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Nous du Collège - N 299 - Juillet 2023
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34 100 ans Collège Saint-Grégoire
qu’il continue d’accueillir des élèves libanais, arméniens ou non arméniens. C’est
le Père Daccache qui s’en charge et qui réussit cette lourde tâche. À la fin de son
mandat de recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour, il cède la place au Père
Sion, qui, à son tour, continue la mission commencée par son prédécesseur. Et
l’histoire ne s’arrêtera pas là… Le collège, éprouvé par l’explosion du 4 août 2020,
renaît de ses cendres tel le Phénix, grâce au courage et à la détermination du
recteur actuel, le Père Charbel Batour, qui, soutenu par ses supérieurs, accordera
une vie nouvelle à l’établissement. Et c’est ainsi que les mêmes pierres centenaires
semblent avoir retrouvé une nouvelle jeunesse, vêtues de couleurs pastel et prêtes
à un nouveau départ.
En quelques mots, Mme Barakat, parlant de la continuité de la mission, nous a fait
survoler les 100 ans du Collège Saint-Grégoire, puis elle a souligné le génie et la
créativité des élèves et des anciens du Collège, qui, de pair avec les professeurs
de matières artistiques Mme Nada Massaad et Mme Sheena-Maria Arja, ont
concrétisé cette idée de nouveau départ par des décorations artistiques placées
sous le thème éolien de l’envol, réalisées spécialement pour l’occasion. Ainsi, on
a pu faire le plein de dessins et graffitis exprimant dans toutes les langues ce que
le Collège représente pour eux, tels les divers origamis d’oiseaux aux couleurs
chatoyantes symbolisant le rayonnement du Collège et de ses élèves de par le
monde, et ce, depuis 100 ans et jusqu’à nos jours. Rien n’empêchera jamais le
Collège de poursuivre sa mission.
Une empreinte qui restera gravée pour des siècles à venir
Saynète des 8
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Pour sa part, Mme Manal Kheir, auteure et
metteure en scène de la pièce de théâtre
jouée par les élèves de 8 (CSG), a conçu sa
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pièce en s’inspirant du lien de filiation entre
Père Sahak Kéchichian et le peuple arménien
ainsi que du psaume 118, qui dit : « L’éternel
est pour moi, je ne crains rien : que peuvent
me faire des hommes ? ». Comme un père
accompagne son fils, le Père Sahak a aidé le
peuple arménien à se relever et à continuer
d’avancer. Son témoignage a marqué, au fil
du siècle dernier, tous ceux et celles qui l’ont connu, si bien que son empreinte
restera gravée pour des siècles à venir. Mme Kheir a affirmé que la pièce délivre
un message de résistance et d’espoir tant pour le peuple arménien que pour
le peuple libanais. Aussi a-t-elle pris soin de mettre en lumière la genèse de la
saynète Relève-toi et avance en soulignant les trois étapes qui la sous-tendent, à
savoir :
- Le vécu des Arméniens, le génocide et l’exode d’un peuple
- Les évènements de 1978 au Liban
- L’explosion du 4 août 2020
Mme Kheir a aussi mis en évidence le parallélisme entre les tragédies vécues par le
peuple arménien et celles vécues par le peuple libanais. Non seulement ces deux
peuples ont souffert de la violence, de la guerre, de la persécution et de la cruauté
de ce monde mais aussi ces deux peuples se ressemblent par leur détermination
à résister et à se relever, poussés par la foi et par la volonté de vaincre le mal et la
mort. Ce peuple souffrant représenté dans la pièce par un enfant, n’est pas laissé
seul face à son destin ; bien au contraire, il est accompagné et guidé par un adulte

