Concert d'Alain Pâris en l'église Saint-Joseph

Vendredi 25 octobre 2002 : il n'est que 20h20 et l'église est comble, à tel point que de nombreux mélomanes ne trouvent plus de places. Dans l'atmosphère d'une nuit de mi-automne, l'église Saint-Joseph des Pères jésuites accueille l'orchestre symphonique national du Liban, guidé ce sois-là, exceptionnellement, par Alain Pâris, chef d'orchestre français de Paris - il est actuellement chef invité régulier de l'orchestre de la Capella de Saint-Pétersbourg, après avoir dirigé plus de cinquante orchestres dans une vingtaine de pays. Le programme présente quatre ouvres de compositeurs français, pour contribuer ainsi aux festivités de la Francophonie (Francobis), en collaboration avec la Mission culturelle française au Liban : Pelléas et Mélisandre de Gabriel Fauré, Introduction et rondo capricioso pour violon et orchestre de Camille Saint-Saëns, Tzigane pour violon de Maurice Ravel et symphonie en si bémol d'Ernest Chausson.

 

A 20h30, le concert commence par une ouvre de Fauré qui accompagne à l'origine la pièce Pelléas et Mélisandre. Bien vite, l'atmosphèse se transforme et devient dramatique et prenante. Les interventions délicates de la harpiste, particulièrement touchantes, marquent les pauses. Suivent ensuite deux ouvres jouées principalement par le violon soliste, Zareh Chiroyan : la première, Rondo Capricioso de Saint-Saëns, enchante le public ; la seconde, Tzigane de Ravel, interprétée après l'entracte, constitue l'apothéose du concert. Charoyan, violoniste libanais important qui a joué dans plusieurs concerts de musique de chambre ou en solo à travers l'Europe, les Etats-Unis et le Moyen-Orient, est tout à fait à la hauteur des harmonies rapides et cadencées du prodigieux compositeur français. La maîtrise parfaite des morceaux très rapides au violon impressionne l'assemblée, déjà sous le charme de l'atmosphère céleste et harmonieuse qui se dégage de l'arhitecture de l'église, aux arcs mauresques. Finalement, le concert s'achève avec la symphonie en si bémol de Chausson, symphonie rythmique et marquée à la fin par des sommets émotionnels. Après une splendide coda (dernière partie d'un morceau de musique), l'assemblée toute entière se lève pour applaudir pendant plus de cinq minutes l'orchestre et en particulier le violon soliste Zareh Charoyan et le chef d'orchestre Alain Pâris.

Alexandre Haddad, 3e 3

 NB : L'orchestre symphonique national du Liban donnera encore toute une série de concerts gratuits en l'église des Pères jésuites. Pour obtenir des informations, il est possible d'appeler l'administration au 01/489530.

 

Collège Notre-Dame de Jamhour, LIBAN
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