Billet de la quinzaine
Les autres billets de la quinzaine
12 janvier 2006
Dans le cadre des séquences au programme de l’année 2005 / 2006, la séquence sur la poésie a inauguré l’année scolaire à Jamhour, à partir de la classe de 7e. Une fringale irrésistible s’est emparée des élèves du Grand Collège et du Collège Saint-Grégoire. Ils étaient vraiment inspirés et leur génie poétique a trouvé toute sa mesure. Tout a été source de poème : la tempête, l’actualité, les activités scolaires, la nature, un animal, une saison, une fable, un acrostiche, un regret, l’amour, la fraîcheur d’une première rencontre, les sentiments personnels des enfants, dont la sincérité ne devrait jamais nous désorienter et, bien entendu, les émotions soulevées par d’autres poèmes.
Cela a donné naissance à une kyrielle de poèmes très variés, depuis les comptines, les poèmes surréalistes jusqu’aux poèmes à forme fixe [cf. productions des élèves]. Et, oui ! Le sonnet n’est plus l’exclusivité d’un Clément Marot, d’un Pierre de Ronsard ou d’un Charles Baudelaire. Les élèves de 3e ont même accompagné leurs poèmes d’un enregistrement musical.
Pourquoi la poésie à l’école ?
La création poétique tient une place importante dans l’éducation car la poésie se propose d’éveiller la sensibilité poétique (qu’elle soit rimée ou non) des enfants, de favoriser leurs facultés créatrices et de permettre une production d’écrits : la poésie, ce n’est pas seulement lire et mémoriser, mais c’est aussi écrire. Elle devient un moyen de travailler la langue et de favoriser auprès des enfants l’expression de l’imaginaire. Écrire un poème c’est jouer avec les mots.
Il reste au lecteur à faire une incursion dans cet univers où le règne de la logique est parfois remis en cause pour trouver place au cœur des rythmes et des mondes ouverts par la magie créatrice du poème.
Laurence Abou
Chacra
Enseignante de Langue Française