Un projet pas comme les autres
Le Projet social

 

 

Les origines

Le Projet social a été institué en 1994-1995. Il s'adressait aux élèves de la classe de 1re et répondait à l'un des trois axes du Projet éducatif du Collège qui cherche à éveiller chez les élèves le souci du bien commun et à les former au sens social. Au point de départ, c'était l'activité qui primait : un samedi sur trois, les élèves quittaient le Collège pour mener leur activité. Le Projet a subi une première grande modification avec l'arrêt des classes les samedis. Les élèves ont alors été appelés à se regrouper, par affinités, pour élaborer un projet et mener à bien une action. Une nouvelle réforme intervint peu après pour accorder plus d'importance à la réflexion qui devait précéder l'action. Pour évaluer le fruit du Projet social, un dossier documentaire était alors requis et le groupe devait présenter son travail devant un jury qui l'évaluait à la fois sur le dossier, sur l'action menée et sur sa connaissance de la problématique étudiée. Enfin, un troisième changement important eut lieu en septembre 2000, et ce sont les élèves de 2de qui sont engagés dans le Projet social. En 2003, un nouveau projet de réforme est confié à Mme Katia Wehbé et à M. Michel Haddad.

Des modifications sidérales

Au début de l'année, nous remarquons un nouvel élément dans notre horaire scolaire : P.S.

P.S. comme Post-scriptum ? Non, mais plutôt comme Projet social. Déjà, pour les élèves de 2de, le passage de l'action sociale ponctuelle, préparée en grande partie par les animateurs spirituels dans les classes complémentaires, à un concept plus élaboré, qui demande autonomie et motivation, n'est pas de toute aise! "On a voulu mettre l'accent sur le projet lui-même, non seulement sur l'action finale qui en résulte" nous dira M. Michel Haddad. En effet, le Projet porte en lui bien des avantages : il aide à responsabiliser les élèves en premier lieu, il développe leurs connaissances en les formant dans les différents domaines de la recherche et il leur donne un bagage suffisant qui, avec la motivation et l'esprit de groupe, leur permet d'améliorer leurs compétences transversales.

Dans notre emploi du temps, nous  remarquons aussi la disparition de l'éducation civique qui se trouve fondue dans l'esprit du Projet social. Ainsi, en passant de la théorie à la pratique et en découvrant les faits sur le terrain, nous serons en contact avec la réalité sociale.

Afin de profiter au maximum du travail des uns et des autres, les groupes ont été formés de façon aléatoire et les compétences également réparties  "pour éviter la mise à l'écart de quelques élèves et favoriser l'émulation positive" comme l'explique Mme Katia Wehbé. Les élèves dans chaque classe sont divisés en trois groupes et chaque groupe bénéficie d'un éducateur accompagnateur qui s'est porté volontaire et qui a, le plus souvent, déjà accompagné des projets sociaux les années précédentes. Citons Mme Rima Bahous, M. Michel Haddad, Mlle Bénédicte Hardy, Mme Myra Kheir, Mlle Jocelyne Saab, M. Dany Tinawi et Mme Katia Wehbé .

Soucieux d'une évolution égale de tous les groupes, ces sherpas tiennent une réunion hebdomadaire au cours de laquelle ils complètent leur formation dans les différentes techniques qu'ils vont ensuite transmettre aux élèves et coordonnent leurs démarches.

Le travail subit aussi sa part de réformes. Au sein du groupe, les fonctions sont réparties : modérateur, secrétaire, documentaliste, gestionnaire du temps, trésorier., fonctions qui impliquent activement chacun dans l'équipe. Le Projet social, plus professionnel, est devenu plus formateur.

"Évaluer pour évoluer"

Une des réformes de cette année s'opère au niveau de l'esprit du travail : la compétition éliminée, il s'agit de gagner ensemble, en profitant des acquis de tous.

Aussi, a-t-on cherché à mettre en place un système qui favorise la mise en commun des informations, à travers une page réservée au Projet social sur le site du Collège.

Pourquoi alors noter le Projet social ? Mme Wehbé de répondre que "la note sert à motiver les élèves pour éviter la paresse et le laisser-aller". Nous avons appris que l'on veillera à être le plus objectif possible dans la note qui sera attribuée en fonction de nombreux critères.

De plus, le travail que nous remettrons à nos accompagnateurs inclut une auto-évaluation en fin de chaque trimestre. Pour M. Michel Haddad, "on évalue pour évoluer".

Une formation pour l'avenir

Plusieurs élèves de 2de se questionnent sur l'utilité du Projet social au niveau du savoir être. Grâce au vécu et à l'implication, dans la réalité, le Projet social développe l'autonomie et aide les élèves à grandir. Par ailleurs, le travail selon des échéances fixes à respecter nous aide à être plus responsables, autant d'acquis pour notre vie universitaire et ensuite professionnelle.

Halim Madi,  2de4 et Jad Nehmé, 2de2
(2003-2004)

Notre propre parcours

"Apprendre à mieux se connaître" 

Page 4 du carnet de bord :

Objectifs généraux au niveau du savoir être

Encore un de ces stéréotypes qu'on coince parmi les objectifs de toute activité scolaire, religieuse ou sociale. Comment mieux se connaître à partir d'un travail dont le produit est destiné, intégralement, aux autres ? Ces autres étant, d'une part, nos accompagnateurs qui recevront le dossier final du Projet, et d'autre part, les personnes qui bénéficieront de notre action sociale. Pourtant, au fil des réunions, je remarquais, en tant que modérateur, qu'en organisant le travail de mon groupe, en guidant les débats, en clarifiant les opinons, en indiquant la démarche dans les différentes procédures, et enfin, en veillant à être au courant de chaque tâche à accomplir, je parvins à stimuler mes partenaires et à susciter leur intérêt., je découvrais aussi mes propres aptitudes.

J'assimilerais donc le Projet social à un miroir qui, une fois scruté, reflète les horizons de notre personne. Le Projet social assure notre formation d'homme de demain, l'universitaire, l'acteur social et le professionnel.

Halim

 

Ma découverte du Projet social m'a donné l'impression, dans un premier temps, qu'il s'agissait d'un travail dans lequel les animateurs nous guideraient,  pas à pas, dans les différentes étapes, éliminant tout risque de difficultés ou de confusion, garantissant ainsi la démarche facile et simple de notre Projet.

Pourtant, après avoir choisi le thème et réparti les charges, je réalisais avec mon groupe, l'importance de ce que je faisais et que je disais. Je devais prendre l'initiative de parler, de diriger les débats, de canaliser les opinions des onze autres membres du groupe et d'accomplir un travail personnel qui faciliterait celui de mes partenaires.

J'avais une responsabilité réelle dont dépendait l'évolution de notre projet.

Jad

 

 

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