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38 4 août 2020 Nous du Collège - N 294 - Février 2021
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La vie, sur tous les tons et sur toutes les gammes
Visionnez l’intégralité du concert de Mme Joumana Mdawar :
https://youtu.be/PmtQCZ2cles
« Mais ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance
extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.
En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés,
mais non désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas
anéantis ». (2 Co 4, 7-9)
Il n’y a pas plus éloquent que cette description
subtile de Saint Paul qui met en évidence ce qui
nous habite depuis le 4 août 2020, 18h07.
« Ma vie n’est qu’un instant… », dirait Sainte Thérèse
de Lisieux ; il suffit de quelques instants pour
transformer des vies : certaines rejoignent les étoiles
et veillent sans relâche à éclairer notre longue nuit,
et d’autres sont là comme des bougies dont l’éclat
ne tarit pas, bien que leurs réserves se consument.
« Tu le sais, Ô mon Dieu, pour t’aimer sur la terre, je n’ai
rien qu’aujourd’hui… », continuerait la petite Thérèse…
Au tumulte de ce jour fatidique (détonation, cris,
fracas, sirènes, grincement de dents…) suit le vide... d’elle les bâtiments sinistrés), nous assistons à une
Nous ne pouvons parler de calme ou de silence sorte de catharsis, de libération, de délivrance,
parce qu’il n’y a aucune paix. Nous ne pouvons qui donne tout son sens à la volonté de résilience.
parler de mutisme non plus, puisque les discours Ce concert de résilience justement, retransmis
affluent, vides justement, vides de tout sens, vides sur Télélumière et sur tous les réseaux sociaux du
de toute logique, vides de toute parole qui rassasie Collège, se tient en mémoire de tous ceux que nous
les cœurs ou assouvit les esprits. avons aimés et que le crime du 4 août a emportés
Dans ce vide, dans cet assortiment apocalyptique, et en hommage à tous ceux qui œuvrent pour aller
l’ici-bas et l’au-delà s’accordent un beau jour (ou toujours de l’avant, contre vents et marées, et être
était-ce une nuit ?... pour reprendre Barbara), ils ainsi témoins de la vie…pour la vie… afin que nous
s’accordent pour que germe la vie ! Pour que puissions, tous ensemble, vivants de l’ici-bas et de
« l’aigle noir » fugitif de Barbara soit remplacé par l’au-delà témoigner chaque jour avec Saint Paul de
le Phénix éternel, pour que l’hier qui n’est plus et ce trésor que nous portons dans des vases d’argile.
le lendemain qui n’est pas encore se rencontrent en Claire Hindi
cet aujourd’hui, seul moment dont nous disposions
pour faire la différence.
Ce beau jour qui concentre en lui toutes les énergies
passées, présentes et futures en un grand cri de
résurrection survient, pour le Collège Notre-Dame
de Jamhour et le Collège Saint-Grégoire, le samedi
19 septembre 2020 !
Une voix mélodieuse et vigoureuse, celle de
Joumana Mdawar, fend le vide et appelle la vie ! À
travers des paroles puisées dans la Bible ou dans les
écrits des saints ou encore chez les grands poètes,
égrenées sur des compositions musicales de Joseph
Khalifé, et proclamées puissamment depuis la cour
du Collège Saint-Grégoire (qui rassemble autour

