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A Goa, François débarque en
qualité de Nonce Apostolique. Les lettres qu'il
tient de Rome lui donnent pleins pouvoirs sur les fidèles
et les infidèles de l'empire colonial du Portugal.
Comme les Apôtres, François
enseignera, baptisera, réconciliera, proclamera à
tous, " à temps et à contre-temps " la Parole
du Salut.
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Sa pauvreté personnelle, ses austérités, son dévouement,
sa prière, sa joie aussi, parleront aux curs des hommes plus
encore que sa parole. Sa prédication, ce sera sa propre personne,
sa vie, son exemple. Il rayonne. Il implante
l'Eglise, laissant le soin à d'autres, derrière
lui, d'organiser, de structurer, de former ces communautés. François,
comme les Apôtres, est un pionnier, mais un pionnier qui "
porte le poids de toutes les églises " qu'il fonde.
François dans un tripot...
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On a dit que sa théologie était trop sévère,
et qu'il mettait trop facilement en enfer
ceux qui refusaient sa prédication. Ce n'est pas tout à
fait exact : un examen précis des cas et des textes montre
qu'un homme sincère dans son refus,
s'il vivait selon sa conscience, était fort apprécié
et respecté de François et que celui-ci réservait
ses sévérités pour ceux des Portugais et des
païens qui, par leurs moeurs, dérogeaient, ceux-ci à
la loi naturelle, ceux-là à la loi chrétienne.
On lui reprochera aussi de n'avoir pas saisi les richesses de l'hindouisme,
de l'Islam, du confucianisme. C'est exact. Mais Paul, Pierre, Thomas
n'avaient-ils pas jadis choisi d'annoncer de façon abrupte
un Dieu crucifié et ressuscité, "folie pour les
païens" ?
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