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94 Carnet de famille Nous du Collège - N 294 - Février 2021
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Si Jamhour m’était conté…
Le titre même est une invitation au voyage. Un voyage au
fil de plus de 250 pages qui, à travers les souvenirs, les
témoignages, et un extraordinaire travail de recherches
entrepris par Adib Chkeiban, nous ramène cinquante ans
en arrière sur la colline de Jamhour. « Un jubilé d’or célébré
n’en serait pas un si le passé, le lointain et le proche ne
sont pas visités », écrit le P. Sélim Daccache dans sa préface.
En confiant à Adib Chkeiban la gigantesque entreprise
de mener à terme ce voyage du souvenir, il savait que le
résultat serait à la hauteur de ses espérances.
En effet, qui mieux que cet ancien professeur et
coordinateur d’histoire-géographie pouvait mettre ses suffisamment déambulé dans les sentiers de Sa colline.
talents de conteur et ses dons d’historien au profit d’un Sans vouloir prétendre remplacer les manuels d’histoire,
pareil ouvrage ? Depuis la pose de la première pierre en Si Jamhour m’était conté se veut aussi une chronique de
présence du président Béchara el-Khoury, le 30 avril 1950, l’époque. De mai 68 à la guerre du Liban, en passant par
jusqu’à l’inauguration du Centre sportif en présence de la l’invasion israélienne, le lecteur y retrouvera les principaux
Première dame du Liban, Mme Andrée Lahoud, le 18 mai événements et faits qui ont bouleversé la vie des Libanais
2002, le lecteur est saisi par les mille et un événements depuis 1953. Un livre album puisqu’il nous surprend par ses
qui jalonnent ce long parcours. Chronique de mille et une photos, ses portraits et ses caricatures. Des témoignages
vies d’écoliers, comme se plaît à le répéter Adib Chkeiban, à la pelle sur de nombreux prêtres et laïcs, professeurs
Si Jamhour m’était conté vous emporte dans un univers et élèves. Des figures inoubliables immortalisées par cet
privilégié. C’est l’univers, notamment, d’un Antoine album du jubilé. Et le profane qui, comme moi, n’a jamais
Messarra qui reconnaît garder de très beaux souvenirs de été élève chez les pères jésuites, en refermant les pages de
sa vie au Collège et d’avoir eu le privilège de connaître des ce livre magnifique, ressentira un indéniable regret, celui de
éducateurs hors du commun, c’est celui d’un Gaby Nasr n’avoir pas été, lui aussi, élève à Jamhour.
qui, tenant à garder un certain équilibre entre insolence
et émotion, parle autant d’un goulag que des paillettes Par Jamhouri Néda, le 22 février 2003
d’une enfance bénie à jamais révolue, c’est un Amin https://www.lorientlejour.com
Maalouf qui avoue regretter aujourd’hui de n’avoir pas
J’ai commencé la rédaction au mois d’avril et je l’ai terminée
en novembre. Ceci m’a donc demandé sept à huit mois de
travail de plus de 12 heures par jour. Je m’installais devant
mon papier à n’importe quelle heure et j’ai surtout été aidé
par la Providence. Les minimes difficultés rencontrées se
situaient surtout au niveau de la recherche. Il m’a fallu lire,
parcourir des pages et des pages dans le « diaire » des pères
(journal du Collège, rédigé par un père) et me renseigner.
Je devais également collecter les témoignages des Anciens.
Voici ses propres mots adressés aux élèves du secondaire après la publication de son ouvrage.
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Nous du Collège N 289, mars 2003

