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34 4 août 2020 Nous du Collège - N 294 - Février 2021
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De l’ancien bâtiment, dont la construction remonte
à 1928, il ne restait que les murs, sinistres témoins de
la barbarie du 4 août. Là aussi, de nombreuses mains
ouvrières se sont attelées durant des mois. Elles
ont refait, réhabilité, restauré, récupéré, repeint…
pour remettre à neuf ce vieux bâtiment presque
centenaire.
Mme Amale Barakat raconte le 4 août 2020 au
Collège Saint-Grégoire
Ce soir-là, l’école était vide. Il n’y avait que Miled
dans sa guérite de gardien, qui devait reprendre
son service à 18h. Quelques minutes après
l’explosion, j’ai réussi à joindre Mme Rima Bou
Mounsef, qui elle, de son côté, avait pu parler à
Miled. Il allait bien, n’avait pas été blessé. À cet M. Miled el Khoury
instant-là, c’était tout ce qui comptait. Il nous a Gardien de nuit au Collège Saint-Grégoire
appris que tout le quartier avait été soufflé.
Le lendemain matin, je me rends au Collège, et ce J’écris ce que j’ai vécu le jour de l’explosion du
que je vois est indescriptible. Port de Beyrouth, ce funeste mardi 4 août 2020.
Le P. Batour se rend sur place lui aussi pour faire les
premières constatations. Et, au milieu du désastre Ce soir-là, j’étais arrivé à l’école à 18h, vers 18h05
dans toute la ville, nous voyons arriver quelques une énorme explosion s’est produite. J’étais dans
anciens… ils viennent spontanément rendre la salle de gardiennage, j’ai tout de suite regardé
service, puis des éducateurs et des employés. l’extérieur et j’ai vu comme un gros ballon d’une
Nous ne savions pas encore quel beau mouvement dizaine de mètres de diamètre et 3 à 4 mètres de
de solidarité allait suivre la catastrophe. Même de hauteur qui déboulait horizontalement. Je n’avais
Batroun, les scouts se sont engagés auprès de jamais rien vu de tel.
nous dans le premier déblayage du CSG. Comme Quand cette vision s’est estompée, j’ai accouru
quoi, la vie peut surprendre et redonner espoir vers l’école pour constater les dégâts. J’ai vu que
quand tout semble noir. toutes les portes, les fenêtres, les vitres avaient
été soufflées.
Le bâtiment bleu, le vieux bâtiment jaune et le
nouveau bâtiment brique, tout a été ravagé par
le souffle de l’explosion. Je me suis alors hâté
de vérifier l’état des générateurs électriques,
heureusement, ils étaient restés en état. J’ai
poursuivi ma tournée et me suis dirigé vers la
salle de Mouallem Kamal, elle était complètement
dévastée, sans porte ni fenêtres, le mobilier même
avait été ravagé.
Après cette première exploration, j’ai contacté
Mme Rima Bou Mounsef et M. Dany Abi Hawbar
pour leur expliquer ce qui venait de se produire.
Pendant ce temps, les sirènes des ambulances
hurlaient, dans un va-et-vient incessant.
NC - BCP
L’ancien bâtiment en chantier.
