|
A Malacca, François a la mauvaise surprise de retrouver aux côtés du "capitan", Alvaro de Ataide de Gama, celui-là même que le vice-roi de Sousa avait fait jeter dans les cales du Coulam à Mozambique en 1542. Or Alvaro est à présent "Capitan des mers de Malacca", il dispose de l'accueil et de la sortie de tout navire.
|
|
Le projet d'ambassade était ruiné. François écrira : "Je me rends sur ces rivages au large de Canton, privé de tout secours humain, mais dans l'espoir qu'un maure ou un païen me conduira sur la terre ferme de Chine." François envisage le pire : faire affaire avec l'un de ces contrebandiers ou pirates qui, au péril de leur vie, trafiquaient clandestinement entre les navires étrangers et les côtes de Chine.
|
Ferreira, étudiant jésuite, tremble à la pensée des geôles de Canton : François le renvoie de la Compagnie de Jésus ; Christophe le Malabar s'apprête à déserter au premier signe de danger... Seul reste auprès de François le jeune Antonio, ce fils de la Chine, fidèle comme un fils. Un à un, les navires des marchands quittent Sancian avant l'hiver. Vers la mi-novembre, l'un d'eux emporte à Malacca une lettre heureuse de François : il a trouvé enfin un Chinois qui lui a promis, pour 350 cruzados de poivre, de le transporter à Canton. 350 cruzados de poivre, c'est une fortune ! Mais rien n'est trop cher pour aller aider les prisonniers de Canton et surtout annoncer en Chine l'Evangile du Seigneur. Chaque jour, François guette le retour de son passeur: il ne reparaîtra pas. C'est alors que François lance son prodigieux défi :
|
|
Voici le récit de l'unique témoin de ces derniers jours de François par le fidèle Antoine :
|
|
Antoine et deux mulâtres ensevelirent le corps dans un coffre où
ils déversèrent de la chaux, puis ils le déposèrent
dans la terre. Quand le Santa Cruz leva l'ancre, en février 1553,
il emportait à son bord le corps - intact - de François.
|
- Télécharger une
image de Sancian comme fond d'écran (1024x667 pixels, 72 ko) |