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74 Amicale
Vivre le Liban
Une des meilleures leçons que cette année nous
ait enseignées est que le Liban recèle mille et une
richesses à découvrir. Les Libanais, il semble, ont
appris à redécouvrir leur pays mieux que jamais
auparavant.
Mais parallèlement à un tourisme local, qui explose
– ici et dans le monde – à cause de la pandémie et de
la crise économique, il existe un autre mouvement
qui prend de l’ampleur, à savoir le tourisme
alternatif, non pas de masse, mais responsable.
Et à ce niveau, le Liban a encore du chemin à faire
et pour cause.
Si de très nombreux Libanais ont voyagé à l’intérieur
du pays durant les derniers mois, si les hôtels de
charme et autres affichaient complet et que nombre
de restaurants tournent encore à plein régime, tout
le secteur du tourisme n’a pas pour autant connu
cette activité frénétique.
Pour rappel, le tourisme emploie une personne sur
quatre dans le monde ; il s’agit du levier économique
le plus important et celui qui recrute le plus, et
c’est pourtant celui qui est le plus sous-estimé et le
plus méconnu. Le tourisme est l’un des principaux
secteurs qui pourrait relancer l’économie au Liban.
Mais le tourisme de masse, qui ne se soucierait que
des bénéfices financiers et qui n’aurait d’avantages
qu’à court terme, ne fera pas long feu
d’autant qu’il ne fait profiter que quelques
acteurs.
Il n’en va pas de même pour le tourisme
responsable, né il y a déjà une dizaine
d’années et comprenant autant le tourisme
équitable que le tourisme vert. Quid ? Il
s’agit tout simplement de faire profiter tout
le monde de la visite : les tours opérateurs,
les guides nationaux, les guides locaux,
les guides régionaux et de montagne, les
hôtels de charme, les maisons d’hôtes, les
sites, les taxis, les entreprises familiales, les
producteurs, etc. Simple, à première vue.
Et pourtant, pas si simple puisque c’est
toute la notion de l’organisation de la visite
Nous du Collège - N 295 - Juillet 2021
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et tout le budget qu’il faut repenser. Il faut aussi
accepter de se laisser guider…
En réalité, le Liban recèle tant de richesses
que, parfois, même le visiteur le plus curieux
et connaisseur a besoin d’être accompagné et
conseillé. Et pour cela, rien de mieux qu’un tour
opérateur reconnu, ou un bon guide ! Au final,
pourquoi ne pas faire profiter tout le monde ?
Saviez-vous par exemple qu’il y a au Liban des
mégalithes ? Plus de 700 grottes connues ? Des
chemins et des sentiers qu’utilisaient nos arrière-
grands-parents et qui sont perdus ou oubliés ?
Des mines de fer ? Des gares ? Des histoires que
personne ne raconte plus ? Des recettes et des
herbes naturelles qui font toute la différence ? Des
demeures qui ont bien traversé le temps ? Des
villes entières abandonnées ou qui viennent juste
d’être découvertes ?, etc.
Les moyens ne manquent pas pour que, entre
anciens du Collège, nous constituions de petits
groupes et organisions des activités qui nous
permettront de « vivre » le Liban, tout en faisant
profiter tous les acteurs du tourisme.
En somme, nous avons plus à gagner à travailler
tous ensemble que chacun de son côté. Le Liban
est très riche, et son potentiel énorme. Vivre le
Liban est certainement une expérience, mais c’est
aussi une valeur et une passion.
Nada Raphaël (Promo 1995)