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36 Orientation Nous du Collège - N 296 - Mars 2022
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L’accès à l’enseignement supérieur

dans le contexte de crise au Liban

L’enseignement supérieur constitue une préoccupation majeure pour
les parents, un problème de plus à résoudre. Le coût des études
devenant de plus en plus pesant sur le budget des familles, l’équipe
du Nous tente de tracer les contours de la crise que représente l’accès
à l’enseignement supérieur.

M. Ziad Chalhoub, directeur de l’Information au CIO et Mme
Nathalie El Kik, chargée du Centre d’Information pour les Universités
anglophones à l’étranger, répondent à nos questions.

Comment la crise du Liban a-t-elle affecté l’inscription de nos
élèves dans les universités ?
ZC et NK : La question est vaste et y répondre de façon précise n’est
pas évident. Ce qui est certain, c’est que les parents considèrent les
choix d’études de leurs enfants comme l’investissement le plus sûr et
pour lequel tous les sacrifices sont légitimes.

NK : Du côté des universités anglophones à l’étranger, nous avons
remarqué que les demandes ont augmenté pour les universités
aux États-Unis et en Grande-Bretagne, par rapport aux années
précédentes. Nombreux sont les parents qui s’arrangent pour assurer
le paiement via des comptes à l’étranger, quitte à solliciter des amis
ou de la famille pour effectuer ces paiements.

En pourcentage, combien d’élèves de Terminale sont
destinés à étudier à l’étranger ?
ZC : Pour la promo 2021, nous avions eu 40 %
de demandes pour l’étranger alors que pour la
promo 2022, ce chiffre s’élève à 60%. Il y a bien
sûr le facteur crise qui entre en jeu. Mais ces
chiffres ne sont pas vraiment révélateurs, en ce
sens que chaque élève postule pour différentes
universités et prépare plusieurs plans.

Au niveau local, est-ce que les demandes pour
l’Université Libanaise sont en augmentation ?
ZC : Pas de façon significative. Mais les demandes
pour l’AUB ont diminué, celles pour l’USJ sont en
nette augmentation. Concrètement, les demandes
dépendent aussi des facilités de paiement et des
aides accordées par les universités.

Illustration : vectorjuice / Freepik