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7 mars 2007
Rendons hommage à cette personne digne d’être qualifiée de prophète.
Rendons hommage à celle que je n’ai pas nommée de crainte que les mots ne me trahissent et de porter atteinte à sa valeur transcendantale ;
À celle qui ne peut être abordée que par l’admiration de la pensée, de l’imagination et de l’esprit ;
À celle dont la valeur est sans pareil ;
À celle qui s’est vue attribuer l’appellation choisie par le sauveur de l’humanité pour se désigner lui-même ;
À cet ardent flambeau qui, inlassablement tend à éclairer le ciel ;
À cette touche divine qui polit les caractères bruts, les façonnant pour en faire des chefs-d’œuvre ;
À cet esprit qui a choisi, non de débiter, mais de vivre la connaissance dans la plénitude de sa personne ayant pour unique souci de l’insuffler à ces petits bourgeons pour les voir fleurir au printemps de leur âge, resplendissant d’une forte personnalité et d’un grand altruisme ;
Qu’importeraient donc la richesse et le génie s’ils ne s’inscrivaient pas dans sa perspective ?
À ce grand cœur qui se donne à fond à sa mission, ignorant toutes les limites, évitant toutes les acclamations recherchées par certaines activités humaines à caractère lucratif.
À ce grand cœur qui sacrifie sa jeunesse, son bien-être et son entité pour voir naître les pionniers de l’humanité qui seront la fierté de leur nation.
À cet être qui a pour seuls ennemis, le commerce, l’opulence et le bénéfice mais pour seule satisfaction le perfectionnement des créatures divines…
De grâce, rendez-lui justice et vous recevrez les vertus providentielles.
Rendez justice à cet être qui n’a jamais exigé de justice que de lui-même.
Le voilà l’amateur des amateurs exerçant son loisir favori en s’investissant corps et âme.
De grâce, ne le nommez pas si vous êtes incapables de le valoriser, de valoriser sa mission…
Vénérez-le ! En passant près de lui, baissez les yeux …
Et moi… qui fus doté de cette grâce quarante trois ans durant, quand je passe devant sa classe, deux larmes me serrent le cœur.
Une larme de chagrin pour avoir été arraché à ma mission par les impératifs de l’âge.
Une larme de joie, d’admiration et de consolation de constater que le flambeau de la connaissance ne s’éteindra pas et sera à jamais relayé.
Antoine
Barbar
Enseignant
Traduction
au français : Grace Younes,
Chargée du
cours de traduction en Te et 1re