Page 38 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e




               spasmes d’angoisse. Quoi ? Non !… Était-ce un clown dans la
               photo ? posté juste derrière nous ?  LE clown ? Ma sœur ne vit
               rien… D’accord, c’était juste moi. Je rêvais, tout cela était irréel.
               Le clown n’était plus là.
               « Regarde ! On m’a mis un maquillage de clown, dit ma sœur,
               c’est marrant ! » Un maquillage… de clown… ? C’était juste une
               coïncidence. RIEN de plus. Enfin je l’espérais.
               « ENTREZ, ENTREZ ! Le Cirque est enfin ouvert ! Plein de
               spectacles juste pour vous ! Achetez vos billets ! » Ma sœur me
               regardait avec ses yeux tous doux… Elle voulait entrer. C’était
               bien  pour  cela  qu’on  était  là  ;  pour  assister  au  spectacle  du
               cirque.
               Mais pour entrer dans le cirque, il fallait passer à côté du clown !
               Ma sœur me prit par la main et m’attira à l’intérieur du chapiteau.
               Le spectacle était mirifique. Le gloussement des enfants
               m’enchantait.  Tout à coup, tous les bruits commencèrent à
               disparaître. Sauf une sonorité, c’était un rire, un rire affreux.
               Peut-être était-ce celui d’un clown ? Un bouffon, au ricanement
               moqueur.
               Je sentais ma tête tourner. J’avais le vertige, le tournis. Je
               fermai les yeux pour revenir à la réalité. Tout était… normal
               maintenant. Bizarre ! J’étais juste fatigué.


               Après le spectacle, ma sœur voulut rentrer chez nous.  La
               marche jusqu’à la voiture fut drôlement silencieuse.
               Il était temps pour elle d’aller dormir. Dans la chambre, il y avait
               deux lits. Un pour elle et un pour moi.  Je m’allongeai, regardai
               le plafond pour quelques minutes avant d’être interrompu par
               un cri âcre. Le cri de ma sœur ! Elle se retourna vers moi et son
               visage… Ce n’était pas elle. Non ! Non ! Ce cri…
               Soudain, mon téléphone sonna. La sonnerie était étrange.
               C’était… cette musique désagréable, du cirque ! Avant de
               répondre, je regardai ma sœur, elle était endormie. Je répondis
               et la voix d’une femme se fit entendre à l’autre bout du fil, la
               voix de ma maman : « Oh ! Marco ! Viens me rejoindre ! Il fait si
               chaud ici. »

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