Billet de la quinzaine

Priorité aux anciens

 

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30 novembre 2005

''Il a hérité de ce poste quand son père est devenu trop vieux pour l'occuper'', est une phrase assez courante dans le monde politique de nos jours. En effet, nous nous plaignons trop souvent de cette histoire d'héritage et de famille en politique. Les chaises du parlement ne sont plus ­à louer de nos jours ; le terme ''vente'' serait un peu plus approprié.

Pourtant, personnellement je pense qu'il faudrait remédier à ce problème qui prend la dimension du pays, en commençant par y remédier dans notre entourage, et dans notre cas, à Jamhour.

Les circulaires exposant les formalités d'enregistrement portent toujours un signe distinctif la terrible phrase ''Priorité aux anciens''.

Même au sein du Collège, devons-nous différencier un élève dont le père a été diplômé à Jamhour, d'un autre dont le père n'a pas eu cette opportunité? Faut-il que ce soit les mêmes familles qui restent au Collège, éternellement?! Une demande d'enregistrement serait-elle un ''abonnement'' pour l'éternité? Verrons-nous dans quelques années un ancien de Jamhour léguer son banc et son pupitre à son fils? Les conversations entre élèves ne seront-elles plus que de longs discours relatant la vie de nos parents à Jamhour :''Sur ce banc mon père aperçut ma mère pour la première fois…''?

Il est devenu quasi-impossible d'avoir sa place à Jamhour sans recommandations.

Et le professeur McGonnagal de dire (Harry Potter et l'Ordre du Phénix) : ''Voilà une information intéressante sur la façon dont fonctionne notre système judiciaire!''

Béchara Maroun 3e1



Collège Notre-Dame de Jamhour, LIBAN
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