C’est sous le haut patronage et en présence de Son Excellence Abdul Rahman Al Owais, Ministre fédéral de la Culture et de la Jeunesse des Émirats Arabes Unis, qu’une Convention de coopération pédagogique, académique et administrative a été signée entre le Lycée Libanais Francophone Privé de Dubaï (LLFP) et le Collège Notre-Dame de Jamhour (CNDJ), respectivement représentés par Monsieur Varouj Nerguizian, président du Conseil d’administration du LLFP et le père Salim Daccache, recteur du CNDJ.
Quelque six cents personnes ont assisté à l’événement, dont son Excellence Maître Michel Eddé, président de l’Amicale des Anciens Élèves de Jamhour et ancien ministre de la Culture ; son Excellence Monsieur Chahé Barsoumian, ancien ministre de l’Énergie ; Son Excellence Madame Nada Yafi, Consul général de France à Dubaï ; Monsieur Didier Gazagnadou, Conseiller culturel et de Coopération technique auprès de l’Ambassade de France à Abu Dhabi ; tous les parents d’élèves du LLFP ; des représentants du Collège Notre-Dame de Jamhour et de l’Amicale des Anciens Élèves et les membres investisseurs/donateurs du LLFP.
Dans son mot d’accueil, M. Varouj Nerguizian, ancien de Jamhour (Promo 72) et membre fondateur du LLFP, a insisté sur l’importance d’un tel événement quant à l’avenir du LLFP et la qualité de son enseignement.
Maître Michel Eddé, qui présidait la délégation de Jamhour, a évoqué le rayonnement des Libanais dans le monde, en insistant sur l’unicité d’un Liban composé par ses résidents et ses émigrés. Ces derniers, tout en nourrissant d’étroites relations avec leurs compatriotes installés dans les pays d’accueil, devenus pays d’adoption, restent, grâce aux liens entretenus avec leur famille, leur village ou leur cité, proches du Liban et de leurs concitoyens. C’est ainsi qu’ils constituent une puissante force aux niveaux économique, social et moral. Parmi eux, nombreux sont ceux qui attendent la normalisation institutionnelle et sécuritaire du Liban pour se mettre en mouvement pour leur mère patrie.
Maître Eddé a insisté sur le rôle de la famille libanaise qui demeure une garantie pour les Libanais. Porteuse des valeurs libanaises qu’elle transmet, comme l’attachement à Dieu, la solidarité, la réconciliation, la liberté d’esprit, l’amour de la nation, la famille est elle-même une valeur sûre qu’il faut entretenir et préserver.
Tout en déplorant l’exportation de l’intelligentsia libanaise, Maître Eddé en a reconnu les qualités qui la caractérisent, tant au niveau de la culture que dans différents domaines.
Il s’est ensuite félicité du partenariat entre le LLFP et le CNDJ et s’est montré confiant quant à la réussite d’un tel projet, dans la mesure où le Liban, qui bénéficie d’un très bon niveau éducatif et scolaire, peut accompagner les Libanais là où ils sont, afin d'assurer le niveau académique adéquat et la culture humaine et spirituelle nécessaire à toute personne.
Dans le mot qu’il prononçait, le père Daccache a répondu aux attentes des personnes présentes, notamment le corps enseignant et administratif du LLFP et les parents d’élèves. Il a d’abord rendu hommage au courage et à la détermination des Libanais fondateurs du LLFP, saluant au passage l’initiative de M. Varouj Nerguizian, ancien du Collège, de Mme Anita Nammour, et les efforts déployés par Mademoiselle Raymonde Abou ainsi que le corps éducatif et administratif, qui ont permis au Lycée d’acquérir sa position actuelle. Qualifiant ensuite cette convention de responsabilité intellectuelle et morale pour le CNDJ, il en a évoqué l’engagement concret qu’elle impliquait, à savoir la dynamisation d’une structure scolaire et la promotion d’une pédagogie de l’accompagnement personnalisé de l’élève.
Pour le père Daccache, les deux facteurs qui contribuent à la réussite d’un tel projet sont d’une part la présence aux rênes du LLFP de M. Joseph Salamé, ancien jamhourien et ancien directeur du Collège Saint-Grégoire et d’autre part, la cohésion d’une communauté éducative (direction, enseignants et parents d’élèves, chacun selon son poste et son rôle) prête à relever le défi et à assurer l’enseignement adéquat, l’épanouissement intellectuel et psychologique de chaque enfant, à dispenser au cœur de son éducation les vraies valeurs humaines, spirituelles et sociales du Liban, du monde arabe et du monde international.
Le père Daccache s’est ensuite engagé à exhorter tour à tour, les autorités libanaises et françaises pour que les élèves du LLFP puissent présenter les épreuves officielles libanaises et que l’établissement bénéficie du statut de l’homologation octroyé par l’AEFE (Agence de l’enseignement français à l’étranger).
En prenant la parole, M. Joseph Salamé a rapidement retracé l’histoire du Lycée Libanais Francophone Privé de Dubaï, qui fut « fondé il y cinq ans dans une sorte d’urgence et construit en 66 jours afin de répondre à un besoin impérieux de la communauté libanaise et francophone installée à Dubaï, dont les membres augmentaient considérablement ! »
Face à la nécessité de la mise en place rapide d’un cycle complémentaire, et à moyen terme, d’un cycle secondaire, et face à l’expatriation accentuée d’un nombre croissant de familles libanaises dans les pays du Golfe, Jamhour ne pouvait demeurer insensible, d’autant plus que les projets éducatifs des deux établissements scolaires prônent les mêmes valeurs humanistes d’excellence, de francophonie, d’ouverture culturelle et d’attachement aux valeurs libanaises.
Monsieur Salamé a ensuite évoqué les enjeux institutionnel, éducationnel et relationnel d’un tel partenariat, avant de se montrer confiant quant à la métamorphose progressive de l’école en collège puis en lycée. Selon lui, « Fort de son partenariat avec Jamhour, le LLFP ira en confiance à la rencontre des différentes attentes qui le guettent : devenir pour les parents un repère éthique, pour les élèves un repère normatif et pour les professeurs un repère formatif. » En conclusion, M. Salamé devait dire : « Ainsi, par la convention de coopération pédagogique, académique et administrative, les destins différents du LLFP et de Jamhour, deviennent solidaires pour affirmer qu’en matière d’éducation, ętre vaut mieux qu'avoir ».
Invité pour l’occasion, le Professeur Joseph Maila, Ancien du Collège (Promo 66), chercheur et ancien Recteur de l’Université Catholique de Paris a donné ensuite une conférence intitulée : « Entre identité et mondialisation : les défis de l’éducation au 21e siècle. »