Église Notre-Dame de Jamhour
Samedi 20 septembre 2008

Message du Père recteur
adressé au Corps enseignant et administratif
à l’occasion du lancement de l’année scolaire 2008-2009

 

Encore une fois, c’est la rentrée des classes, et y aurait-il une rentrée des classes sans les enseignants ? Nous voici donc réunis aujourd’hui pour célébrer cette rentrée, nous qui sommes en tête de la file qui prendra sa place sur les bancs de l’école.  Après la rupture de l’été, osons concevoir notre traditionnelle rentrée comme un nouveau commencement, un nouveau départ.

Un nouveau commencement implique le renouveau dans ma vie. Ceci signifie qu’avant la rentrée extérieure, je me suis rénové, j’ai analysé mon expérience dans l’enseignement, dans l’éducation ou dans un autre service d’appui, j’ai puisé au fond de moi-même des énergies cachées pour combattre la routine et vaincre les habitudes stéréotypées. À titre d’exemple, je décide de rénover mes cours et ma manière de travailler avec mes élèves, même si mon ancienne méthode n’était pas banale et qu’elle donnait des fruits.

Un nouveau départ signifie aussi un regard neuf, sans préjugés, vis-à-vis de mes collègues, de mes élèves ou encore un nouveau regard sur moi-même, pour me découvrir plus jeune et plus énergique. Conscient que l’espérance est la qualité première de l’éducateur, j’envisage cette année scolaire avec optimisme, et décide qu’elle se montrera à la hauteur de mes espérances. Pour ce nouveau départ, je vais miser sur la bonté et sur la bonne volonté, en laissant de côté toute amertume et d’inutiles appréhensions.

Pour ce nouveau commencement, je vais rester jeune et me défaire de certaines lourdeurs et pesanteurs. Vous ne me contredirez certainement pas Mesdames, vous qui faites tout pour conserver les parures de la jeunesse ! Or, il n’y a pas de secret pour conserver la jeunesse : il suffit simplement d’aimer jusqu’à la passion ce que nous sommes et ce que nous faisons. Ce que nous sommes en tant qu’éducateurs, ce que nous faisons en tant que maîtres maîtrisant l’art de dispenser la science, d’éveiller la curiosité et de susciter la soif d’apprendre.

Ce nouveau commencement, en ce temps de rentrée scolaire, je vous le souhaite à tous, enseignants, éducateurs, membres de l’administration, à ceux et celles qui nous ont rejoints pour agrandir la famille du Collège. Ensemble, acquittons-nous de notre tâche, soyons les constructeurs de notre pays, nous qui en sommes la force humaine et spirituelle.

Nous aurons réussi ce nouveau départ en mettant notre esprit et notre conscience au diapason de notre vocation d’éducateur, pour que chacun de nous découvre la richesse de notre mission. Que chacun réalise le sens qu’elle donne à notre vie, à nos relations avec nos collègues et nos élèves. Que chacun sache combien notre conscience devient une source d’énergie et de confiance en nos capacités.

Dans cette optique de rénovation, pour mieux accueillir élèves et personnel enseignant et administratif, et assurer au mieux notre mission éducative, divers travaux d’entretien, de restauration et d’aménagement des espaces et des salles ont été entrepris cet été, à Jamhour et à Saint-Grégoire. Notre Collège est presque une cité où plusieurs milliers de personnes vivent et évoluent quotidiennement. Certains de ces travaux sont déjà achevés, et les autres le seront bientôt.

A-       Collège Notre-Dame de Jamhour

a.       Grand Collège

  1. Remplacement des anciennes fenêtres en fer par de nouvelles, en aluminium, à l'étage des laboratoires et des bureaux de coordination (bâtiment Sud) ainsi que des bâtiments Nord et Nord-Est.
  2. Rénovation du monte-charge (Bâtiment Nord).
  3. Rénovation des portes latérales de la grande église.
  4. Rénovation de la tapisserie des fauteuils du grand salon ainsi que les rideaux.
  5. Rénovation de la galerie Jacques Triolet (armoires, carrelage, faux plafond, éclairage, peinture des portes et murs).
  6. Agrandissement de la salle ESAO.
  7. Climatisation du laboratoire de technologie et de la salle ESAO.
  8. Aménagement d'un nouveau local pour les archives.
  9. Subdivision de l'ancien local des archives en deux bureaux.
  10. Aménagement et ameublement de la salle 37 (centre de documentation pédagogique).
  11. Installation de ventilateurs dans les salles de classes des terminales et de la division des grands.
  12. Installation de vinyle dans la salle P. Clément.
  13. Rénovation des toilettes dans le  préau des 5°/6° (bâtiment Sud).
  14. Mise en place de vingt postes de travail dans les deux salles d’informatique.
  15. Changement des rideaux dans les laboratoires.
  16. Travaux de peinture et d'entretien.

b.       Petit Collège

  1. Peinture des murs et du plafond de l'entrée de l'Auditorium.
  2. Revision de l'étanchéité de l'Auditorium.
  3. Installation d’écrans de projection dans les salles des classes de 8°/9°.
  4. Rénovation de la cantine et construction d’une salle pour la psychomotricité.
  5. Revêtement du terrain de la cour des 12° par des dalles en caoutchouc
  6. Travaux de peinture et d'entretien.

B-       Collège Saint Grégoire

  1. Installation d'un climatiseur dans la salle informatique au nouveau bâtiment.
  2. Aménagement du bâtiment préscolaire; réorganisation des locaux (mobilier et peinture).
  3. Aménagement d'une nouvelle salle informatique au bâtiment préscolaire.
  4. Changement des rideaux dans l'ancien bâtiment.
  5. Travaux de peinture et d'entretien.

Je voudrais dire, en abordant le chapitre des arrivées et des départs, que si tout départ est en quelque sorte un déchirement, il peut déboucher sur un nouveau commencement, sur quelque chose de plus motivant. Que la bonne fortune accompagne les personnes qui nous ont quittés et que les anciens de la maison accueillent avec beaucoup de confiance les nouveaux enseignants et éducateurs qui nous ont rejoints. Comme de tradition dans le message de début d’année, je cite les noms et les affectations de nos nouveaux collègues pour l’année scolaire 2008-2009.

Enseignement

Mme Rita Abou Antoun, Anglais, 7e 6e 5e NDJ

blank

Mme Rola Abou Tayeh, Culture religieuse, 4e 3e

 

Mlle Rana Aramouni, Anglais, 7e 6e 5e NDJ, CSG

 

M. Badri Attie, Surveillant Moyens

 

M. Haytham Azzi, Surveillant Terminales

 

M. Richard Baroudi, Arabe, 3e ,2de, 1re

 

Sr Dima Chebib, Culture religieuse 5e 4e

 

Mlle Carla Daou, Danse et Rythmique CSG

 

Mlle Cynthia Dariane, Français 5e NDJ

 

Mlle Mabelle eL Kai, Documentaliste CSG

 

Mme Claudine Fahed, Secrétariat Grands

 

Mme Rania Haikal, Anglais 3e, 2de

 

Mlle Rachelle Harb, Psychomotricité CSG

 

Mlle Angie Helou, Educatrice 12e NDJ

 

Mlle Chantal Helou, Informatique Petit Collège

 

Mlle Nada Khoury, Français 9e NDJ

 

Mlle Rania Kotaiche, Assistante Activités PC

 

Mlle Rebecca Makhlouf, Sciences 11e NDJ Et CSG

 

Mme Nayla Melki, LV Terminales

 

Mlle Hanane Moussallem, Mathématiques 8e, 7e NDJ

 

Mme Aline Quatravaux, Français 4e NDJ, 9e

 

Mlle Nancy Saab, Français 4e, 5e NDJ

 

Sr Aline Sader, Préfet Minimes 

 

Mme Christiane Seropian, Anglais 2de, 1re, Te

 

P. Bruno Sion, Vice-Recteur /Maths Terminales

 

M. Béchara Zouein, Surveillant Grands

 

 

Administration

M. Imad Abou Khalil, Infirmier, NDJ et CSCS

 

Mme Maya Bou Khalil, Orthophoniste, NDJ et CSG

 

M. Fabien Quatravaux, Génie informatique

 

 

Chers amis et collègues, le thème de cette année scolaire, choisi après large consultation, à la lumière de notre projet d’établissement et de nos besoins, traite de l’effort que chaque élève devrait fournir à court et à long terme, pour réussir ses études, et surtout accomplir sa formation intellectuelle, humaine et spirituelle, telle que nous la voulons pour chacun de nos élèves. Ce thème est développé dans l’éditorial de notre agenda scolaire. Que nos élèves réussissent à obtenir leurs diplômes officiels est une joie pour nous éducateurs autant que pour leurs parents. Il est regrettable que deux de nos 203 bacheliers n’aient pu obtenir leur baccalauréat alors que nos 290 candidats au brevet libanais et français ont tous réussi. Je vous avoue que j’en étais aussi désolé que leurs parents, et j’ai fait les contacts nécessaires pour leur assurer une place dans des collèges à programme français afin qu’ils répètent leur année de terminale. C’est vous dire combien nous avons à veiller sur chacun de nos élèves et à assurer le climat adéquat pour qu’ils puissent travailler dans les meilleures conditions et qu’ils acquièrent  le bagage nécessaire.

Je suis convaincu que l’acquisition de toute forme de connaissance ne peut se faire sans un effort volontaire et quotidien, un effort que nous risquons de marginaliser au profit de techniques pédagogiques et éducatives, certes nécessaires, mais sans cet effort, insuffisantes à la formation de l’esprit et de la personnalité. Si l’éducateur impose l’effort, si l’entraîneur l’exige, c’est parce qu’ils savent l’élève capable d’avancer d’une manière autonome, parce qu’il possède des potentialités et les capacités nécessaires pour atteindre le but.

Si l’éditorial de notre agenda est en premier destiné à l’élève, le message est, quant à lui, confié à toute la communauté éducative. Il nous est adressé à nous, éducateurs. Interrogeons-nous, dans ce contexte, sur quel rôle assumer pour maintenir l’effort déployé par la majorité de nos élèves, pour inciter les autres, ceux que nous qualifions de paresseux ou de passifs, à relever le défi, à s’appliquer et à redoubler d’efforts ? Dans ma réflexion, je ne développerai point les théories éducatives que vous connaissez bien, je ferai plutôt appel à de simples données de base attribuées à la vision ignatienne ou jésuite de l’éducation, issues de la Charte pédagogique des jésuites, pour formuler ensuite quelques conseils aptes à nous aider à mieux accompagner nos élèves dans leur effort.

Quelques données de base

La pédagogie du sens

La pédagogie jésuite est une pédagogie du sens. Autrement dit, il est important, sinon nécessaire, d’expliquer aux élèves, petits et grands, la pertinence des études. Pourquoi les études et pourquoi l’école au quotidien. Aujourd’hui plus que jamais, l’élève cherche à connaître la raison de tel apprentissage, à comprendre pourquoi il doit se tenir à sa place, pourquoi il ne doit pas bavarder, pourquoi il doit travailler et faire l’effort de réviser ses leçons et faire ses devoirs. Pour adhérer à ce qui lui est demandé, l’élève désire être satisfait dans sa quête du sens. Il a besoin de comprendre. Je vous invite à lire le dossier « recettes pour lire et écrire » dans le Monde l’Education de septembre, qui se trouve à la salle de documentation pédagogique. Il y est recommandé, plusieurs exemples à l’appui,  que dans tout travail scolaire, l’enseignant n’hésite pas à enseigner le sens. Vous saurez répondre au questionnement de vos élèves parce que vous possédez l’expérience nécessaire. La pédagogie jésuite du sens nous incite à adopter une certaine attitude et à agir d’une manière déterminée. Nous devons savoir écouter, ce qui nous oblige parfois à être silencieux ; nous avons l’obligation de toujours énoncer nos objectifs, dans un langage simple et visible, qu’ils soient des objectifs de l’enseignement ou de l’éducation, de la discipline ou de l’organisation pédagogique ; et nous devons obtenir l’adhésion de tous à tout ce que nous faisons.

La pédagogie du face à face

Notre pédagogie est une pédagogie de face à face. Autrement dit, la formation intellectuelle et morale repose en fin de compte sur l’enseignant que vous êtes. Une école jésuite qui n’est pas une communauté de face à face accuse de sérieuses lacunes puisqu’il lui manque quelque chose d’essentiel. En effet, c’est dans le cadre de la communauté que les relations interpersonnelles authentiques s’épanouissent. En s’adressant aux enseignants, le P. Kolvenbach, ancien supérieur général de l’Ordre, disait : « en effet une authentique relation de confiance et d’amitié entre professeur et élève est une condition inappréciable qui dispose chacun à grandir véritablement dans un engagement pour les valeurs ». Selon notre Charte, ceci implique que le professeur se doit de connaître ses élèves, qu’il étudie attentivement leur comportement, qu’il réfléchisse sur leurs qualités, leurs défauts et les conséquences de leur conduite en classe. Selon cette même Charte, le professeur doit être au moins bien informé du contexte et de la famille de l’élève. Dans cette relation fructueuse de face à face, où le respect est exigé de la part de l’élève, c’est au  professeur en tant qu’adulte d’être l’exemple et d’agir en respectant à tout moment la dignité et la personnalité de l’élève.

Le principe de l’a priori favorable à l’autre

L’éducation ignatienne ou jésuite se fonde sur un principe bien clair : le praesupponendum, ou « a priori favorable » à l’autre, ou encore « préjugé de bienveillance » envers l’autre. Dans tout rapport et dans tout dialogue, notre maître, Ignace, insiste sur la nécessité de « sauver la proposition de l’autre », de la « justifier » autant que faire se peut, sans aucun a priori de méfiance ou de concurrence. Nous sommes en fait aux antipodes de l ‘adage : « Moi et mon frère contre mon cousin ; moi et mon cousin contre mon voisin ; moi et mon voisin contre mon ennemi ». Le fondement ignatien est d’être foncièrement avec et non contre. En pratique, il nous faut être patients, savoir fermer les yeux sur quelque erreur ou infliger la punition au moment psychologique opportun. Nous devons nous montrer plus disposés à louer qu’à blâmer et, quand il nous faut corriger, que cela se fasse sans âpreté. Ce principe renforce notre vision d’une école qui n’est pas un marché du savoir, mais une communauté dans laquelle le rôle de l’éducateur est capital. En effet, il ne suffit pas à l’éducateur d’enseigner, il donne des conseils sur comment apprendre, il aide l’élève à reconnaître et à distinguer entre le nécessaire et le marginal. Il fait travailler l’intelligence et fructifie la mémoire, il exerce une influence persuasive et positive sur le caractère par l’exemple qu’il donne. Par conséquent, l’enseignant est un motivateur de la volonté dans un monde où les mutations sociales, culturelles et familiales risquent de conduire l’élève à la démission. Nous avons à apprendre à nos élèves comment « apprendre le monde » selon la philosophe Hannah Arendt, et comment se préparer à des choix dans un monde et une société en constante mutation.

Une cité établie sur une colline

Ainsi, selon la vision jésuite du rôle de l’enseignant, nous constituons, en tant qu’éducateurs, une cité établie sur une colline, ce qui, dans le cas de notre Collège, est bien plus qu’une vérité ! Dans notre civilisation de l’image, les jeunes apprennent à répondre à l’image vivante des idéaux par une assimilation intérieure. Notre rôle en tant qu’éveilleurs de l’effort, prend sa source dans notre identité même de professeur et dans notre fierté d’être enseignant. Dans ce contexte, j’aborderai quelques points qui viennent enrichir notre réflexion pour mieux ajuster notre conscience professionnelle à notre vocation et vice-versa.

Quelques points pratiques

Il est évident que la notion de l’effort et l’acquisition d’une personnalité autonome ne relèvent pas uniquement de notre rôle d’éducateur ou d’une décision du Collège. Dans ce domaine, l’action des parents reste décisive puisqu’un effort commencé à l’école doit se prolonger à la maison au quotidien. Le professeur devra infiniment le répéter l’élève, non comme un supplément à réaliser mais comme décision que l’élève devra prendre lui-même pour se fixer un temps pour réviser et travailler ses leçons, conscient que cette révision est plus rentable qu’une multiplication d’exercices sans objectifs.

De même, votre présence auprès de vos élèves sera positivement perçue lorsqu’elle est une attention à chacun d’une manière particulière et à tous d’une manière égale.  Je suis persuadé que c’est la qualité de votre présence et de votre attitude qui feront naître la bonne motivation et encourageront la concentration, surtout chez ceux et celles qui en ont le plus besoin.

C’est pourquoi varier les approches, les méthodes et les appuis ne peut que favoriser la concentration, baisser le laisser-aller et dispenser les parents et les élèves d’avoir recours aux leçons particulières qui sont souvent néfastes. Nous constatons, en effet, que les leçons particulières donnent peu de fruits, perturbent la marche de la classe et créent une atmosphère d’inégalité et d’injustice. Dans une étude réalisée récemment dans les pays nordiques, comme la Suède et la Finlande, et où les cours particuliers n’existent pas encore, il a été prouvé que le travail commun de 20 à 30 minutes entre 3 ou 4 élèves de niveaux différents permettait aux plus faibles de réintégrer le niveau de la classe.

Dès cette rentrée, une salle de documentation pédagogique (37 et 37b), située en face du bureau  de la Formation continue au Grand Collège, sera mise à la disposition de tous les enseignants ; une conseillère pédagogique, Mme Myriam Bahout, et une documentaliste, Mme Marie Yazbeck, y seront à votre service. Vous y trouverez, en plus du matériel informatique et des ressources multimédia, indispensables aux recherches ; des revues, des manuels et des livres relatifs à la recherche pédagogique en lien avec votre enseignement ; les documents officiels, français et libanais, pouvant vous éclairer dans la conduite de votre travail ; divers matériels pédagogiques tels que CD, logiciels, valises  pédagogiques…De même, cette salle sera un lieu de recherche et de documentation, avec pour objectif de vous tenir en permanence informés des nouveautés en matière pédagogique. Elle sera aussi un espace de consultation et de travail interdisciplinaire, qui permettra à ceux et celles qui suivent des sessions pédagogiques à l’extérieur de partager avec les collègues. De même, des groupes de lectures et de réflexion seront proposés aux personnes qui désirent aller plus en avant dans leur mission éducative. Tout ceci est fait en lien avec les préfectures et les coordinations de matière.

En complément à cette initiative, je voudrai rappeler que nos actions ne porteront pas les fruits escomptés si nous ne travaillons pas en synergie, si nous ne partageons pas nos soucis et nos richesses, nos réflexions et les réponses que nous apportons à des situations parfois difficiles. D’où la nécessité du travail en équipe qui permet de partager et de construire dans la discrétion,  le respect  mutuel et l’écoute réciproque. Dans ce sens, les réunions entre enseignants par classe ou par sections au niveau des préfectures devront être plus fréquentes et mieux préparées avec les tuteurs : les problèmes ne manquent pas et les joies sont plus grandes quand on les vit ensemble.

Avant de conclure, je voudrais évoquer une personne qui a accompagné la vie du Collège durant presque trois décennies et qui, pour des raisons religieuses, a été appelée à occuper dans la Compagnie de Jésus d’autres fonctions que celle de vice-recteur qu’il exerçait jusqu’à très récemment. Permettez-moi de remercier le P. Alex Bassili pour toutes ces années de collaboration et de don de soi, des années qu’il a vécues dans la discrétion mais plus encore avec l’efficacité, la joie, l’amabilité et la rigueur qui sont les siennes. La vie à Jamhour ne peut se faire sans lui ; c’est pourquoi il part tout en restant supérieur de la communauté et adjoint au préfet spirituel pour les petites classes. Il demeure le père aumônier du CAS, le Comité d’Activités sociales dont les élèves volontaires, militants de la justice, ont restauré cet été l’école primaire de Chebtine et animé au Collège une colonie de vacances, accueillant 150 enfants venus de familles défavorisées. Après la messe, au moment du repas, nous penserons d’une manière toute spéciale au père Alex, nous boirons à sa santé et lui souhaiterons un bon service auprès de ses frères.

Cette année qui risque d’être encore perturbée, est l’année où nous célébrons le deuxième millénaire de la naissance de saint Paul. Saint Paul l’apôtre mais aussi saint Paul le maître et l’enseignant des peuples. Cette année, nous fêterons aussi le 40e anniversaire de l’inauguration de notre Eglise ! Si Jamhour est fier de sa mission et de son Eglise comme lieu de prière et de témoignage, c’est grâce au vaste réseau d’amis, de collaborateurs, de personnes et d’équipes de professionnels et d’anciens qui travaillent avec foi et constance, un réseau qui constitue le vecteur efficace pour que notre Collège, dans la mesure du possible, continue sa mission au service du Liban, fidèle témoin des libertés et de l’excellence.

Je souhaite donc, à notre cité établie sur la colline, je nous souhaite à tous, un renouveau et une excellente année scolaire.

 

 

Collège Notre-Dame de Jamhour, LIBAN
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