Fin
septembre 2006. Lorsque les responsables du Projet social se réunissent pour
préparer l’année à venir, une évidence s’impose : elle sera placée sous le
signe de l’engagement et de la reconstruction, tant des esprits que du matériel,
après le cataclysme de l’été. Une liste de thèmes est ébauchée dans ce sens et
rencontre bien les préoccupations des élèves. Dès les premières semaines de
classe, lorsque les élèves sont amenés à choisir le thème qu’ils vont essayer
de mieux comprendre tout au long de l’année, un grand nombre d’équipes sont
tentées par la question des conséquences de la guerre dans les domaines du
logement, de l’agriculture, de la pollution, de l’éducation et de la santé, en
particulier mentale, de ceux qui ont particulièrement souffert de la guerre. Au
total, sur les 23 équipes, 5 s’intéresseront à la question de la reconstruction
du Liban sud et seront amenées à se rendre dans des villages du Sud du Liban à
plusieurs reprises au cours de l’année. C’est précisément la nécessité d’un
déplacement au Sud qui a fait
reculer certaines équipes, les élèves et leurs
parents craignant pour leur sécurité. Une équipe s’est intéressée aux
conséquences dramatiques de la guerre sur le tourisme et une autre s’est demandée Dans quelle mesure la situation scolaire des enfants a été
affectée par la destruction des écoles situées dans la banlieue sud de Beyrouth
? Une équipe
qui s’est finalement attelée à l’agriculture biologique s’est efforcée, dans un
premier temps, de faire le bilan de la guerre dans le domaine de l’agriculture.
Parmi les thèmes nouveaux à signaler, un groupe qui s’est penché sur la question
du respect de la loi et un autre sur le lien entre santé et bonne alimentation.
A noter enfin un thème toujours ô combien d’actualité et brûlant au Liban, la
question des réfugiés palestiniens dans les camps autour de la problématique
suivante : Dans
quelle mesure les jeunes palestiniens ont-ils une perspective d'avenir ?
Katia Wehbé Accompagnatrice de groupes de Projet social