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Home > CSCS : Dîner de gala annuel (02/02/2011)

[Album photos [1]] [Article de "El Economista" : ÉXITO DE ESPAÑA EN LÍBANO [2]]

Dîner de gala annuel
préparé par M. Joan Roca i Fontané
trois étoiles au Guide Michelin
le mercredi 2 février 2011 à 20h,
au bâtiment culturel Wafic Rida Saïd

 

Le retentissant succès du Dîner de Gala  est dû à l’alliance scellée entre deux partenaires aussi motivés l’un que l’autre : l’Espagne et le Collège Notre-Dame de Jamhour.

Pour donner tout son éclat à cette Fête de Bienfaisance, l’Espagne, grâce à l’initiative de son ambassadeur, avait intéressé et fait venir exprès des acteurs prestigieux.

Pour sa part, le Collège Notre-Dame de Jamhour, comme hôte et partenaire, avait fait appel à son réseau de bienfaiteurs : la Banque Bemo, sponsor principal des Ateliers Culturels ; le dynamique Monsieur Georges Husni, Président de l’Académie Internationale de la Gastronomie lequel a suivi de près tous les détails du dîner ; l’Albergo Relais et Châteaux qui a accueilli avec beaucoup d’élégance le Président de l’Académie Royale d’Espagne, Monsieur Rafael Ansón et son épouse; l’hôtel Alexandre qui répond toujours à l’appel du Centre Culturel et qui a hébergé toute l’équipe du chef ; Monsieur Nicolas Audi qui a chaleureusement ouvert ses cuisines pour aider à la préparation de ce prestigieux événement.

Mais cette fête qui a voulu être la plus belle de nos fêtes jamhouriennes, avait été planifiée et coordonnée entre tous ses partenaires par l’équipe de la Direction du C.S.C.S, maître d’œuvre de son organisation réussie.

Ce 2 février 2011, ce fut donc une assemblée hispano-libanaise, toute jamhourienne de cœur, qui se pressait à ce rendez-vous annuel de la Cause la plus noble, celle de la Solidarité sociale et caritative.

Ainsi parmi tous ces « alliés » et sympathisants, on avait le plaisir de saluer plusieurs représentants du monde diplomatique : l’Ambassadeur d’Espagne et son épouse, ses conseillers, l’Ambassadeur de France, l’Ambassadrice d’Autriche. Plusieurs personnalités libanaises du monde politique et des affaires s’étaient fait au devoir d’être là. Toujours aussi fidèles, des Anciens et des amis de Jamhour avaient tenu à être présents pour s’associer avec générosité à ce Gala.

Mais puisque nous avons relevé cette Alliance entre les deux partenaires, il convient d’en présenter l’objectif. Comme tous les ans, le Collège mobilise ses amis de l’intérieur et de l’extérieur pour la cause du C.A.S. Le Comité d’Activités Sociales est une institution de Jamhour qui va fêter ses 50 ans. Tous les étés, ses équipes de volontaires, tous élèves du Collège, participent à des chantiers sociaux ou animent des centres aérés pour accueillir des enfants très défavorisés. Le bénéfice de ce Dîner de gala contribuera ainsi à mettre en œuvre des projets sociaux et caritatifs menés à bien par les volontaires du C.A.S.

Pour cette si noble cause, l’Espagne au grand cœur offrit l’expression de trois de ses passions typiques : la tauromachie, la musique classique et … sa gastronomie. Un vrai festival culturel espagnol !

Trois passions offertes comme un bouquet rouge et or dont Jamhour se fit l’écrin pour pouvoir gagner le sourire d’enfants du Liban.
Mais que l’on soit à Séville ou à Jamhour, 20h c’est l’heure des Tapas ! Ainsi débuta la première initiation gastronomique de cette soirée. Tous ceux qui ont voyagé dans la péninsule ibérique ont fréquenté les « bars à tapas », hauts-lieux de l’art de vivre espagnol.

Ce soir-là, les invités découvrirent avec ravissement cette « cuisine en miniature » due à la créativité innovante du chef. Portés précieusement par les serveurs, les tapas firent une entrée remarquée à cause de leur présentation ; offerts à notre appréciation gourmande sur des cuillers à dégustation au design parfait, ils se laissèrent savourer ; et on le fit et refit sans remord. Comment pouvait-on résister à ces « parfaits de pigeon à l’orange », à ces « brioches au parfum de truffes », à ces « timbales de foie gras », à ces « anchois avec croustillant de riz » ?
Les aimables serveurs passaient et repassaient veillant à maintenir le niveau des coupes de pétillant « Torelló ».

Ces tapas raffinés n’étaient que l’entrée en matière de la connaissance d’une autre passion espagnole : la tauromachie. Pour notre inculturation à ce noble art, nous étions invités à visiter de nos yeux une exposition d’affiches tauromachiques célèbres : celles de la Réal Maestranza de Séville. Elles composaient par leur ensemble une rétrospective de cet art typiquement espagnol.

Nous pouvions imaginer facilement que sous ces mêmes affiches, dans toutes les botegas des arènes et des places de Séville, de Sierpès et de la Palma, de passionnés aficionados ont commentés pendant des lustres les programmes de ces corridas, dégustant comme nous des tapas et levant leur verre de Jérez ou de Chinchòn à la gloire de leurs héros.

Malgré leur manque de culture tauromachique, les invités libanais n’en apprécièrent pas moins l’expression d’un art typiquement espagnol voué à l’exaltation de la Corrida.

La série d’affiches de la Réal Maestranza de Séville présenta trois périodes : les affiches anciennes du 19e siècle, d’autres plus classiques du 20e et enfin celles plus modernes nettement différentes dans leur conception et leur graphisme.

Faisons-nous sévillans pour mieux les détailler.

  • 1877 : « extraordinaire Corrida offerte à S.M. le Roi et à la Famille royale », avec cependant cette précision : « si le temps ne l’empêche pas ». Autre information : « la viande des toros (mis à mort) est destinée aux établissements de bienfaisance ».
  • 1912 : Deux grands noms : Bombita et Manolette.
  • 1912 : Les vedettes annoncées : les fameux toros de Murcia.
  • 1918 : Deux aguichantes andalouses rappellent que la Corrida est une fête où il convient de paraître dans ses plus beaux atours.
  • 1924 : Ici deux regards s’affrontent : celui, assuré, de Chicuelo et celui, étincelant de fureur, du monstre ensorcelé par la muleta.

A cette période classique, très réaliste, succède une série d’affiches dont le dessin passe par toutes les gammes du genre : paysage des rives du Guadalquivir (1994) ; graphisme très épuré mettant en relief le toro (1996, 1997, 2002, 2003, 2008, 2009) ; retour au classicisme avec ce toréador maîtrisant la charge du toro avec une parfaite véronique. Botero, avec son style, redessine le piquador réduit à un personnage nain et obèse (1999). Ici le toréador est revu à la manière de Picasso (2005) ou traité avec un humour moqueur (2007).

Il manquait certes à cette exposition l’atmosphère des arènes : les sonneries et le défilé, la vague des « Ollé ! » saluant les passes audacieuses. Ce n’était pas tout à fait Séville, mais les invités s’étaient fait une idée réaliste du rituel et de l’ambiance de la fête tauromachique. Cela valait bien une nouvelle coupe de ce rafraîchissant « Torelló ».

Mais une autre arène attendait maintenant les hôtes : les fauteuils confortables de l’auditorium. Mme Joumana Hobeika en parfaite cérémoniaire du rituel d’usage, introduit et présente les grands acteurs de la soirée. Elle condense tout ce que nous ressentions à propos de l’Espagne avec cette formule : « Une société très vivante, des habitants chaleureux, une culture riche et une excellente gastronomie ». Il lui revient aussi de remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation et au succès de ce Dîner de gala.

Le P. Bruno Sion commente la projection sur les activités du C.A.S pendant l’été 2010 : 150 enfants reçus au Collège pour deux semaines heureuses de partage, d’amour et de joie grâce à la générosité des bienfaiteurs du gala annuel. Nous sommes tous ramenés à la raison d’être de cette soirée à vocation sociale : la solidarité active avec des détresses qui touchent des enfants du Liban. C’est sur ce terrain que l’alliance entre l’Espagne et Jamhour prend tout son sens.

Mr Juan Carlos Gafo, ambassadeur d’Espagne, évoque une dimension de la diplomatie, et il en parle d’expérience. Il établit magistralement la relation étroite qui unit, ou doit unir, la diplomatie et la gastronomie. Il y a en effet un lien entre la table de négociation et la table du banquet : « Dans tous les cas, nous convenons tous que les problèmes les plus difficiles ont tendance à trouver une solution autour d’une bonne table et que, avec l’estomac plein, les états d’âmes s’apaisent. Le banquet est un moyen direct de communication qui facilite le dialogue et la bonne compréhension ». N’oublions pas que ces sages propos sont fondés sur l’expérience séculaire de la diplomatie de l’Espagne. Aussi en cette soirée, tous les invités se sentaient une âme de diplomate.

Pour le plus grand plaisir de tous, les organisateurs espagnols de la soirée avaient, en quelque sorte, « exporté » deux très grandes vedettes.

C’est enfin le moment à la première de celles-ci de se produire sur scène devant son auditoire subjugué par ses titres : Mme Pilar Guarné, pianiste de renommée mondiale et virtuose au grand cœur. Elle donne en tant que soliste de nombreux récitals et concerts en Espagne et en Europe dans les plus prestigieuses salles. Mais elle joue aussi avec divers orchestres de chambre espagnols. Beaucoup d’entre nous ont conservé le programme de cet évènement musical de la soirée. Mais rappelons les noms de ces compositeurs dont elle se fit ce soir l’interprète : Isaac Albéniz, Federico Mompou, Ernesto Halffter, Manuel de Falla et Enrique Granados. L’assemblée était sous l’effet de cette féérie musicale qui élevait les esprits. Ce fut un grand moment de la soirée. Mais à son incomparable talent artistique, Mme Pilar Guarné ajoute aussi une qualité de cœur. Elle est responsable de la « Fondation Résonnance » en Espagne. C’est pourquoi elle consacre une partie de son travail à « offrir la musique dans les lieux où elle n’est pas », en jouant spécialement pour les personnes qui sont en vulnérabilité sociale. Le Collège Notre-Dame de Jamhour a tenu à participer à cette œuvre pédagogique.

Il revenait à Mr Rafaël Ansón, de préparer l’apparition de la deuxième vedette annoncée.

Mr Ansón se fit d’abord le chantre de la nouvelle cuisine espagnole et de sa particularité. En académicien qui veille sur la perfection de l’art gastronomique espagnol, il en dévoile la formule : la liberté, force d’innovation et de créativité. La gastronomie espagnole est solidement inscrite dans le grand mouvement de renouveau « la Movida » qui a façonné toute la culture contemporaine de l’Espagne. Et le champion de cet art était là, venu spécialement pour créer ce Dîner : Mr Joan Roca i Fontané !

Les titres de ce héros de la gastronomie sont éblouissants : reconnu comme l’un des vingt chefs les plus influents au monde, propriétaire du restaurant « El Celler de Can Roca » à Gérone, qui figure au palmarès des cinq meilleurs restaurants du monde, faisant même partie des quatre meilleurs, classé 3 étoiles au guide Michelin… Tous se sentent vraiment impressionnés.

Aussi, encore placés sous les effets de la musique entendue, mais déjà fascinés par les promesses gastronomiques présentées, les invités se rendent en une lente et fervente procession à la Salle de réception où les attendent des tables au décor royal.

Chacun ayant trouvé sa place à une table au nom d’un artiste, les serveurs entrent à leur tour en scène. Il convient d’exprimer ici toutes les félicitations des convives aux organisateurs du Dîner : l’équipe du chef, les Maîtres, les sommeliers et les serveurs assurèrent un rythme et un service parfaits.

Le Menu fut étudié avec soin : il révélait des merveilles qui étaient de petits chefs d’œuvre gastronomiques. Tout l’Art du Maître y apparaissait dans les saveurs nouvelles, dans la présentation artistique, dans la conception créatrice de chaque mets.

Comme on aime reprendre un refrain aimé, on aimera reprendre ici ces annonces de ces mets inoubliables : « Huîtres au Cava Agusti Torelló, Velouté d’artichauts au foie gras, Parmentier de homard accompagné de trompettes de la mort, Oie à la royale … ». On remarque ici toute l’ordonnance voulue des mets. Sur chaque assiette, ceux-ci s’offraient comme un tableau composé de couleurs, d’arômes et de saveurs.

Puis à la fin du Dîner, ce fut l’apothéose attendue : le Chef lui-même, accueilli et honoré par les vibrants applaudissements des convives, vint saluer la salle. Passant de table en table, Mr Joan Roca i Fontané reçut l’hommage reconnaissant et appréciateur des invités. Chaleureux dans ce triomphe, il sut remercier chacun.

De par son Roi, l’Espagne conservait le titre prestigieux de « Grand d’Espagne », privilège décerné à la plus haute noblesse. Mais ce soir-là, Mr Joan Roca i Fontané apparaissait à nos yeux comme un « Grand d’Espagne » dont la noblesse était le rayonnement de son art. (A propos, sait-on qu’un grand saint jésuite porta le titre de Grand d’Espagne ? Il s’agit de François de Borgia qui comme duc avait ce privilège royal et le conserva jusqu’à son entrée dans la Compagnie de Jésus.)

La carte des vins offerts par Enoteca était à la hauteur du menu : plusieurs crus renommés y figuraient : le Torelló, le blanc Marquès de Riscal 2009, les rouges : Marquès de Riscal 2005, Baron de Chirel 1995. De nobles crus pour une noble cause.

Les amis du Collège ont répondu avec générosité à cette invitation et sont venus nombreux soutenir les activités sociales du C.A.S. En outre, nous ne pouvons passer sous silence la présence de l’ambassadeur de France S.E.M. Denis Pietton, l’ambassadrice d’Autriche S.E.Dr Eva Maria Ziegler, Mme Mona Hraoui, M. et Mme Abdel Latif El Zein et des anciens du Collège tels Adnan et Adel Kassar, Raymond Audi, Samir Abillama, Sélim Eddé, Béchara Nammour, Charles Abou Adal, Fouad el Khazen, Nada Safa… toujours présents pour la bonne cause.

Les effets de ce Dîner de Gala ne vont pas s’estomper, au contraire, ils vont se métamorphoser en bonheur et en joie vécus par des enfants à qui il reviendra cet été de clamer bien haut les mots de la fin : « Ollé ! Viva España ! ».

P. Bruno Pin.

 

Au programme

  • Exposition : La tauromachie, affiches de la Real Maestranza de Séville
    Hall d’accueil, Espace Samir Mokbel et Galerie du patrimoine, Espace Béchara Nehmé
  • Concert de musique espagnole donné par la pianiste Pilar Guarné, en collaboration avec la Fondation Résonnance
    Salle de conférences, Espace Naoum Khattar
  • Intervention de M. Rafael Ansón, président de l’Académie Royale de la Gastronomie Espagnole.
  • Dîner de gala
    Salle de réception Michel Eddé

Frais de participation par personne : 300 USD
Les bénéfices de ce dîner iront au profit du Chantier social du CAS de l’été 2011

En collaboration avec :

BEMO, Hebdo Magazine, Femme Magazine et L’Orient-le Jour
Ambassade d’Espagne et Académie Internationale de la Gastronomie

Avec la participation de :

Nicolas AUDI catering, Exotica, Enoteca, Albergo Relais et Châteaux et Hôtel Alexandre

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Source URL (modified on 27/04/2011 - 11:00):http://www.ndj.edu.lb/centre/diner_gala_20110202

Links
[1] http://www.ndj.edu.lb/gallery/7642/11311 [2] http://www.ndj.edu.lb/centre/diner_gala_20110202_economista