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Nous du Collège N 302 - Mars 2025
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Et là… Là, s’ouvrent grands nos yeux, face au
palais qui se présente à nous. Sans même
penser que c’est bien réel, une par une, nous
y entrons pour voir et découvrir la beauté
cachée. Une vue à couper le souffle, des vitres
Groupe Notre-Dame Jamhour auparavant : des lacs et des plaines toutes
à travers lesquelles on découvre des paysages
que nous n’avons jamais pu contempler
plus belles les unes que les autres. Et cela,
de chaque côté du château dans lequel nous
nous trouvions.
Même après cette première journée
épuisante, nos voix continuaient de résonner
entre les murs et le parquet, toutes en chœur.
Le lendemain, un réveil énergique et voilà que
nous devons reprendre cette marche, toutes
prêtes à redescendre ces 200 mètres… Après 38 kilomètres de marche, nous reprenons le bus
- « Non, Cie 2 ! C’est vers le haut qu’on continue de qui nous ramène jusqu’au feu d’une veillée des plus
monter ! » animées.
98 Aucune guide ne le croyait, mais comme le dit si bien Et voilà comment, après ces aventures partagées, nos
notre devise : « Plus HAUT, plus LOIN, plus FORT. » Alors, voix et notre créativité s’harmonisent pour synthétiser,
nous marchons encore et encore. sur le rythme de la chanson « Les Retrouvailles », un
Le nombre de surprises que nous réserve ce jour n’était nouveau couplet qui résume bien ces journées que nous
pas croyable. Voilà qu’après avoir exploré les rues de avons passées est né :
Zaarour, notre destination est le magnifique lac de cette — « T’oublieras pas ce camp d’été où tout le raid on a
région. chanté, à Salima on a campé, et le guépard, le deuxième
En redescendant quelques marches de pierre, prêtes jour il est monté. »
à remettre un pied devant l’autre, deux bus nous Nathalie Dubot, SE des Marmousets Appliqués
attendent. Toute la compagnie s’assoit, prête à découvrir
la plus belle, la plus effrayante et inoubliable partie de
cette grande marche. Le bus nous dépose devant un
restaurant. Non, nous ne nous y sommes pas arrêtées
pour déjeuner, mais pour rencontrer un guide qui nous
attend juste en face. Nous reprenons la marche mais,
bizarrement, on entre dans une forêt.
Ce n’est plus un raid, ce n’est plus un hike, c’est devenu
une quête, une aventure.
Nous nous aventurons plus haut, là où l’eau coule
légèrement sous nos pieds, rendant les pierres et la
terre glissantes. Des échelles placées, presque enfouies
dans les lianes et les branches sans lesquelles nous
serions toutes tombées. Sans oublier les seaux et les
longs tuyaux sur lesquels il fallait passer, ainsi qu’une
énorme flaque de sable mouvant boueux dans laquelle
plus d’une paire de chaussures a failli disparaître.
Toutes ces épreuves de guerrières valent le coup, tant
l’émerveillement soudain nous a pris de court lorsque le
chemin nous a menées à une cascade et un ruisseau à
couper le souffle.
Notre déjeuner s’est passé sous les cascades de Baskinta,
je peux vous assurer que nous ne l’oublierons jamais.

