Page 43 - Peurs sur la Colline

Malgré sa tentative de s’apaiser, il ne put fermer l’œil de la nuit
pensant sans arrêt à ce qui s’était déroulé. Le lendemain matin,
il se leva tôt, se força à être de bonne humeur et se rendit à
l’université comme à l’accoutumée. Une semaine se déroula
et rien de suspect ne se produisit. C’est alors qu’il fut pris par
l’envie de visionner la suite du film, assuré que son aventure
n’était qu’un simple tour joué par son imagination. Il rentra
chez lui et s’installa devant le petit écran. Mais, cette-fois ci, le
monstre démoniaque du film apparut sur l’écran : devant les
yeux de Jeannot, se dressait la créature la plus redoutable qu’il
n’eût jamais vue. En effet, ses mains étaient ensanglantées,
et il esquissait un sourire maléfique. On pouvait de même
remarquer ses crocs emplis de sang et son visage livide. Il
tenait dans sa main une longue pelle qui brillait à la lumière
des réverbères. A chaque fois qu’il tuait une personne, il insérait
une pelle dans le cadavre de la victime…

Enfin la deuxième partie du film s’acheva. Jeannot, figé sous
l’effet saisissant de ce qu’il venait de voir, voulut se dégourdir
les jambes dans le parc à côté de sa maison afin d’effacer les
idées effrayantes qui ne cessaient de tournoyer dans sa tête.
Une fois dehors, il tomba comme une masse inerte sur le
banc, pensant sans arrêt à la scène meurtrière du film. Après
quelques minutes qui lui parurent durer des heures, il décida
de rentrer chez lui. Mais, sur le chemin du retour, il trébucha et
se retrouva sur le sol. Se retournant pour découvrir l’origine de
sa chute, il vit, ou crut voir une pelle enfoncée dans le sol. Il se
frotta les yeux pour s’assurer que ce qu’il venait de voir n’était
qu’une hallucination : non seulement la pelle était réelle mais il
était gravé sur celle-ci en lettres de sang son propre nom.

Horrifié, étranglé par la peur, il perdit connaissance et tomba
au sol : il comprit que la créature du film était bel et bien réelle
et voulait coute que coute sa mort. En reprenant ses esprits,
il remarqua que du sang coulait à flot de son crâne. Effaré,
terrifié et confus, il se précipita pour atteindre sa voiture, garée

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