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Nous du Collège - N  302 - Mars 2025
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                                       Actions et vécu  L’école sur fond de guerre          Dossier


        À partir du 23 octobre tous les autocars des deux Collèges  desservant une région à risque, par mesure de sécurité.
        sont en circulation.                                   Quel que soit le cas, le contact avec les familles concernées
                                                               ne s’est jamais interrompu.
        Que s’est-il passé le 30 octobre 2024 ?                Mardi  26  novembre,  la  cérémonie  de  l’indépendance,
        Ce  jour-là  vers  midi,  un  véhicule  a  été  frappé  par  un   organisée par les Terminale, a été perturbée par de très
        missile à Araya. Bien entendu, la route a immédiatement   nombreuses alertes envoyées par l’armée israélienne. Plus
        été  coupée  à  la  circulation.  Des  bâtiments  du  Grand   d’une trentaine de cibles ont été communiquées vers 14h,
        Collège, nous avons une vue parfaite du lieu de la frappe,   semant la panique parmi les parents et les jeunes présents
        nous avons vu la fumée et avons entendu les sirènes des   à la cérémonie. Après évaluation de la situation, la direction
        secours arriver. Les heures passent, et il était de plus en   du Collège a décidé de faire circuler les autocars, et avec la
        plus  clair  que  la  route  ne  rouvrirait  pas  de  sitôt.  Nous   grâce de Dieu, nous avons ramené chaque élève chez lui.
        avons alors décidé d’immobiliser les bus qui desservent
        la  montagne  toute  proche.  Après  en  avoir  informé  les  Comment  s’est fait  le suivi des autocars les journées
        parents, nous avons installé les quelque 40 à 50 élèves  particulièrement violentes ?
        à la cafète du Centre sportif pour les plus grands, et à la  En temps ordinaires, nous sommes tenus au courant de
        cantine du PC pour les jeunes. Le Collège leur a assuré  chaque retard, embouteillage ou panne. Mais pendant la
        un repas en attendant l’arrivée de leurs parents. Ceux-ci  guerre, nous sommes restés en contact avec les parents
        ont  dû  emprunter  les  routes  internes  ou  des  raccourcis  et les assistantes dans les bus pour suivre les trajets et
        impraticables par les bus pour arriver à Jamhour. C’est vers  évaluer le temps d’arrivée. Il ne faut pas oublier que depuis
        18 heures que les derniers élèves ont quitté le Collège ;    l’été  passé,  les  indications  données  par  GPS  sont  peu   63
        nous avons la satisfaction de leur avoir assuré un après-  fiables et indiquent souvent Haïfa ou Amman. L’équipe du
        midi différent certes, mais détendu et sans angoisse.   service des transports, en contact permanant avec les bus,
                                                               s’assure chaque après-midi de l’arrivée de tous les élèves
        Plusieurs jours de novembre ont été perturbés et       chez eux.
        l’enseignement donné en ligne. Qu’en est-il exactement
        du transport ?                                         Un dernier mot aux lecteurs du Nous pour conclure :
        À partir de la mi-novembre, la situation réserve chaque  Tenzékir w ma ten3ad !
        jour une surprise. La plupart du temps, le Collège a suivi
        les  directives  du  ministère  de  l’Éducation.  Il  nous  est  (Déjà usée cette expression ! n’est-ce pas M. Kaddoum ?)
        arrivé à cette période, de retarder la sortie d’un autocar                         Propos recueillis par NC - BCP




        Nous revoilà !


          t d’un jour à l’autre, nous revoilà. Comme il y a 4 ans.
       EMais cette fois-ci, la « pandémie » est de retour sous
        une autre forme. Cette dernière n’est plus invisible, cette
        dernière ravage non seulement des corps, mais également
        des  âmes.  Cette  dernière  nous  suit  chez  nous,  nous
        empêche de fermer l’œil la nuit, et le jour, de te rendre
        visite, Collège Notre-Dame de Jamhour. En ligne, Teams,
        chat  box,  assignment,  ces  termes,  loin  de  nous  avoir
        manqués,  réapparaissent.  Un  épuisement  mental  est
        décelable chez tous, tel un burn out. Et pourtant, contre
        vents et marées, ou plutôt, malgré les boums supersonics
        et  les  frappes,  nous  avons  poursuivi  tant  bien  que  mal
        notre  année  scolaire.  Avec  l’aide  de  nos  professeurs,
        nos AP et notre préfet, nous avons rassemblé toutes nos  lutter pour un avenir meilleur. Et nous revoilà, plus forts
        forces,  nos  connaissances,  nos  compétences  et  surtout  que jamais, en espérant que les pandémies arrêtent de
        notre résilience dans un seul et unique but, lutter.   nous rendre visite, quelle qu’elles soient, quelle que soit
        Lutter  pour  étudier,  lutter  pour  avoir  les  capacités  de  leur forme.
        présenter  notre  bac,  mais  surtout,  à  plus  long  terme,                             Marilyn Jalbout Te10
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