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134      Carnet de Famille                                                  Nous du Collège - N  292 - Février 2020
                                                                                                  o











          Allocution de Monsieur le député Alain Aoun,
          représentant du président de la République Libanaise,
          aux obsèques du P. Dalmais



          Mesdames et Messieurs,

          Ce soir, le Liban et la France disent, ensemble,
          un  ultime  au-revoir  au  Révérend  Père  Jean
          Dalmais. Celui qui, un jour, « quitta son pays et
          la maison de son père, pour un pays que l’appel
          lui  avait  montré  »,  et  l’amitié  de  compagnons
          libanais. Ce fut depuis 57 ans de vie religieuse,
          essentiellement  au  Liban.  Ainsi  est-il  devenu
          libanais.
          Il  se  l’était  promis,  comme  un  défi  infini.  Et  il
          fut  pendant  les  années  de  guerre,  résistant  ;
          pendant les années de paix, fondateur et
          refondateur.
          C’est ce compagnon de route qui nous quitte,
          celui qui a appris à tant de jeunes la vérité de
          leur  existence,  avec  une  intensité  particulière
          qui venait de loin. De sa foi inébranlable. Son
          intonation libanaise reconnaissable entre toutes
          s’est installée dans tant de vies. C’est par elle
          qu’il s’est créé son identité libanaise. Car tout
          chez lui fut œuvre de décision.
          Lui que rien n’a pu faire plier, donna une voix
          à ceux qu’on avait voulu faire taire. Ce fut son
          œuvre de courage. Car la foi, pour lui, fut avant
          tout, non seulement la conscience d’une grâce
          mais plus encore l’œuvre d’un courage.
          Ce soir, cette messe de funérailles nous permet
          de manifester notre reconnaissance à un grand
          ami, un grand maître, un grand homme de foi.
          En signe de cette reconnaissance, Son Excellence
          Monsieur  le  président  de  la  République  le
          Général  Michel  Aoun,  que  j’ai  l’honneur  de
          représenter,  m’a  chargé  de  remettre  à  sa
          mémoire  les  insignes  de  l’Ordre  national  du
          Cèdre du grade de Commandeur.
          Au Liban, les hommes de foi, les Apôtres, ne meurent jamais ! Que
          cet Ordre soit le signe de notre immense gratitude, et du perpétuel
          souvenir !

          Jamhour, le dimanche 1  septembre 2019
                               er
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