Page 98 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e




               la source qui avait émis ce son mais en vain, pas de réponse.
               Les deux guides ne savaient plus ce qui se passait. “Sûrement
               une avalanche” dit Patrick calmement. Pendant leur sommeil,
               ils  se  sentirent  observés  par  une  puissance  impalpable  qui
               leur voulait probablement du mal. Suite à cela, les hommes ne
               fermèrent pas un œil de la nuit. Ils passèrent la nuit blanche la
               plus effrayante de leur vie, dans l’obscurité, perdus au milieu
               de nulle part. A l’aube, Jean dit « Sommes-nous en train de
               devenir fous ? » Le vieil homme ne répondit pas.

               La journée se déroula lentement. Les guides étaient troublés à
               l’idée de ce qu’ils subissaient. Ils ne pouvaient effacer ces idées
               de leur tête. Patrick et Jean voulaient revenir aux jours où ils
               étaient à l’aise mais ce soir-là tout bascula. Ils discutèrent à
               propos de Max près du feu et allèrent s’endormir.

               Au moment où ils se brossaient les dents, comme d’habitude,
               Jean leva les yeux et vit dans le miroir ce qui changea ses
               croyances à jamais : Une créature affreuse d’un noir terrible
               avec des yeux violets effrayants. Le jeune homme affolé
               et paniqué sentit des sueurs froides dans le dos et il ne put
               prononcer aucune syllabe. Il n’en pouvait plus, c’était la goutte
               qui fit déborder le verre. Il perdit ses esprits, courut jusqu’à la
               fenêtre et sauta vers l’extérieur dans la neige.

               Il survécut à la chute et continua sa course dans le désert
               blanc et glacial. Heureusement la glace commençait à fondre
               dans les jours suivants, il quitta son travail de guide et partit
               s’installer à Paris loin de cette créature. Le soir même de son
               déménagement il apprit que Patrick était mort et la police
               enquêta sur sa mort mais ne trouva pas la raison de ce drame.

               À ce moment-là Jean comprit qu’il était la prochaine victime et
               son apaisement se transforma soudainement en peur.




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