Titre

Michel Gillier, s.j. (1925 -1991) :
une belle figure de jésuite

(Témoignage de Berthe Mallat)

Le père Michel Gillier était père spirituel des élèves de 6ème au Collège Notre-Dame de Jamhour de 1966 à 1984. Voici ce qu'a écrit de lui un de ses anciens élèves, quand il a appris la nouvelle de sa mort : "Mon cœur a saigné à l'annonce de ta mort prématurée, cher père Michel. Je t'ai découvert, dès mon jeune âge, doux et tendre, mais je ne t'ai vraiment connu que plus tard : un modèle de délicatesse, de sérénité et de transparence…. Une fraîcheur et une tendresse sans limites…tu es demeuré proche de nous, tes élèves, prêtant une oreille attentive à chacun, dissipant nos soucis et nos difficultés, avec une affection profonde et un sourire constant. Tu nous as appris la prière qui jaillit du fond du cœur, et tu as semé en nous la vraie connaissance, la foi et la charité absolue."

Après le Collège de Jamhour, le père Michel Gillier a été nommé aumônier de la Congrégation de l'Immaculée Conception, à Zahlé, puis aumônier régional de la Fédération des Congrégations. L'un des membres de cette fédération écrit ceci : "Le père Michel a commencé son travail d'aumônier en réunissant le Comité directeur pour faire connaissance avec ses membres et se renseigner sur ses règles. Ensuite, il s'est mis à rendre visite à chaque congréganiste. Après quoi, il animait des veillées évangéliques dans certaines maisons, ce qui a beaucoup contribué à l'adhésion de nouveaux membres à la Congrégation. On peut dire que le père Michel a gagné la confiance de tous les congréganistes, car il était pour tous un vrai père spirituel, un frère qui conseille, console, encourage, prend part aux joies et aux peines de chacun. Il stimulait les congréganistes à s'attacher à leur congrégation et à s'adonner à l'œuvre apostolique qu'elle exige : "attachez-vous à votre congrégation, leur disait-il, c'est un héritage précieux que vos pères et vos ancêtres vous ont légué. Ne la lâchez pas. "

Par la suite, il fut nommé aumônier régional. Il a su en être un véritable animateur, par des visites à domicile, par la participation aux diverses réunions, par l'aide qu'il portait aux aumôniers locaux, par l'application des règles de la Congrégation, par l'insistance sur la nécessité de collaborer avec les curés au service liturgique et pastoral, et de contrecarrer l'œuvre des sectes qui déforment le vrai visage de l'Eglise.

Il y aurait beaucoup à dire sur ses activités apostoliques, sociales et humanitaires, surtout auprès des malades et des pauvres.

Quand il fut nommé à Tanaïl, il s'est soumis à son supérieur sans hésiter, alors qu'il préparait avec les congréganistes de la région un programme de travail bien chargé. Il s'est soumis en disant : "La volonté du supérieur est celle du Ciel, non de la terre."

Tombé malade, il a supporté sa maladie et ses souffrances avec foi, joie et amour, portant dans sa pensée et son cœur le peuple libanais et le Liban qu'il a tant aimés. Il priait ainsi : "Seigneur, je t'offre mes peines et mes souffrances pour le salut du Liban, afin qu'il demeure le pays de la paix et de la concorde".

François Nehmé, s.j.
Promo 1943

Collège Notre-Dame de Jamhour, LIBAN
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