Published on Collège Notre-Dame de Jamhour- مدرسة سيّدة الجمهور (http://www.ndj.edu.lb)

Home > Visite du T.R.P. Adolfo Nicolás : P. Nicolás, charisme et sérénité > Rencontre avec les Parents

[Album photos : Déjeuner au CSCS [1]]

Le P. Nicolás a rencontré ensuite les Comités de parents, au cours du repas qui a eu lieu au Centre Sportif du Collège.

Me Fadi Chalfoun, président du Comité des parents, s’est adressé en lui en ces termes :

Mot de Me Chalfoun

Très R.P. Général,
R.P. Provincial,
R.P. Recteur,
Révérendes Sœurs,
Révérends Pères,
Chers Professeurs,
Chers Amis,
Jamhour est en fête. La grand famille accueille avec joie le TRP Général qui comme ses prédécesseurs nous fait l’honneur de visiter le Collège.
En décembre 1966 nous avions accueilli le TRP Pedro Arrupe. Nous étions à l’époque des élèves. Les années ont passé et le temps a permuté les rôles. Les élèves d’hier sont aujourd’hui des parents, et c’est leurs enfants qui les remplacent sur les bancs du Collège.
En 2000 nous avons eu le plaisir d’accueillir le TRP Kolvenbach. Nous lui avons exprimé notre reconnaissance et gratitude quant à la formation acquise au Collège.

En effet,
C’est à la pédagogie ignatienne, pédagogie de l’effort, du don de soi au travail, du don de soi au service des autres que les anciens de ce Collège doivent leur réussite.
L’éducation jésuite a bien joué son rôle. Les anciens devenus parents ont tenu et lutter pour inscrire leurs enfants au Collège afin de leur donner cette formation humaniste.
Aujourd’hui, TRP Général, votre visite revêt une importance particulière, car elle nous permet de vous faire part de notre inquiétude quant à l’avenir de nos enfants.
Formés au Collège « pour préparer l’avenir du Liban » comme le disait le P. Arrupe en 1966, nos enfants sont confrontés à la triste réalité : absence de l’état de droit, instabilité, chômage, situation incertaine…
Désenchantés, tenaillés par un sentiment d’impuissance, persuadés que c’est à l’étranger qu’ils pourront se réaliser, ils prennent le chemin de l’émigration.
Ces jeunes formés à l’autodiscipline, à l’esprit d’ouverture, de dialogue, d’initiative et d’entraide, initiés à la recherche de l’excellence, sont perdus dans ce pays meurtri. Ils sont déçus et croient dans leur for intérieur que leur place n’est pas au Liban.
Ces jeunes ont besoin de croire à l’avenir de leur pays, ils ont besoin d’actes et non de mots.
Très Révérend Père, n’aviez-vous pas affirmé dans l’homélie que vous aviez prononcée lors de la messe d’action de grâce célébrée à Rome le 21 janvier 2008 que Dieu est notre force, et que ce qui compte c’est le réel, l’espoir, le salut et la santé, et qu’il fallait que la joie et l’espérance qui viennent de l’Évangile soient une réalité avec laquelle nous pouvons œuvrer graduellement avec beaucoup d’amour et de service désintéressé et inconditionnel ?
Très Révérend Père, nous sommes tous responsables de cette jeunesse et donc nous devons agir pour rétablir cette confiance et redonner l’espoir.
Nos efforts désintéressés et inconditionnels devraient converger avec et à travers l’Église pour arrêter cette vague de déracinement afin que cette jeunesse reprenne sa place au Liban et qu’elle puisse, en agents de paix et de justice, réformer la société et ses structures.
C’est alors que le Liban redeviendra un message et sera, comme le disait Mgr. Youakim Moubarak (je cite) « le fils aîné de la cohabitation pacifique de l’Islam et de la Chrétienté ».
Ad Majorem Dei Gloriam.

Dans sa réponse, le P. Général a insisté sur la collaboration dans l’éducation entre la famille et l’école, notamment au niveau des valeurs enseignées, prônées, défendues, etc. Non dénuée d’humour, comme le prouve le parallèle avec les scolastiques jésuites (Cf. Mot du P. Général à l’intention des parents), son intervention a touché les cœurs et les esprits par sa pertinence et sa simplicité.

Mot du P. Général à l’intention des Parents

L’éducation est tellement importante pour nos élèves. Comme je le disais aux éducateurs, l’éducation était autrefois basée sur la famille, l’église et l’école, alors qu’aujourd’hui, la fonction formatrice de la famille est affaiblie. De mon expérience au Japon, je peux vous assurer qu’à l’heure actuelle, il est beaucoup plus difficile de contrôler des filles et des fils qui ont acquis plus d’indépendance.
La relation des jeunes à l’église a changé. Si l’école reste un pilier, il est très important que les parents et l’école travaillent ensemble pour pallier les manques et aider les enfants à croître. Une croissance qui intègre tous les éléments humains pour que nos enfants ne soient pas tentés de se vendre à une idéologie quelconque.
Le défi de coopération pour l’éducation n’est pas facile à relever si l’on recherche une éducation intégrale et complète, d’où l’importance pour l’école et les familles de prôner les mêmes valeurs.

Je suis très content de constater à quel point cette cohérence dans l’éducation existe entre votre Collège et le Comité des Parents, représentatif des familles des élèves. Je ressens ceci comme un chemin plein d’espoir et d’énergie qu’emprunteront vos enfants, eux qui se dirigent vers un avenir où le futur demeure assez incertain. Il y a tant de gadgets, de nouveaux instruments que nous ne maîtrisons pas complètement, qui nous éloignent des jeunes. Je vois ceci avec nos scolastiques qui jonglent entre Facebook, Ipod, Iphone, Palm, etc. Comment les accompagner ? Comment trouver la sagesse cachée par la multiplication de tous ces nouveaux gadgets ?

Je voudrais terminer en évoquant le Père Arrupe. Il fut mon supérieur quand j’arrivai au Japon, il aura été Père Provincial et puis Père Général. Aujourd’hui encore, il reste mon inspiration.
Je vous remercie de m’accueillir parmi vous.

N Jamhouri - BCP

© Collège Notre-Dame de Jamhour - 1994-2025 | Tous droits réservés | webmaster@ndj.edu.lb

 


Source URL (modified on 31/03/2011 - 08:54):http://www.ndj.edu.lb/jesuites/adolfo_nicolas_parents

Links
[1] http://www.ndj.edu.lb/gallery2/v/jesuites/20110324-visite-p-adolfo-nicolas-dejeuner