Page 83 - Peurs sur la Colline
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… elle rapetissait ! Je me frottais les yeux encore une fois.
               Je regardais de nouveau. C’était l’ombre d’un homme. Quel
               soulagement, c’était l’ombre de mon père ! Et pourtant… non.
               Non. Mon père était reconnaissable à son gros corps… Celui-là
               avait une couronne sur la tête. Était-ce une hallucination ? Un
               rêve ? Je n’en savais rien ! Tout ce que je savais était que c’était
               un moment de terreur suprême.
               « Calme-toi Carlos ! Tu hallucines ! »
               Qui avait dit ça ? Était-ce moi ?

               Je pris mon courage à deux mains et je décidai donc, saisi
               de peur, de réveiller ma mère. J’avais voulu courir mais cette
               fois, mes jambes me désobéissaient. Soudain, je m’arrêtais le
               souffle coupé. Il me semblait avoir vu le feu allumé prenant la
               même forme que l’autre silhouette avec la couronne.
               Je voulus prendre mes jambes à mon cou et courir vers la tente
               de mes parents. Mais l’ombre m’y avait devancé ! Le « roi » était
               debout, dans leur tente ! du moins, son ombre y était ! Il se
               penchait au-dessus de ma mère ! Elle avait donc raison…
               « Mamaaaaaaaaaaaaaaan !!! »

               J’entendais des murmures… des sons qui devenaient de
               plus en plus distincts… un bip.bip stressant et répétitif….
               Qu’était-ce ? des voix que je commençais à reconnaitre… des
               prénoms…
               « Regardez ! ses paupières bougent ! »
               La voix réconfortante de ma mère me rassura. J’ouvris mes
               yeux. Elle était là ! devant moi ! avec ses tendres yeux bleus. Elle
               me souriait, de ce sourire réconfortant que seules les mères
               peuvent avoir…










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