplie et forme ce que l'on appelle « une masse » : c'est la tumeur.
Après une présentation des différents cancers, le Dr Sara insiste sur le fait que celui du poumon, qui était quasi-inexistant chez les hommes et les femmes dans les années 30, a pris aujourd'hui des proportions catastrophiques. Ce développement spectaculaire de la maladie est lié aux campagnes de matraquage publicitaire de l'industrie du tabac. En effet, il y a corrélation entre l'investissement financier des entreprises de la cigarette dans leurs campagnes de publicité et l'augmentation des cas de cancer du poumon chaque année.
Comment peut-on détecter un cancer ? D'après l'oncologue, plusieurs facteurs sont à prendre en considération, notamment l'émergence d'un nouveau symptôme qui persiste, un test de dépistage ou un contrôle de routine qui peuvent révéler des anomalies, ce qui amène le patient à effectuer d'autres examens plus poussés.
A partir de là, plusieurs modalités de traitement se présentent, selon la gravité de la maladie. Dans la plupart des cas, le malade a d'abord recours à la chirurgie avec en complément de la radiothérapie, de la chimiothérapie, de la biothérapie, ainsi que des traitements alternatifs.
A la question de savoir s'il faut toujours dire la vérité au malade, le cancérologue répond « oui ». Selon lui, une personne qui se sait atteinte est mieux armée pour lutter contre le mal qui la ronge et décider avec son médecin du traitement le plus approprié.
Enfin, le Dr Sara nous informe du fait que tous les cancers ne sont pas mortels et que la moitié de ceux diagnostiqués connaissent des guérisons définitives. Le spécialiste insiste aussi sur le fait que pour s'en sortir les malades doivent mener une vie normale ou quasi-normale. Dans le cas contraire, l'important est surtout d'assurer au malade une qualité de vie qui lui permette de conserver toute sa dignité d'homme.