Page 63 - Peurs sur la Colline
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Tout à coup, il crut voir un halo de lumière devant son véhicule.
               Mais il fut indifférent à ce phénomène et continua sa route.
               Imbécile ! C’est certainement cette chanson heavy metal …
               Quelques minutes plus tard, des sons bizarres, anormaux, se
               firent entendre. La voiture commença à cracher. Sa « deux
               chevaux » noire rendit l’âme ! Que s’était-il passé ? Furieux, il
               descendit voir ce qui aurait causé cet arrêt. Au moment où il
               ouvrit le capot, des cris inhumains résonnèrent dans la forêt !
               Jean se retrouva en un éclair, accroupi dans un buisson ! Il ne
               comprenait plus rien ! « Qu’était-ce donc ? Quelle était l’origine
               de tous ces bruits ? »


               De plus en plus confus, Jean ne savait plus ni quoi faire ni
               que penser…  Pris dans ses idées, il ne sut quand le calme
               revint. Il quitta son abri de fortune… fit quelques pas… tendit
               l’oreille…rien. Plus rien. Rien ne lui semblait plus suspicieux.
               Et pourtant, il sentit une main se poser sur son dos. Réprimant
               un cri d’horreur, il fit volte-face… rien… scruta les environs…
               rien… il n’y avait rien… personne !
               Était-ce une divagation ? aurais-je rêvé ?

               L’air se faisait plus lourd. Il tendit l’oreille. Il lui semblait
               entendre quelque chose. Il courut vers la voiture, presque à
               tâtons dans ce lieu si familier… et pourtant si hostile cette nuit,
               pour essayer de trouver sa lampe de poche….
               Un bruit… le bruit d’un ronronnement sourd se faisait
               entendre. Le bruit s’approchait. Jean était sérieusement
               anxieux. Il enfouit ses mains devenues moites, comme chaque
               fois qu’il sentait cette douleur à l’estomac, dans les poches de
               son jean délavé.
               Cloué sur place, il écoutait s’approcher le bruit… une lumière
               diffuse semblait aussi percer les ténèbres. Une sueur glacée,
               comme l’atmosphère de cette nuit, gela la ligne de sa colonne
               vertébrale…
               Il attendit encore… encore…
               Le bruit s’intensifiait…

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