Page 59 - Peurs sur la Colline
P. 59
façon, on ne les croirait pas… tout comme les gardiens.
Les adolescents ne purent dormir cette nuit-là. Le lendemain
matin, Michel et Ralph se rendirent chez Théo comme
d’habitude. Ils faisaient quotidiennement le chemin de l’école
ensembles.
Mais ce matin-là était différent… Un silence pesant allourdissait
l’air, ils n’osaient pas se parler, pas même se regarder. Le chemin
leur semblait extrêmement long. Le soleil était déjà chaud. La
journée s’annonçait lourde.
Arrivés en classe, leur professeur d’histoire leur annonça
qu’ils commençaient ce matin-la , un cours sur l’histoire de la
Malaisie. Elle alluma le TBI pour leur exposer un PowerPoint
qui cernait différents côtés de la culture, l’histoire et la langue
malaises. Mais, dès que la partie concernant la langue et les
différents dialectes démarra, les adolescents étouffèrent un cri
et se figèrent sur place, livides.
Michel, revenu de sa surprise, demanda : “Madame, pourriez-
vous s’il vous plait repasser la planche précédente ? celle du
vocabulaire ? »
La maîtresse tout heureuse d’avoir pu capté l’attention de cet
élève qui n’avait jamais montré aucun intérêt pour sa matière,
s’exécuta. Cette fois, ils ne purent retenir le cri ! le tableau
affichait en lettres de sang :
AMOK
l’accès de folie meurtrière
Théo, Michel et Ralph se jetaient désespérément des regards
effarés. La journée scolaire ne finissait plus… Les trois amis se
sentaient inexplicablement tendus… Enfin, l’heure de la sortie
les délivra…
Les délivra ?!
Une force sournoise les poussa vers Taanayel.
Incompréhensiblement, Théo, Ralph et Michel se retrouvèrent
sans savoir comment, ni pourquoi à l’entrée du lac.
-58-

