Page 21 - Peurs sur la Colline

courant d’air venu de nulle part tourbillonna autour d’une
entité qui prit aussitôt forme.
Les deux filles étaient conscientes qu’une chose se transformait
devant leurs yeux ébahis. Camille prit vite le vieux parchemin
et commença à le regarder sans savoir que faire.

La chose avait achevé sa transformation. Il était là. Les sons
étaient assourdissants. Le tympan des filles allait exploser.
C’était un démon qui avait la taille d’un géant. Ses mains
énormes étaient rouges comme le sang. Sa bouche remplit
d’asticots, était grande ouverte et rugissait sans cesse. Camille
se ressaisit et lit ce qui était écrit sur le bas :
« Pour anéantir la bête il faut l’opposer à un miroir et répéter
l’incantation. » Et c’est ce que fit Camille. Elle courut, saisit son
miroir et répéta l’incantation à voix haute. L’énergie du démon
fut instantanément canalisée dans le miroir et entre les mains
grelottantes de Camille le parchemin s’effrita.

Choquée, Louise rentra chez elle le matin mais ne s’en remit
pas. Les parents de Camille arrivèrent tard le soir, Camille était
bien réveillée, le visage livide.

Elle leur raconta qu’elle avait invité une amie pour passer chez
elle la soirée. Sa mère lui demanda d’où elle avait eu ce miroir.
« C’est mon amie qui me l’a offert », répondit la jeune fille.
« Très bien, maintenant va te coucher ! » insista la mère
visiblement amusée par ce qu’elle venait d’entendre.
Camille retourna dans sa chambre et posa le miroir sur sa table
de nuit et s’apprêta à se coucher…Soudain le miroir se brisa en
mille morceaux et une fumée noire en sortit.
« Est-ce le démon sorti de sa prison… ? »

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