Les autres billets de la quinzaine
9 janvier 2007
Ce n’est pas sans appréhensions légitimes et quelque amertume que nous vivons actuellement au Liban.
Ce serait peut-être un signe des temps qui nous pousserait à mieux vivre cette période où nous venons de célébrer Noël et à lui retrouver tout son sens loin du vacarme de certaines réjouissances.
Cette période nous pousse à méditer sur le sens de la nativité du Verbe de Dieu qui a pris notre chair, partagé notre condition, et qui est vivant parmi nous, «Jésus Christ, le même, hier et aujourd'hui, comme il le sera à jamais». N’a-t-Il pas, comme nous, passé par des moments plus sombres ?
L’espérance, écrivait Paul Ricœur, est la réponse de la foi à la non-foi, là où le non-sens abonde, le sens surabonde. Saurions-nous mieux discerner le sens de ce qui advient autour de nous ?
L’exhortation apostolique Espérance nouvelle pour le Liban, nous invite elle aussi de par son titre et ses textes à des attitudes prophétiques en proclamant «espérer c’est s’engager».
Je voudrais, au nom de mes collègues, avec le début de cette année 2007, confirmer notre engagement à poursuivre avec conscience et sérénité notre œuvre d’éducateurs, notre travail dur et laborieux, quelle qu’en soit la reconnaissance.
Nous continuerons à jeter le filet, à voir dans nos élèves l’espoir d’un monde meilleur, à avoir le courage de les former à affronter cette réalité aliénante et les encourager à la transformer, et nous essayerons toujours de leur transmettre cette sérénité interne à laquelle nous aspirons tous.
Georges
Salloum
Secrétaire Général du
Comité des Professeurs