Message adressé par le P.Recteur
aux éducateurs et au personnel administratif,
le samedi 18 septembre 2004,
au début de l'année scolaire 2004-2005

[Lire aussi l'homélie du P.Michael Zammit s.j.]

 

  1. Une rentrée sur fond d'actualité sombre et de deuil.
    • Violences et angoisse au Liban et dans le monde
    • Toni Azzi et Zeina Hauch
  2. Une rentrée avec ses "bonnes nouvelles" de l'été.
    • La réussite de nos élèves
    • Le 8e meeting international d'athlétisme
    • Des chantiers sociaux
  3. Une rentrée qui signifie renouvellement.
    • Des collègues nous quittent, d'autres nous rejoignent
    • Un Conseil de Collège élargi en complément du Conseil restreint
    • Un département des ressources humaines
  4. Une rentrée placée sous le signe du respect.

Une rentrée sur fond d'actualité sombre et de deuil.

            Cette "rentrée" 2004-2005 ne nous aura décidément pas épargné le rappel à l'ordre d'une actualité impitoyable, celle d'un Liban malmené dans ses fondements même et dans sa dignité, celle d'une région du Proche-Orient livrée aux violences et d'un monde plongé dans l'angoisse. En ce temps de rentrée, nous faisons mémoire de deux belles et jeunes figures de chez nous, Toni Azzi et Zeina Hauch. Nos profondes condoléances à leurs parents et amis endeuillés.

Une rentrée avec ses "bonnes nouvelles" de l'été.

            Si cette rentrée ne nous épargne pas une actualité sombre, elle ne saurait masquer certains aspects plus lumineux de notre vie : l'école, l'enseignant et l'éducation ne sont-ils pas les gardes de l'espérance ? Parmi les "bonnes nouvelles" de l'été, j'évoquerai en particulier la réussite de nos élèves aux différents examens officiels ; le nombre important d'élèves de la promotion 2004 qui a pu intégrer les grandes facultés d'ingénierie, de médecine et de sciences économiques ; l'organisation réussie du 8e meeting international d'athlétisme ; les chantiers sociaux organisés par des élèves et des anciens élèves, et qui ont permis la transformation d'une école en centre paroissial à Fakiha et la restauration d'une école publique à Békaa Kafra.

Une rentrée qui signifie renouvellement.

En cette rentrée 2004-2005, nous nous voyons privés de la collaboration d'une quinzaine de nos collègues partis sous d'autres cieux ; en revanche, nous nous réjouissons de l'arrivée d'une vingtaine de nouveaux enseignants et éducateurs dans les différentes disciplines. Par ailleurs, le Conseil de Collège aura cette année deux sortes de réunions : l'une restreinte regroupant le Recteur, le Vice-recteur, le Préfet spirituel, le Directeur délégué du Collège Saint-Grégoire et les Préfets ; la seconde élargie, regroupant les membres du Conseil restreint et les représentants des différents partenaires de la Communauté éducative, les professeurs, les parents, les élèves et les anciens élèves, afin de les faire participer aux différents projets de Jamhour.

De même, pour une institution comme la nôtre qui cherche à promouvoir la justice entre les différentes catégories de personnel qui travaillent pour elle, et qui recherche l'excellence, et à la demande du Comité des professeurs, un département de Ressources Humaines, dont la responsabilité a été confiée à M. Fadi Hatem, vient d'être créé ; il aura pour fonction d'écouter les demandes de chacun en matière de fiche salariale et d'aider chaque personne à développer sa carrière dans un sens positif. Nous ferons appel à des spécialistes afin d'aider à une meilleure structuration de ce domaine.

Toujours dans ce  sens de renouvellement, les vacances d'été ont été propices au service de l'Intendance pour accomplir des travaux de rénovation, de restauration et d'entretien : il y avait plus d'une vingtaine de chantiers...

Une rentrée placée sous le signe du respect.

            Pour cette année scolaire, il a été décidé en Conseil de Collège du mois de mai, après réflexion et consultation, de choisir comme thème central de notre éducation, le respect, avec comme mot d'ordre "Le respect, ça change la vie". Le respect, un sentiment, une attitude et une conduite. Lorsque ce thème a été retenu, nous n'avions pas prêté attention au fait qu'une trentaine d'entre vous l'avait travaillé tout au long de l'année 2003-2004, dans le cadre des groupes de "pédagogie et spiritualité ignatiennes", sous le titre suivant : "vivre le respect". Un texte exhaustif a été rédigé par les soins du P. Jean Dalmais et Mme Katia Wehbé, reprenant toutes les discussions et les idées des groupes.

Continuant cet effort de réflexion sur un thème éducatif majeur, mon exposé sur le respect suivra le plan suivant :

  1. Trois définitions du respect pour répondre à la question : qu'est-ce que le respect ?
  2. Les obstacles au respect
  3. Quelques propositions afin de développer le respect dans notre Collège

1. Trois définitions

Cherchant à "promouvoir une éducation de toute la personne" (un objectif majeur de la pédagogie ignatienne) et à favoriser l'acquisition de l'autonomie par les élèves, le groupe d'éducateurs avait choisi de s'intéresser au thème du respect en se posant la question suivante :

"Comment favoriser le développement du respect de soi et des autres dans le cadre du Collège, en particulier chez les élèves (mais aussi chez les éducateurs) ?"

Avant de s'efforcer de proposer des pistes en guise de réponse à cette question, il convient de commencer par définir ce qu'est le respect.

1.1 Le groupe a donné au respect le sens suivant partant de recherches linguistique et morale :

" Toute personne a une valeur intrinsèque. Respecter une personne c'est reconnaître qu'elle existe et reconnaître sa valeur en tant que personne dans sa différence. Respecter une personne c'est poser sur elle un regard qui la valorise et ne porte pas atteinte à sa liberté. Pour respecter l'autre, je dois me respecter moi-même, autrement dit reconnaître ma propre valeur en tant que personne".

1.2 Le P. Dalmais a lui aussi donné une définition que nous pouvons qualifier de théologique :

Le respect, c'est "regarder" Dieu comme une Personne, et non comme un objet. Le mot latin "respicere" suggère l'idée d'un regard qui répond au regard de l'autre, un regard en retour, en réponse au regard de Dieu, un regard d'amour, un regard qui me crée. En respectant Dieu, je ne fais que l'imiter, que lui ressembler, car Dieu me respecte : une personne ne se prend pas de force. Dieu nous aime avec un infini respect.

À signaler que le sens du verbe "respecter" en arabe met l'accent sur le caractère inviolable de la personne.

1.3 La troisième définition est tirée d'un livre écrit par un rabbin juif français, Marc Ouaknin, sur les Dix Commandements. D'après ce rabbin, le cinquième commandement parle de respect lorsqu'il dit : "honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent sur la terre" ; et dans une autre version, dans la Bible, il est dit que chacun doit respecter sa mère et son père et "vous observerez mes chabbats".

Pour le Talmud, le respect vis-à-vis des parents est prosaïque : il consiste avant tout à leur donner nourriture, vêtements et gîte et à les aider à sortir et à entrer dans leur maison. Si j'honore Dieu, je dois respecter mes parents. Le respect doit résider dans le cour car c'est un sentiment et il doit s'exprimer dans les paroles et les actes. Si je dis bonjour à quelqu'un, je le dis avant tout à partir du cour, avec mes sentiments, sinon ce sera du théâtre.

Pour illustrer l'importance du respect, le rabbin Ouaknin raconte dans son livre l'histoire  suivante :

La mère de Rabbi Tarphon descendait dans sa cour un jour de chabbat, quand une de ses chaussures se déchira complètement. Rabbi Tarphon plaça ses mains sous les pieds de sa mère, et ainsi elle put marcher jusqu'à son lit. Mais un jour, il tomba malade. Les sages vinrent lui rendre visite et sa mère leur dit : "Priez pour mon fils, car il me traite avec plus de déférence qu'il ne m'en doit."

Les sages lui demandèrent ce qu'il faisait pour elle et elle leur raconta ce qu'il avait accompli. Ils lui répondirent : "Même s'il l'avait fait un million de fois, il n'aurait pas encore accompli la moitié de ce que la Tora commande pour le respect et l'honneur à rendre aux parents !"

Autrement dit, le respect dû aux parents est en soi infini.

Ainsi, le respect dû aux parents est la reconnaissance pour le bien que nous avons reçu d'eux, pour la vie qu'ils nous ont donnée et le soin qu'ils ont mis pour nous faire grandir. C'est rendre le bien par le bien et même, d'après Ouaknin, le respect des parents est absolu, car même si les parents ont été injustes avec leur enfant, cet enfant doit respecter la paternité qui est en eux, paternité qu'ils n'ont pas vécue comme il faut. Ils doivent respecter l'autorité qu'ils portent en eux. Respecter ses parents, ce n'est pas du temps perdu, car le temps ne nous appartient pas, il nous a été donné.

Le terme honorer ou respecter traduit le verbe hébreu Kabèd. Que veut dire ce verbe ? Son sens littéral est "donner du poids". Comme à ses parents, il faut donner du poids à toute personne,  parce que toute personne a une valeur qui lui est intrinsèque.

Pour en terminer avec mes définitions, je ferai deux remarques : le respect est plus qu'un sentiment ou une attitude ; c'est un commandement qui fait partie d'un règlement fondamental en dix commandements. Il revient à l'école, comme institution sociale, de transmettre ce commandement de respecter autrui, se respecter, respecter son propre corps, et les biens de la communauté humaine.

En 2e lieu, le respect n'est pas un simple sentiment psychologique ou affectif, il s'agit aussi d'un sentiment moral et rationnel. Supposons que M. Dutronc n'apprécie pas M. Lenoble et même le hait. Malgré cela, M. Dutronc doit respecter M. Lenoble car ce dernier est un homme.

2. Les obstacles au respect

Je vois aujourd'hui dans notre contexte libanais et dans notre Collège quatre obstacles au respect.

            2.1 L'individualisme : c'est un sentiment qui met en relief notre ego, notre moi aux dépens des autres et qui se traduit par le règne de la loi du plus fort. C'est la tendance de l'individu à se prendre lui-même pour fin, à subordonner le bien des autres au sien propre. L'individualisme dit : moi avant les autres. Cela nous le voyons et constatons tous les jours dans notre société. Je fais tout pour passer avant les autres, j'utilise tous les moyens pour acquérir ce que je veux même si je dois corrompre autrui, si je dois changer la Loi. Je peux médire de quelqu'un, je peux copier et frauder pour réussir, je fais tout pour avoir une place pour mon enfant à Jamhour. Les exemples abondent. Cela peut aller jusqu'à l'individualisme sans frein où la liberté devient ivre de son propre vin. Il semblerait que nous ayons un problème avec notre propre liberté en tant qu'individus.

La vraie liberté ne peut oublier les autres, son devoir d'accomplir le bien ; elle ne peut oublier la justice. La liberté suppose l'autonomie, elle fait siennes les règles et les lois que nous ne pouvons détourner selon nos intérêts.

            2.2 L'impulsivité : c'est le fait de ne pas prendre le temps de réfléchir avant de parler ou d'agir. Cela devient un vrai problème lorsque je suis agressif vis-à-vis d'autrui sans raison apparente et qu'on en vient à se disputer en utilisant des mots inappropriés. Dans le cas des jeunes, cela se traduit par une violence discrète où l'on tape autrui, jusqu'à la blessure parfois, en s'amusant avec lui. Qui n'a pas assisté à des bagarres dans des restaurants ou entre chauffeurs pour des raisons souvent très futiles ? L'impulsivité conduit à agir en ne prévoyant pas les conséquences néfastes qui peuvent atteindre la dignité des gens avec qui nous vivons. Aristote affirme, dans sa théorie des vertus, que nous pouvons corriger l'impulsivité par la tempérance et ainsi retrouver la vertu du respect et vaincre l'impulsivité.

            2.3 L'intolérance : il est évident que les gens qui ont vécu dans le Liban d'avant guerre ne se retrouvent pas dans le Liban aujourd'hui. Le vent de l'intolérance est passé et s'est installé, non seulement chez nous, les chrétiens, mais un peu partout également. Un parent d'élève est venu me voir, il y a quelque temps, inquiet pour son fils qui n'arrive plus à vivre au Liban, car il n'arrive plus à supporter les gens d'une autre religion que la sienne. Dans les salons mais aussi sur les cours de récréation, des commentaires virulents déprécient autrui. Devant des événements marquants, nous laissons notre langage intolérant parler au nom de notre raison et notre bon sens. Certes il y a des gestes prophétiques dans le domaine de la promotion du "vivre ensemble" dans notre Collège, mais nous ne sommes pas aidés par la conjoncture internationale, par la déchirure confessionnelle et la mainmise étrangère. Les jugements a priori, les préjugés défavorables, la mémoire blessée, les mots et les paroles injurieuses, tout cela n'a pas disparu. Heureusement qu'il y a les appels solennels de la hiérarchie chrétienne au dialogue,  mais est-ce suffisant pour faire reculer l'intolérance ?

            2.4 L'exercice déficient de l'autorité : là où il y a un problème de contrainte physique ou psychique, il y a un problème d'exercice de l'autorité. Là où il y a un laisser-aller et un flou artistique concernant les exigences d'un règlement en matière de conduite et de vivre ensemble, il y a un problème d'exercice de l'autorité. Lorsqu'il y a des problèmes d'exercice de l'autorité, le respect se trouve perturbé. Une certaine société libanaise obéit à cette description, tandis que l'autorité se pense en terme de pouvoir au service de la personne et de la communauté. L'autorité se pense ainsi en terme de responsabilité, non en terme de contraintes ou d'hésitations. Dans l'éducation et pour l'éducateur et l'enseignant, elle est fondée sur quatre piliers : la raison, les valeurs, la compétence professionnelle et le charme personnel. À partir de là, l'autorité peut se déclarer respectueuse et enseigner le respect. Dans notre contexte où l'autorité de l'État est mal perçue, où l'autorité parentale est parfois mal vécue et où le courant ne passe plus entre parents et enfants, telle est la mission de l'école : transmettre les valeurs, les règles qui établiront les droits et les devoirs, de telle manière que l'enfant, l'adolescent et le jeune acquièrent le sentiment rationnel et moral de respecter autrui et de se respecter. C'est un défi et une tâche de tous les jours. Je suis sûr que vous avez tous des expériences fructueuses dans le domaine de l'éducation au respect.

3. Quelques propositions afin de développer le respect dans notre Collège

            J'en arrive à mon 3e point : comment développer chez l'élève et entre nous le respect de soi, des autres et du bien commun dans le cadre du Collège ?

Ma réponse se décline en trois points, en cherchant non à innover mais à améliorer ce qui existe.

            3.1 Partant du fait que l'éducateur est un accompagnateur, qu'il est un exemple à suivre, il est important qu'il développe chez lui trois qualités : la maîtrise de soi, le sens de la justice et la culture de l'entreprise. Par la maîtrise de moi-même, je contrôle et je pèse non seulement mes paroles mais aussi le ton de ma voix pour donner sa valeur à chaque personne. Par le sens de la justice, je suis équitable, je regarde chacune et chacun avec le même oil mais avec le regard (respecter n'est-ce pas regarder ?) qu'il mérite. Par la culture de l'entreprise, terme que j'emprunte au monde des affaires, il est nécessaire pour chacun et pour nous tous d'assimiler les exigences communes de Jamhour, de mettre en ouvre nos capacités intellectuelles et humaines pour éduquer toute la personne en toute personne, d'être convaincus du Projet éducatif de ce Collège et de s'engager dans sa réalisation pratique. La culture de l'entreprise, c'est l'exigence de soigner les relations interpersonnelles entre nous, dans un climat de franchise et de respect mutuel.

            3.2 Des actions ponctuelles ou à moyen ou à long terme sont possibles afin de promouvoir le respect.

-  Pour le respect de soi-même, toute promotion de la pédagogie active qui met en jeu les capacités de l'élève devra être privilégiée et bien menée pour que l'élève se connaisse, s'exprime, sache comment communiquer. En formant chez lui des compétences, nous l'élevons à un degré supérieur de respect.

-  Pour que l'élève soit conscient de la valeur de son travail, nous devons continuer à être exigeants pour que tout travail soit toujours excellemment fait, à former à la lecture des consignes et à l'utilisation des innombrables ressources pédagogiques.

-  Pour le respect de son corps et de son matériel, comment ne pas renforcer les interventions actuelles pour l'hygiène et la propreté ? L'éducation physique et sportive n'est-elle pas également un domaine privilégié où un tel apprentissage peut être réalisé ?

-  Pour le respect de l'autre, de tout autre, je mettrai l'accent sur trois types d'actions : l'une sur les règles élémentaires de la politesse et du savoir-vivre, qui peuvent être enseignées de jour en jour en saisissant les bonnes occasions ; le deuxième type d'actions concerne la reconnaissance de l'autre différent de communauté religieuse ou de classe sociale. Il convient de favoriser, dans les cours qui s'y prêtent et dans les moments opportuns, la prise de conscience par les élèves du fait que l'autre est une richesse et non un appauvrissement pour nous ; qu'être différent ne doit pas conduire à exclure autrui mais à le reconnaître et que la diversité ne mène pas à la division mais au partage. Toujours dans ce sens, le troisième type d'actions encourage la pratique du travail coopératif entre élèves.

-  Concernant le respect de l'environnement, les jeunes parlent beaucoup de protection de la nature, mais les résultats sont assez pauvres au niveau du Collège et au niveau national. Certes, notre maison est très propre, mais les lieux communs et publics sont sales. La corruption au niveau politique et moral est accompagnée de pollution de l'environnement. Le problème réside dans notre attitude vis-à-vis de la valeur du bien commun, qui reste une attitude individualiste de laisser aller. Il ne s'agit pas de lancer de nouvelles actions au sein du Collège ; il y a suffisamment de clubs et de moyens pour continuer à conscientiser nos élèves et les former à reconnaître la valeur du bien commun, et à considérer qu'ils ont la charge et la responsabilité de le sauvegarder.

Comme base de notre éducation au respect, comme vertu et comme valeur, soyons respectueux de toute personne et, en l'occurrence, de l'enfant dont nous sommes responsables. Sinon les techniques, les jeux de rôles et les leçons n'aboutissent point et ne réalisent pas notre projet.

Conclusion

Je conclus par l'histoire suivante :

Françoise Dolto, célèbre psychanalyste français discutait avec un enfant. Elle lui demandait : " Où as-tu mal ?" Pas de réponse. Françoise Dolto énuméra différentes parties du corps. Moment de silence encore. Puis elle entendit l'enfant lui dire : "Ah non, madame ! Moi, je n'ai pas mal à des choses ! - Alors, à quoi as-tu mal ? - Moi, j'ai mal à mon père !"

Le père représente, en psychanalyse, l'image symbolique des valeurs érigées par le père et que la psychanalyse cherche à mettre en cause. Notre tâche d'éducateurs est de procurer à chaque jeune les moyens intellectuels et psychologiques pour qu'il donne un sens à sa vie et pour qu'il n'ait pas "mal à son père". C'est cela le sens de notre thème : "Le respect, ça change la vie". Le respect, c'est regarder avec reconnaissance celui qui nous regarde.  N'y a-t-il pas urgence à accompagner chaque jeune, en tant qu'école et maîtres, pour qu'il puisse trouver les repères, les valeurs, les parents et le père dont il a besoin pour construire sa vie de demain ? Pour former des personnes compétentes par leur savoir, leaders dans le service, conscients de leurs responsabilités et des médiateurs de changement, travaillons en communauté et de concert, dans la reconnaissance de nos apports mutuels sous le regard bienveillant de Notre-Dame de Jamhour.

   



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