Page 101 - Peurs sur la Colline
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L’auberge





               Raymond Masri - 4 1
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               Gaspard et Ulrich s’installèrent autour d’une table pour dîner.
               Gaspard avait prévu de la nourriture en quantité suffisante pour
               les maintenir en vie pendant tout l’hiver. Sam était couché par
               terre et somnolait, tandis que les deux hommes mangeaient
               avec plaisir.

               Soudain, la bête redressa la tête et aboya en direction des
               escaliers qui menaient à l’étage supérieur. Pourtant, l’auberge
               était vide, à l’exception des deux guides et du chien. Consterné,
               Ulrich se leva de table et monta les escaliers pour arriver dans le
               couloir qui menait aux chambres. Il ne vit rien de suspect, mais
               au lieu d’avoir l’esprit léger, un grand doute l’assaillit. Pourquoi
               Sam avait-il subitement aboyé en direction des escaliers ?

               Peut-être avait-il fait un cauchemar incluant l’auberge. Mais
               alors qu’il s’apprêtait à descendre à l’étage inférieur, il entendit
               des bruits de pas, ainsi qu’un nouvel aboiement lâché par Sam.
               Il se figea sur place, certain qu’une personne s’était introduite
               dans l’appartement, mais il n’en connaissait pas la raison. Il se
               hâta donc vers la chambre dans laquelle résonnait le bruit.


                Il se retrouva dans la chambre à coucher de la défunte femme
               de Jean Hauser, le propriétaire de l’auberge. Les bruits de
               pas cessèrent de résonner, et il fut stupéfait de trouver la
               chambre vide. Brusquement, une pensée lui traversa la tête :

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