Page 86 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e




               mon lit et se cogna contre la table de chevet. Mon verre d’eau
               tomba et se brisa en mille morceaux… Effrayée par le bruit, la
               personne s’enfuit. J’appelais immédiatement la gendarmerie.
               Ils arrivèrent vers une heure du matin et se mirent à investiguer.
               Ce que j’avais vécu quinze minutes plus tôt m’avait mis hors de
               moi. Il n’y avait aucun indice qu’une personne s’était introduite
               dans mon appartement par effraction ; la porte était intacte et
               aucune des fenêtres n’étaient brisées. Les officiers me dirent
               que j’avais sans doute rêvé mais décidèrent de changer la
               serrure de mon appartement, par précautions, me dirent-
               ils. Dès que les policiers quittèrent les lieux, je m’apprêtais à
               regagner mon lit quand je vis quelque chose qui attira mon
               attention, un picotement me parcourut et mon sang ne fit
               qu’un tour : les morceaux de mon verre brisé. Pourtant, j’étais
               bien sûre qu’ils n’étaient pas là il y a une minute. Inutile de dire
               que je ne parvins pas à dormir cette nuit. Le matin, je m’habillai
               et retournai au travail pour la première fois depuis la mort
               de mon frère. Je tentais d’oublier la mésaventure de la veille
               lorsque mon regard croisa une créature innommable. Il était
               entièrement vêtu de gris avec un manteau noir de jais - je ne
               vous décrirai pas cet être immonde, sinon vous ne fermerez
               plus l’œil de la nuit. Étais-je devenue folle ? Sa respiration était
               exactement la même que celle de la personne qui me hantait.
               Cependant, quand j’essayai de m’approcher de l’homme pour le
               confronter, il disparut. Je me tournai vers une de mes collègues
               et lui demandai qui était l’homme au manteau noir, ici présent.
               Mais, à ma grande stupeur, elle me répondit sereinement :
               « Qui ? Il n’y a personne qui porte un manteau noir là ». Je parlais
               à mes autres collègues mais personne n’avait vu cet homme et
               ils commencèrent à s’inquiéter pour moi.
               Et depuis ce jour, je n’avais plus jamais vu ou entendu parler de
               cet homme ou de sa respiration mystérieuse. »

               - Plus jamais ? demanda Leo.
               - Plus jamais, répéta Cheryl.
               - Et ça s’est vraiment passé ? questionna Piper.

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