(Documentation)

N’allez pas voir le film : il est très violent (public ciblé à partir de 15 ans [heureusement])
N’allez pas voir le film : vous ne bougerez pas pendant les 60 dernières minutes
N’allez pas voir le film : si vous avez besoin de preuves pour croire
N’allez pas voir le film : pour faire la connaissance de Jésus

Allez le voir : si vous êtes prêts à assumer votre responsabilité dans la violence qui existe dans ce monde
Allez le voir : si vous avez déjà lu les récits des Évangiles concernant la passion du Christ
Allez le voir : si vous avez compris que le Christ était homme jusqu'au bout, jusqu'à la souffrance et la mort

Saura-t-on pourquoi Mel Gibson a-t-il fait un film sur la souffrance du Christ ? Probablement non.
Qu'importe, le film est là.
A-t-on besoin d'un film pareil pour faire passer le message du Christ ? Non.

 

Le message du Christ est porté par les fidèles et le film doit être considéré comme un outil en plus pour montrer la dernière partie de la vie du Christ.

Outil pédagogique pour les élèves ? Attention, qui dit pédagogique signifie accompagner et prendre le temps pour le faire : une préparation avant le film est primordiale pour le choc pré-film. En discuter après est essentiel.

Question classique posée par ceux qui l'ont vu comme par ceux qui ne l'ont pas encore visionné : c'est écrit, c'est comme ça que Dieu l'a voulu, Jésus le savait, il ne pouvait pas y échapper !!

Avant de rentrer dans cette discussion, documentons-nous, parents et éducateurs, posons la question aux spécialistes : la mort du Christ n'est pas un fait banal, il a été poussé vers sa mort par la plupart des personnes qui l'ont vu et entendu, qui ont témoigné de ce qu'ils ont vu mais après coup. Vive le phénomène de masse surtout quand cette masse a prouvé qu'elle était lâche.

Quelqu'un a écrit :

Une ambiance très pesante tout au long du film pousse le spectateur à se poser la question suivante : « qu’est-ce que chacun et chacune de nous a fait, qu’est-ce que moi j’ai fait pour alléger cette cruauté, cette violence, cette mort, qui surgissent tout d’un coup contre quelqu’un qui est la douceur, la paix et la vie ? »

La plus belle scène, à mon avis, est celle où Jésus portant la croix et qui passe dans les ruelles de Jérusalem croise le regard de sa mère qui se rappelle comment, étant petit, il est tombé en se faisant mal au genou et comment elle a couru pour le porter dans ses bras. Scène très émouvante de la maman qui n’y peut plus rien maintenant. Soumission ou espérance, elle le saura après quelques jours.

Cet homme, même en souffrant à cause de la jalousie des uns et de la lâcheté des autres, n'a pas laissé indifférents ceux qui l'ont accompagné pendant ses dernières minutes avant sa mort :

le criminel crucifié avec Lui n'a-t-il pas demandé le pardon ?
le centurion n'a-t-il pas reconnu en Lui "un juste" (Luc 23, 47) ?
dans le film nous voyons que même Caïphe a eu un regard coupable, peut-être aussi du regret ?
et aujourd'hui, nous ne continuons pas à croire en Lui le Crucifié ?

Cet épisode trouve son sens après la mort et l'anéantissemnt total, il trouve son sens :
dans la résurrection de Jésus,
dans ce que les premiers chrétiens ont enduré pour avoir cru en Lui,
dans l'expression quotidienne de notre foi chrétienne, cette foi qui n'est pas seulement expresion d'émotions et de sentiments, mais aussi un acte d'intelligence.