Page 37 - Nous 296
P. 37

Nous du Collège - N  296 - Mars 2022                                       Orientation                    37
                            o

















                                    Pourquoi le système francophone attire moins d’élèves que le
                                    système anglo-saxon ?
                                    NK  :  L’usage  de  langue  française  est  en  recul  au  niveau  mondial.
                                    De plus, nos élèves sont à l’aise autant en anglais qu’en français, ils
                                    ressentent que le système anglo-saxon leur accorde plus de flexibilité.

                                    ZC :  En réalité, loin de tout cliché ou préjugé que l’on peut avoir,
                                    il  faut  savoir  que  l’enseignement  francophone  et  celui  anglophone
                                    ont intégré des passerelles entre leurs cursus à tous les niveaux. Pour
                                    preuve, le système de crédit ECTS (European Credits Transfer System)
                                    permet de valider les acquis au niveau interuniversitaire.

                                    Quelles sont les facilités qui sont offertes aux élèves qui partent à
                                    l’étranger ?
                                    NK : Ceux qui postulent dans les universités américaines et britanniques
                                    sont en majorité des élèves qui ont une nationalité étrangère.
                                    Un citoyen américain qui s’inscrit dans une université dans sa ville
                                    d’origine peut bénéficier d’un enseignement quasi gratuit, alors qu’en
                                    réalité, le coût des études est très élevé.


                                    ZC : Pour les élèves qui souhaitent étudier en France ou en Suisse par
                                    exemple, les détenteurs de passeport européen sont avantagés, mais
                                    les Libanais sont nombreux à se voir accorder des bourses. Nous y
                                    œuvrons avec l’Ambassade de France et l’Amicale des Anciens.
                                    La  France  s’est  engagée  également  à  faciliter  l’obtention  du  visa
                                    étudiant  alors  qu’aux  États-Unis,  certaines  universités  négligent  les
                                    dossiers où une demande de bourse est formellement exprimée.


                                                                       En fin de compte, malgré la crise
                                                                       aiguë  que  nous  vivons,  nous
                                                                       sommes convaincus que l’accès à
                                                                       l’instruction demeure le principal
                                                                       objectif  des  parents  libanais.  Ils
                                                                       sont prêts à tous les sacrifices pour
                                                                       voir leurs enfants diplômés. Dans
                                                                       un pays où tout reste à faire, quel
                                                                       plus grand gage d’engagement et
                                                                       d’optimisme ?

                                                                               Propos recueillis par NC - BCP
   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42