Page 64 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e
La lumière se faisait plus nette…
Les lumières ? oui ? Oui… les lumières…
On aurait dit des phares…
Ouf ! C’est des phares !
C’est donc une voiture !
Quelque peu rassuré, Jean osa alors sortir sa tête de la fenêtre
de sa deux chevaux où la panique l’avait basculé. Il pensait
avoir reconnu le son du moteur… oui… Mais oui ! Ce n’était
qu’Yves, le frère d’Hector, qui arrivait dans sa Volkswagen
rouge ! Ayant reconnu la voiture de Jean, Yves s’arrêta.
« Elle t’a encore laissé tomber ta 2CV ? Allez ! Monte ! Tu ne
m’écoutes jamais ! depuis le temps que je te dis de la changer…»
Ils se mirent en route laissant la 2 chevaux à son sort. Les
deux hommes avaient, encore une fois, la même discussion
chaude : Jean défendait sa 2CV alors qu’Yves essayait, en
vain, de le raisonner.
Soudain, Yves freina. La voiture jaune d’Hector venait de les
dépasser !!!
Sans voix, les yeux exorbités d’effroi, les deux amis se
regardèrent. Ils n’osaient parler ! et pourtant… aucun doute
possible…
Il n’y avait personne au volant !
Une cascade de sueurs froides s’abattit sur eux, les ramenant
à la réalité.
Jean décida alors d’appeler Hector. Celui-ci confirma avoir pris
la voiture pour venir à leur rencontre, ayant constaté leur retard
inhabituel. Hector informa aussi qu’il prendrait un chemin
différent, un peu plus long, et les rejoindrait à la maison, du
moment que tout allait bien …
Les compagnons de route supposèrent donc que leur esprit
leur avait joué un tour. Ou alors, ils auraient été tellement
emportés par leur « dispute » qu’ils n’auraient pas vraiment fait
attention…
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