A
20h30, le concert commence par une ouvre de Fauré qui accompagne
à l'origine la pièce Pelléas et Mélisandre. Bien vite, l'atmosphèse
se transforme et devient dramatique et prenante. Les interventions
délicates de la harpiste, particulièrement touchantes, marquent
les pauses. Suivent ensuite deux ouvres jouées principalement
par le violon soliste, Zareh Chiroyan : la première, Rondo
Capricioso de Saint-Saëns, enchante le public ; la seconde,
Tzigane de Ravel, interprétée après l'entracte, constitue l'apothéose
du concert. Charoyan, violoniste libanais important qui a joué
dans plusieurs concerts de musique de chambre ou en solo à travers
l'Europe, les Etats-Unis et le Moyen-Orient, est tout à fait
à la hauteur des harmonies rapides et cadencées du prodigieux
compositeur français. La maîtrise parfaite des morceaux très
rapides au violon impressionne l'assemblée, déjà sous le charme
de l'atmosphère céleste et harmonieuse qui se dégage de l'arhitecture
de l'église, aux arcs mauresques. Finalement, le concert s'achève
avec la symphonie en si bémol de Chausson, symphonie rythmique
et marquée à la fin par des sommets émotionnels. Après une splendide
coda (dernière partie d'un morceau de musique), l'assemblée
toute entière se lève pour applaudir pendant plus de cinq minutes
l'orchestre et en particulier le violon soliste Zareh Charoyan
et le chef d'orchestre Alain Pâris.
Alexandre Haddad, 3e 3