5.1 Synthèse des travaux sur « La Pédagogie » et « L’Évaluation »
Notre Pédagogie
Notre Pédagogie en ses trois dimensions : Différenciée, Constructiviste, Projets en cours et Tutorat se propose d'acheminer les enseignants et les apprenants aux trois valeurs directrices du Projet d' Établissement :
La mise en œuvre actuelle de cette Pédagogie favorise ces valeurs comme le montrent les « constats positifs » relevés de la synthèse du dépouillement.
Constats positifs
1 – dans la Pédagogie différenciée
2 – dans la Pédagogie Constructiviste
3 – dans la Pédagogie de soutien
Le Tutorat
Constats problématiques (dans les Pédagogies différenciée et constructiviste)
Priorités
En fonction de ces constats positifs et problématiques, l'objectif prioritaire qui s'impose est : Conduire l'apprenant à atteindre l'Excellence dans toutes les dimensions de sa formation : savoir, savoir-faire, savoir-être.
Effet escompté (Critères)
Effets observables dans les domaines suivants (Indices) :
a – Gestion :
b – Présentation d'une activité déterminée :
c – Efforts et progression :
d – Esprit d'initiative :
e – Esprit critique :
f - « Leader » :
Conditions favorables à la réalisation des objectifs
Actions à conduire
Échéancier
Temps forts et privilégiés de la vie de Collège qui permettent de rythmer régulièrement les échéances et l'évaluation des objectifs.
Sœur Christiane-Marie MELHEM,
Père Bruno PIN,
M. Maroun CHECRALLAH,
Mlle Sonia CONSTANTIN,
Mme Marie-Madeleine CHEBLI.
L’évaluation
L’analyse de notre pratique actuelle de l’évaluation a montré que les éducateurs ont largement profité des stages de formation : les concepts d’évaluation sommative et d’évaluation formative sont maîtrisés, néanmoins la mise en application rencontre quelques difficultés.
Parmi les dysfonctionnements évoqués, certains sont liés au système et dépendent donc de l’établissement, d’autres proviennent de la résistance au changement.
Des régulations ont été proposées :
- privilégier et bien organiser le travail de groupe,
- varier les formes d’évaluation et les supports,
- former à l’autonomie,
- réduire le nombre d’ élèves par classe,
- alléger le rythme des contrôles et des tests…
Dans notre pratique de l’évaluation, nous oublions parfois que l’élève est au centre du processus d’apprentissage, qu’il doit être l’acteur principal de sa formation et l’auteur de son projet personnel.
Un objectif fondamental doit guider notre action : rendre l’évaluation utile pour l’élève.
La question de l’évaluation a des incidences sur les différents partenaires de la communauté éducative :
I- les élèves,
II- les éducateurs,
III- les parents et l’établissement.
Les principes formulés et les actions à entreprendre représentent des projets à moyens et long terme : on n’espère pas avoir des résultats concrets avant l’année scolaire 2002 – 2003.
I- Au niveau des élèves.
Les méthodes de travail se résument en trois mots : comprendre – agir – évaluer.
L’élève doit d’abord comprendre ce qui lui est demandé, ensuite il doit agir, enfin il doit évaluer si ce qu’il a fait est conforme à ce qui lui a été demandé.
Pendant les trois années à venir, les éducateurs travailleront avec les élèves pour les amener à :
1- S’approprier les critères d’évaluation.
2- Pratiquer l’auto-évaluation.
- clarifier les représentations,
- repenser les stratégies mises en œuvre,
- profiter des erreurs pour progresser.
3- Démystifier la note.
- accorder la priorité aux acquis,
- valoriser le goût de l’effort, de l’attitude citoyenne…
4- Élaborer des stratégies permettant le transfert des acquis.
II- Au niveau des éducateurs.
Les propositions suivantes visent à aider les éducateurs à passer progressivement de la « culture de contrôle » à la « culture d’évaluation ».
1- Valoriser les productions de l’élève :
- les productions scolaires et non scolaires.
- le projet de l’élève.
2- Identifier les spécificités de l’élève :
- permettre à l’élève d’exprimer ses difficultés et ses besoins,
- échanger des informations entre éducateurs pour une meilleure connaissance de l’élève,
- reconnaître les capacités de l’élève et l'aider dans son projet d’orientation.
3- Mettre l’évaluation au service de l’apprentissage.
- créer des situations permettant le transfert des savoirs et savoir- faire.
- impliquer les élèves dans la construction des critères d’évaluation.
- prévoir des outils de remédiation qui répondent à différents types de difficultés.
4- Relativiser l’importance de la note :
- accorder une importance particulière à la maîtrise des compétences exigibles,
- initier l’élève à pratiquer l’auto évaluation,
- exploiter les erreurs comme moteur d’apprentissage,
- annoter une copie en visant le progrès de l’élève.
5- Préparer le Conseil de Classe
- être conscient que le conseil de classe est un acte pédagogique important, il n’est pas un tribunal mais représente un moment fort de l’évaluation.
- faire un constat, c’est à dire positionner l’élève par rapport à des objectifs clairement énoncés, à la poursuite des études…
- faire un diagnostic des difficultés
- donner des conseils simples et précis pour accompagner l’élève vers la réussite.
- tenir compte des progrès réalisés,
- adresser des appréciations personnalisées.
6- Instaurer un langage commun :
- avoir les mêmes exigences de soin, d’écriture, d’orthographe dans toutes les disciplines,
- avoir un lexique de consignes commun entre toutes les matières, lexique qui serait expliqué ( par exemple : rédiger, commenter, souligner…)
- Prévoir des moments de prise de contact interdisciplinaire pour la concertation et pour confronter méthodes et exigences.
7- S’impliquer dans le projet d’orientation de l’élève (complémentaire et secondaire)
- exploiter l’évaluation pour aider l’élève à découvrir son profil professionnel,
- améliorer son information afin d’aider à l’orientation des élèves.
La fonction sociale de l’évaluation est destinée aux parents et à l’usage qu’en fait l’établissement. Si le rôle des parents reste celui du destinataire, l’établissement a un rôle plus dynamique et accompagne le changement par une modification de ses structures. Certaines actions sont déjà en cours, d’autres sont proposées :
1- Concevoir un bulletin qui regrouperait deux types d’information :
- des constats : notes et appréciations non déductives, significatives et qui ne soient pas la traduction pure et simple des notes.
- des conseils : énoncés en termes positifs, sans connotation prédictive ou inductive.
2- Modifier les conditions de passage de classe en accordant plus d’importance à la maîtrise des compétences.
3- Prévoir un horaire-professeur permettant le travail avec des demi-classes.
4- Dynamiser le rôle du Conseil d’Enseignement :
- Mettre en application des exigences communes concernant l’évaluation et en assurer le suivi.
- Préparer les sujets d’examen visant à vérifier les compétences exigibles.
Mme Souha CORBAN
Mlle Nada HEDARI
M. Naim CHRABIEH
M. Michel HADDAD
M. Fadi HATEM
5.2 Synthèse des travaux sur « l’intégration des deux programmes ».
1- Les valeurs (principes d'action) à retenir sont :
1. L'obligation de préparer les deux baccalauréats libanais et français.
2. L'intégration des savoirs et la pluridisciplinarité.
3. L'intégration des savoir-faire et des méthodes.
2- Choix d'actions ponctuelles, à moyen terme (2 à 3 ans) :
2.1. L'obligation de préparer les deux Baccalauréats libanais et français :
a- Au niveau des élèves :
· Mettre en valeur la nécessité des deux bacs (notamment du bac libanais) en soulignant le côté utile et pratique des deux programmes, dans le monde arabe et à l'étranger.
· Accroître l'intérêt des élèves pour les matières complémentaires.
b- Au niveau des professeurs :
· Favoriser la participation des professeurs aux sessions de la formation continue.
· Coordonner les approches didactiques entre les professeurs d'une même classe et d'une même section (réunions trimestrielles).
c- Au niveau de l'établissement :
· Dynamiser le Conseil d'Enseignement (circulation de l'information, coordination des choix)
· Concevoir un programme intégré propre à Jamhour.
2.2. L'intégration des savoirs et la pluridisciplinarité :
a- Au niveau des élèves :
· Décloisonner les savoirs en les rattachant entre eux et à la réalité du monde.
· Adopter une démarche de projet où l'élève construit son propre savoir.
b- Au niveau des professeurs :
· S'informer des programmes enseignés dans les autres matières pour s'y référer et au besoin les exploiter.
· Adopter une démarche d'accompagnement éclairé.
c- Au niveau de l'établissement :
· Former des groupes de recherche et de réflexion, spécialisés et pluridisciplinaires.
· Enrichir le fonds documentaire du Collège à la disposition des professeurs.
2.3. L'intégration des savoir-faire et des méthodes :
a- Au niveau des élèves :
· Développer l'autonomie : apprentissage et maîtrise de la réflexion analytique et synthétique, et de la production.
· Rendre performante l'exploitation de la recherche documentaire au CDI et à l'extérieur du Collège.
b- Au niveau des professeurs :
· Travailler par séquences et diversifier les supports.
· Harmoniser les méthodes de travail entre les enseignants des deux programmes.
c- Au niveau de l'établissement :
· Accorder dans l'évaluation par objectifs et compétences autant d'importance à la démarche qu'au contenu.
· Faciliter l'accès à l'information plurielle en développant les CDI et en améliorant l'accompagnement.
M. Joseph Salamé, M. Maroun Checrallah, Mme Marlène Hneiné, M. Joseph Abou Chacra.
5.3 Synthèse des travaux sur «l’ enseignement des langues et l’ouverture culturelle »
1. Les valeurs ( principes d'action) à retenir sont :
1. Le bilinguisme : l’arabe et le français sont deux langues distinctes à travailler également.
2. La Traduction : de l’arabe vers le français et inversement. Double dimension, linguistique et culturelle.
3. La promotion de la langue anglaise.
4. Le décloisonnement de l’enseignement : l’interdisciplinarité dans le cycle Primaire.
2. Choix d'actions ponctuelles, à moyen terme (2 à 3 ans) :
2.1. Le bilinguisme : l’arabe et le français sont deux langues distinctes à travailler également.
a- Au niveau des élèves :
· L’élève doit identifier les composantes propres à chaque langue.
· Inciter l’élève à s’exprimer dans les deux langues sans les mélanger.
b- Au niveau des professeurs :
· Donner le cours dans la langue qui lui est assignée :
- Apprentissage de la langue arabe en arabe, du français en français, de l’anglais en anglais.
- Respect du français comme langue d’enseignement des matières scientifiques.
· Promouvoir la lecture et l’écriture.
· Utiliser les ressources du CDI.
c- Au niveau de l'établissement :
· Actualiser et dynamiser l’enseignement des langues : encourager les productions écrites en les publiant, développer les contacts et les rencontres (sorties éducatives, conférences d’intervenants, de professionnels…)
· Recruter des professeurs bilingues ou trilingues, notamment pour l’Histoire-Géographie et le Civisme.
· Renforcer et enrichir les ressources du CDI.
2.2. La traduction : de l’arabe vers le français et inversement. Double dimension, linguistique et culturelle.
a- Au niveau des élèves :
· Prendre la matière plus au sérieux.
· Reconnaître la valeur de la traduction comme vecteur d’ouverture culturelle au Liban et dans le monde.
b- Au niveau des professeurs :
· Adapter les cours en fonction des classes en tenant compte de l’âge, du centre d’intérêt, de la maturité et de la capacité des élèves (éviter le flou, la rigidité, la redondance…)
c- Au niveau de l’établissement :
· Enseigner la traduction de la 5ème à la Terminale, sans interruptions.
2.3. La promotion de la langue anglaise :
a- Au niveau des élèves :
· Faire prendre conscience à l’élève, dès les classes du primaire, de l’importance de l’apprentissage de la langue anglaise.
b- Au niveau des professeurs :
· Diversifier les méthodes d’approche pour intéresser les élèves et rendre le cours moins classique et moins livresque (lecture de journaux, sous-titrage de film, écoute de chansons …)
· Décloisonner l’enseignement de la langue (unifier les matières : grammaire, vocabulaire, lecture).
· Privilégier l’expression orale et recourir aux jeux de rôle.
· Monter des pièces de théâtre en langue anglaise.
c- Au niveau de l’établissement :
· Commencer l’apprentissage de la langue anglaise dès les petites classes (classe de 8ème).
2.4. Le décloisonnement de l’enseignement : l’interdisciplinarité dans le Cycle Primaire
a- Au niveau des élèves :
· Amener les élèves à transférer leurs acquis d’un domaine à un autre : leur proposer des projets où ils mettraient en pratique plusieurs compétences relevant de différentes disciplines.
b- Au niveau des professeurs :
· Rechercher, saisir et exploiter, tout événement et manifestation culturels, scientifiques, … susceptibles d’être exploités dans un apprentissage scolaire.
c- Au niveau de l’établissement :
· Planifier sur l’année, au niveau de chaque classe du primaire, des projets interdisciplinaires à mener.
· Prévoir dans l’horaire d’une même classe, des périodes communes entre professeurs de différentes disciplines, pour conduire efficacement des projets interdisciplinaires.
· Fournir les moyens matériels nécessaires pour mener à bien les différents projets.
Mme Christiane Tuéni, M. Joseph Salamé, Mme Patricia Rached, Mme Nathalie El Hani.
5.4 Synthèse des travaux sur « vivre et travailler ensemble »
I Introduction
Cet axe trouve son bien-fondé dans le fait que l'école constitue pour les professeurs et les élèves, un lieu de travail scolaire, périscolaire et parascolaire ainsi qu'un lieu de vie et de convivialité qu'il faut organiser et harmoniser afin que chacun puisse travailler à son rythme et afin que le travail soit un moyen d'épanouissement des facultés, des dons et des capacités intellectuelles, physiques et affectives de chacun. Dans cet ordre, tout éducateur, en tant qu'adulte, a un rôle capital dans la mise en place de cette forme de vie et de travail.
II – Constats
- positifs
· L'idée de la charte annuelle préparée par les élèves avec les éducateurs est un acquis pour donner à la responsabilité une dimension pratique.
· Rôle actif des délégués.
· La pédagogie active au Collège a des conséquences bénéfiques.
· Les projets sociaux, le C.A.S., le scoutisme, le MEJ sont de bons instruments pour forger la personnalité.
· L'éducation physique et sportive devient un lieu d'épanouissement vu la bonne organisation et le suivi de chacun.
· Les travaux en équipe et en groupe sont les moments de connaissance et d'enrichissement mutuels.
· Meilleure communication entre professeurs et élèves (tuteurs, psychologue, animateur spirituels…)
- négatifs
· La charte est restée une affaire théorique pour qu'elle soit mise en application. Manque d'intériorisation.
· Les élèves à problème sont marginalisés et ne sont pas pris en charge.
· L'autodiscipline n'est pas acquise.
· L'exclusion des élèves reste un moyen trop utilisé.
· Le tabagisme empêche la convivialité.
· Trop d'activités déroute l'élève.
· Certains professeurs ont des réactions inappropriées.
· La formation à l'animation n'est pas ce qu'il faut.
· Manque de formation au "savoir-vivre".
III – Les valeurs ou principes directeurs à retenir sont:
1- La responsabilité: que chacun se sente partie prenante dans ce qu'il fait et dans la vie commune
2- La justice :traiter et être traité comme les autres, selon un règlement commun
3. La communication entre les différents partenaires de la Communauté Éducative qui mène à l'engagement de ces mêmes partenaires.
IV – Choix d'actions ponctuelles:
1- La responsabilité:
a) au niveau des élèves
o Réactualiser le rôle des délégués en vue de les impliquer beaucoup plus dans la vie culturelle et organisationnelle de la section, de la classe, et du Collège.
b) au niveau des éducateurs
o Consacrer plus de temps à l'écoute des élèves.
o Harmoniser le travail des éducateurs entre eux en vue d'aider les délégués à s'impliquer dans la vie de la classe.
c) au niveau de l'établissement
o Mettre en route un programme de formation de délégués à tous les niveaux.
P. Salim Daccache, P. Michael Zammit, Mme Néda Jamhoury.
5.5 Synthèse des travaux sur « l’éducation citoyenne et sociale »
Sur la base des synthèses des trois ateliers interdisciplinaires (réunis le 2 mai 2000), relatives à l'Éducation Citoyenne et Sociale au Collège, il apparaît nécessaire de mettre l'accent sur le sentiment d'appartenance (إنتماء) au pays, à la société et à la communauté éducative en développant le sens de la responsabilité individuelle et collective.
Les propositions suivantes prennent en compte les trois valeurs directrices du Projet d'Établissement : l'Excellence, l'Autonomie et l'Ouverture.
Pour atteindre cet objectif, il faudrait :
- Développer la connaissance du patrimoine culturel du Liban.
- Mieux intégrer les T.I.C.E. (Techniques d'Information et de Communication dans l'Enseignement).
- Poursuivre l'engagement social à tous les niveaux en développant le volontariat.
- Privilégier l'ouverture du Collège sur l'extérieur.
- Favoriser la connaissance de toutes les communautés religieuses.
Concrètement :
· Concernant le patrimoine national
- Organiser au moins deux visites annuelles de découverte du patrimoine libanais.
- Enrichir les C.D.I. par une documentation élargie sur le Liban.
- Intégrer, aux pratiques d'enseignement, des travaux de recherche et des exposés sur le Liban.
· Concernant les T.I.C.E.
- Former les enseignants et les élèves.
- Équiper le Collège en moyens techniques nécessaires.
· Concernant l'engagement social
- Rendre plus efficients les outils
d'information et de sensibilisation afin de doubler l'effectif des volontaires
du C.A.S. (Comité d'Activités Sociales) : Forum annuel, articles
dans le "Nous du Collège", affichage dans les divisions, etc.
· Concernant l'ouverture à l'autre
- Organiser, au moins une fois par an, une activité commune avec les 3 écoles jésuites de la Békaa.
- Établir des échanges avec un établissement scolaire jésuite en France en vue d'un jumelage (correspondances, visites, échanges d'activités culturelles, etc.).
- Inviter des enseignants d'autres établissements scolaires à nos sessions de formation.
- Organiser des rencontres-débats avec des éducateurs et des élèves appartenant à d'autres communautés religieuses (au moins un événement annuel au niveau des classes secondaires) et visiter différents lieux de culte.
En conséquence,
Au terme de cette démarche prévue pour une période de deux ans, nous devrions constater :
· une amélioration de la qualité des relations entre les partenaires de la communauté éducative, et de cette dernière avec son milieu de vie ;
· une plus grande ouverture ;
· et un meilleur engagement dans la cité.
5.6 Synthèse des travaux sur « l’Éducation aux valeurs spirituelles et morales de l'Évangile à travers l’Instruction Religieuse et la Catéchèse »
I. Introduction
Cet axe a pour fondement l’Introduction du Projet Éducatif du Collège spécialement dans cette conviction : "S'adressant à des jeunes, à l'âge où ils sont déjà capables d'assimiler, de façon cohérente et raisonnée, les valeurs humaines vues à la lumière du Christianisme, [les Pères Jésuites] voulaient être à même de donner à leurs Élèves, chrétiens et non chrétiens, tout au long de leurs années d'étude, la connaissance et l'amour de la vérité, qui conduit à Dieu." (Introduction, § 1, 2)
Ce volet du Projet Éducatif est développé dans son chapitre III : "Caractère Chrétien du Collège". Il y est affirmé que le Collège "est une école attachée aux valeurs permanentes exprimées par l’exemple et les enseignements du Christ dans l’Évangile. Il doit donc enseigner qu’un homme ne se réduit ni à sa culture, ni à ses engagements sociaux." (III, §1)
Donc cet Axe n’est pas indépendant des autres, mais il est intégré aux axes académiques et sociaux.
Positifs :
§ L’Aumônerie, de par son statut, assume en priorité l’Instruction Religieuse et la Catéchèse par ses équipes d’éducateurs.
§ L’Aumônerie participe à différentes instances du Collège : Conseil de Collège, Conseil d’Enseignement, Conseil de Classes ; elle collabore étroitement avec les Préfets.
§ L’Aumônerie est présente par les bureaux de ses éducateurs et par des salles qui lui sont propres.
§ Les membres de l’Aumônerie ont tous une formation spécialisée.
§ L’emploi du temps scolaire intègre les activités de l’Aumônerie : liturgiques, catéchétiques, culturelles et sociales.
§ L’Aumônerie est en lien étroit avec les divers mouvements : Scoutisme, MEJ, CAS.
§ Les activités pédagogiques et liturgiques utilisent conjointement les langues arabe et française.
§ L’instruction et la culture religieuses suivent le rythme prévu de l’évaluation sommative.
§ Des réunions régulières entre les membres de l'Aumônerie, permettent de constamment progresser dans la mise en œuvre des valeurs promues.
- Difficulté pour les Jeunes à vivre les valeurs évangéliques reçues qui s'opposent aux priorités et choix proposés par la vie sociale.
- Manque de temps de la part des autres éducateurs pour participer aux activités proposées par l'Aumônerie.
- Impossibilité pratique pour les membres de l'Aumônerie de rencontrer individuellement tous ceux qui ont besoin d'être personnellement rencontrés.
III. Les valeurs promues sont les "valeurs exprimées par l’Évangile".
- L’Excellence : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Mt 5, 48)
- L’Ouverture à l’Autre : "Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait." (Mt 25, 40)
- L’Autonomie : « … et laissant tout, ils le suivirent ». (Mt 4, 20)
IV. Mise en œuvre des valeurs à travers les 5 notions-clés du P.P.I.
par les Éducateurs de l’Aumônerie :
1. Prendre le Jeune là où il en est…[Contexte]
· Reconnaissance personnalisée du Jeune dans son contexte familial, social, scolaire.
· Attention particulière à ceux qui sont moins favorisés sur l’un ou l’autre de ces plans.
· Attention aux situations conflictuelles en vue d’apaiser les groupes ou les personnes.
2. Solliciter l’Expérience cognitive et affective des jeunes. [Expérience]
· Aider le Jeune à lire sa propre expérience religieuse pour avoir le désir d’aller plus loin.
· Faire de l’Aumônerie le lieu privilégié où chacun peut témoigner de son expérience de l’Amour de Dieu.
3. Amener le Jeune à rechercher le sens de sa vie et à faire des choix personnels. [Réflexion]
· "Nous sommes des semeurs de graines" : donc agir en total respect de la liberté de chaque Jeune dans son évolution.
· Accompagner le Jeune en vue de l’amener à agir : «Homme ou femme pour et avec les autres».
4. Susciter chez le Jeune des motivations qui l’engagent à l’action. [Action]
· Aider le Jeune à faire des choix cohérents en référant ses décisions à des valeurs premières en vue du passage à l’action.
· Proposer au Jeune de s'engager dans la promotion de l'ouverture à l'autre par des actions solidaires et volontaires.
5. Encourager le Jeune dans les progrès accomplis et l’aider à tirer parti de ses difficultés.
[Évaluation]
· Prendre en compte les comportements des Jeunes dans leurs dimensions personnelles, relationnelles et religieuses.
· Faire de l’Aumônerie un lieu privilégié où un Jeune peut trouver une personne auprès de laquelle il peut s’auto-évaluer : reconsidérer ses attitudes, ses priorités, ses décisions.
P. Alex Bassili, P. Bruno Pin