Des progrès indéniables ont été accomplis au cours des dernières décennies dans l'application des normes relatives aux droits de l'homme grâce aux efforts conjugués des États, des organisations internationales et des ONG et à l'action, moins visible mais tout aussi importante, de citoyens résolus et patients du monde entier. Ces progrès n'ont cependant pas été également répartis entre tous les pays et catégories de population.
Certaines régions de la planète demeurent aujourd'hui le théâtre de violations flagrantes des droits de l'homme, à l'origine de souffrances extrêmes, notamment de massacres et d'exode forcé de centaines de milliers de personnes.
La liberté d'opinion et d'expression est souvent menacée par la violence de ceux qui veulent imposer leur point de vue et punissent celles et ceux qui osent afficher leur indépendance d'esprit, notamment les professionnels des médias, qui payent chaque semaine ce courage de leur vie.
La pauvreté extrême est l'une des plus grandes menaces qui pèsent sur la dignité humaine et les droits de l'homme. Malgré des progrès considérables dans certains pays, plus d'un milliard d'êtres humains ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Ils n'ont ni alimentation suffisante, ni logement décent ni accès à l'eau potable. Des milliers d'enfants et d'adultes meurent chaque jour de maladies pour lesquelles il existe des traitements faute de pouvoir se procurer ou payer les médicaments et les soins nécessaires.
Nous savons tous que l'éducation est une condition préalable au développement humain durable et la clé d'un avenir meilleur pour tous. Pourtant, l'accès à l'éducation n'est encore, pour beaucoup, qu'un lointain espoir. Des millions d'enfants, en particulier des jeunes filles, n'ont même pas accès à l'enseignement élémentaire et sont donc privés des avantages et des possibilités qu'offre l'éducation.
En étroite coopération avec d'autres membres de la famille des Nations Unies, l'UNESCO s'efforce de combattre la pauvreté, d'assurer le bien-être des individus, de promouvoir l'égalité entre les sexes et d'éliminer les discriminations. Elle défend le droit des journalistes à accomplir leur travail et s'attache à promouvoir le droit des populations à avoir leur propre culture, c'est-à-dire le droit à la diversité. L'UNESCO est également le coordonnateur principal du mouvement international en faveur de l'Éducation pour tous, qui repose sur le droit universel à l'éducation.
Cette année, les Nations Unies
ont instauré le Conseil des droits de l'homme, en remplacement de
Koïchiro Matsuura